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2. Woody : Prends l’oseille et tire-toi !

En économie, on ne parle que des moyens pour entreprendre : travail, sport, culture, loisir, environnement
Dans la logique des économistes, on se demande s’il est profitable d’être honnête ou malhonnête, utile pour un politique d’être intègre ou corrompu, une famille plutôt sans enfant qu’avec, un débutant aller au boulot ou arracher des sacs, etc.…
De quoi parlent finalement nos économistes ?
Simplement d’une valeur fictive supérieure à tout, l’argent ! Et ils en parlent comme s’il n’y avait rien d’autres.
Une dynamique qui se résume à cette caricature qu’en fait Heidegger : « qu’une chose n’ait pas d’utilité, à quoi bon s’en soucier ? »
Les traités d’économie ne traitent nulle part ce qui nous différencie de l’animalité : le sens du juste et de l’injuste, du vrai du faux, de la supériorité de la générosité sur l’avarice et surtout de l’amour et de l’altruisme.
A croire que Freud écrivit pour eux « Malaise dans la civilisation » qui les dépeint retenant leurs fèces, parce que constipés par principe.

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La perversité du système actuel consiste à bien vivre en s’accaparant du travail des autres soit à travers les moyens de production, soit en étant surpayé pour un travail qui en soi ne vaut pas grand-chose (présentateur de télé, sportif de haut niveau, PDG à stock-options).
Qu’entend-on par gâteau à partager ? Quelle est sa composition ?
Ces questions sans réponse, les altermondialistes commencent seulement à les poser.
Qui a droit à quoi ?
Les économistes se sont bien foutus de monde. De mèche avec les marlous de tous les pouvoirs, ils ont concocté un brouet qui n’est que la résultante d’un quarteron de cinglés, sur des pseudo lois naturelles de marché, créant des opacités dont personne ne percera les ténèbres et pour cause, eux-mêmes en sont incapables.
Qui fabrique l’argent ? Qui brouille l’écoute (contrepèterie pour détendre) ? Pourquoi ne pas dire tout net que l’inefficacité des marchés sert les riches et appauvrit les pauvres ? L’altruisme et la gratuité ne jouent aucun rôle dans le processus économique et pourtant s’ils ne sont comptabilisés nulle part, ils ont un rôle essentiel.
A qui profite le crime de la rareté dont il n’est dit nulle part que l’organisation mondiale du commerce allait débattre ?

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De qui les propriétaires terriens tiennent-ils leurs biens ? De quel droit spolient-ils les paysans qui cultivent la terre ? Le droit par héritage ? De la force armée ? De la fatalité du barbelé ? Des Régimes forts ? Des survivances coloniales ?
L’ordre social ne vient pas de la nature. Il est fondé sur des conventions (Rousseau).
De Rousseau encore cette réflexion si juste : « Le premier qui ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de meurtres, que de misères et d’horreur n’eût point épargné au genre humain celui qui arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne. »
On pourrait méditer sur ces importantes questions en relisant « Le Chat, la Belette et le petit Lapin » de ce bon La Fontaine.
L’avance technologique est rapide. On a cru pouvoir dire qu’elle assurerait le recul de la pauvreté. Quelle erreur ! L’avance technologique a seulement permis aux industriels de s’épanouir. Les autres ont mesuré combien les progrès de l’économie n’apportent rien aux masses. Comme il conviendrait de balayer ces sinistres et prétentieux imbéciles qui font du monde une poubelle et de leurs semblables des esclaves !
Le seul moteur est le profit. On essaie de le codifier pour faire passer l’amertume de la potion que seuls les imbéciles croient magique. Serait-on parvenu à donner des lois à quelque chose qui par nature n’en a pas ?
Mettons les choses au point. Les accords souvent pitoyables et boiteux ne découleraient ni de lois mathématiques, ni d’une conduite calquée sur la raison. Ils sont les preuves tangibles qu’il n’y a pas de Loi générale, pas de leçons à recevoir, pas d’espérance d’avenir.
On pourrait résumer l’histoire du capitalisme en quelques mots : Entre eux, les hommes n’ont jamais pu fonder une société civile sur l’altruisme et les bons sentiments. Ils se sont rabattus sur leur contraire. C’était plus à portée de l’instinct de mort partagé par tous, que la raison si parcimonieusement distribuée par la nature.
Le capitalisme cumule à lui seul l’ensemble des perversions humaines. Si les économistes voulaient être honnêtes, ils devraient étudier ses origines, pour revoir leur copie. Alors, ce ne serait plus des économistes, mais des philosophes. Ce dont ils sont à cent lieues.
L’humanité ne progressera pas en utilisant les « Lois » économiques actuelles, bien du contraire. Les économistes ne sont pas qualifiés pour ce travail.
Ils vivent de fausses compétences et d’attitudes parasitaires de possédants. Ce sont des inutiles !

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