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Diffusons le journal citoyen de Louis Michel.


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Serge Cliton, grand reporter – Monsieur Michel, je feuillette le journal bleu « Citoyen ». A la page du questionnaire, je m’arrête à « Mon emploi ». Je ne vois trace nulle part des 200.000 emplois que vous avez promis. Pourquoi ne pas avoir poser la question aux électeurs : « Estimez-vous indispensable de maintenir dans notre programme la promesse des 200.000 emplois ? »
Louis Michel, chef de file gouvernemental, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères – Nos communautés, nos régions, nos communes, nos quartiers… voilà l’essentiel sur lequel nous nous battons.
Cliton – Seriez-vous d’accord d’abandonner un de vos mandats pour qu’au moins il y ait un chômeur heureux afin atteindre aux 200.000 sans emplois moins un ?
Michel – Rassembler les optimistes n’est pas un mince objectif. Nous avons sauvé Richard Fournaux, Luc Pâque et Béatrice Fraiteur de la morosité d’un parti au bord de la faillite. Avant eux nous avions donné un emploi à Monsieur Deprez et à Madame t’Sterclaes. Cela fait cinq emplois. En comparaison votre idée de n’en sauver qu’un est mauvaise. Nous, nous faisons cinq fois plus !
Cliton – Dans votre journal, vous parlez d’un pôle… Pourquoi un pôle ?
Michel – Dans le grand désert blanc, nos cinq « sauvés » tremperont leur caractère dans une eau à 3°.
Cliton – Quand vous dite « La Wallonie revit », entendez-vous par là qu’elle ne vivait plus avant les 200.000 emplois et que vous lui redonnez l’espoir ?
Michel – Remplissez le cahier citoyen page 5 et 8 de notre Journal bleu. Déposez-le résultat rue de Naples à Bruxelles. Une hôtesse vous offrira un bleuet…
Cliton – Dans la pyramide des emplois, page 2, vous vous situez au-dessus de votre président Antoine Duquesne, sous lui Charles Michel et Olivier Maingain, côte à côte, ne craignez-vous pas que pour le public ce dernier passe pour être le troisième dans la pyramide ?
Michel – N’étions-nous pas en train de parler des 200.000 emplois ? Je m’apprêtais à vous répondre de façon nette et précise, rendant ainsi l’espoir à nos compatriotes.
Cliton – Oui, et alors ?
Michel – C’est trop facile. Vous m’interrompez alors que j’allais développer notre programme d’espoir pionnier, car après tout l’avenir est en jeu !

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Cliton – Je vous écoute…
Michel – Non. Monsieur Serge Cliton. Non et mille fois non. Je vois bien quel journal vous envoie. Je ne tomberai pas dans le piège. Je ne me laisserai pas déstabiliser.
Cliton – Je vous assure…
Michel – Vous savez comme moi que Michel Forêt est sur le point de réussir la relance des activités et l’emploi à Liège et que le développement économique doit aussi se penser en termes de paysages…
Cliton – Et votre scoop sur les 200.000 emplois ?
Michel – C’est insupportable. Vous voyez que vous recommencez ! Nous aurons beau faire, on dirait que l’emploi ne constitue pas pour vous une priorité !
Cliton – Mais… c’est vous…
Michel - …que vous verriez d’un bon œil que nous échouions si près du but !
Cliton – C’est juste pour…
Michel – Tous nos électeurs savent que j’ai une maxime qui me guide dans ma vie politique…
Cliton - …pour que nos…
Michel – J’irai jusqu’au bout, Monsieur Serge Cliton - quel journal encore ? – Vous ne parviendrez pas à me faire taire. J’en ai connu d’autres… tous les socialistes avant nos accords. Ceux qui seront ouverts s’accorderont sans que nul n’ait besoin de renoncer à ce qu’il est. Vous, Monsieur Cliton, vous n’êtes pas ouvert.
Cliton – Ne craignez-vous pas une impopularité comparable à celle d’Aznar, si vous trompez les gens sur les 200.000 emplois ?
Michel – Quelle obstination ! Eh bien ! parlons-en des 200 morts de Madrid qui sont devenus 192… Vous voyez que je ne suis pas le seul à changer d’avis… Vous ne respectez rien, Monsieur Cliton… Rien… Je vais dès demain stigmatiser l’attitude d’une presse indigne. Je vous salue la tête haute, Monsieur Serge Cliton du… ?
Cliton – Du Washington Post.
Michel – Comment !... vous parlez français ? Ah !... c’est une méprise… un malentendu. Les Américains comprennent les choses. Votre Président est un exemple… Vous savez, les 200.000, ce n’étaient pas 200.000 en système métrique, mais en pouce… une erreur…
Cliton – En tout, ça fait combien ?
Michel – Le calcul est simple. Un pouce fait 27mm, multiplié par 200.000, cela nous fait 3.400.
Cliton – Et les 3.400 emplois, c’est sûr ?
Michel – Bien entendu… moins les 5 loustics décalottés… sauf…
Cliton – Sauf ?
Michel – Si la conjoncture n’est pas bonne.
Cliton – Comment est-elle ?
Michel – Justement, elle n’est pas bonne !

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