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Joie !... Nous avons un nouveau Gaston Lagaf...

BERT ANCIAUX : Ministre fédéral de la Mobilité et de l’Economie sociale, SPIRIT (Sociaal, Progressief, Internationaal, Regionalistisch, Integraal-democratisch en Toekomstgericht), depuis juillet 2003 est le père de la nouvelle réglementation routière en vigueur à partir du 1er mars 2003.

On sait depuis l’affaire des vols de nuit sur Bruxelles que le Spirit of Saint-Louis piloté par Charles Lindbergh n’aurait pu atterrir à Zaventem sans survoler illégalement la Sociaal Progressief Vlanderen.
Il n’était pas décent que l’integraal-democratish Bert Anciaux terminât son numéro de trapèze volant sur des 747, sans réfléchir comment sur Ferrari on peut aussi caler son moteur dans le tunnel sous Cointe.
C’est fait.
Il était temps.
A trois mois des élections, il était regrettable que ce gouvernement n’eût que le trio Ducarme-Fourneaux-Michel au hit parade de la piste aux étoiles. Il se devait que les socialistes flamands partageassent avec leur apparenté Bert, la vedette du spectacle. C’était juste une question d’équilibre.
Avec la Nouvelle réglementation routière, on entre quasiment dans le plébiscite indiscutable et la reconduction certaine de cette dynamique troupe de comiques de haut niveau.
Les amendes iront de 50 à 11.000 euros, à l’estime de l’infraction par l’agent qui bulle à un carrefour, au juge de Correctionnelle sur le rapport du susdit.
Autant dire que seuls les riches s’en sortiront sans trop de douleur. Un paumé qui paie une caisse d’occasion à 2000 euros par 100 euros de mensualité, sera incapable de solder son amende parce qu’il a stationné sur un trottoir ou tourner à un carrefour sur la droite alors que le feu était entre l’orange et le rouge.

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Qu’à cela ne tienne, le juge pourra descendre la barre au prorata de son indigence ou lui retirer le permis de conduire, ce qui le ramènera à la case départ, puisque pour repasser la chose, ça ne sera pas gratuit.
L’intention était louable : laisser moins de Belges sur le carreau, fauchés par l’ivrognerie au volant et l’irresponsabilité d’un chauffard.
A part les Caisses de l’Etat renflouées de ce nouveau pactole, je ne sache pas que toutes les infractions revues à la hausse soient de nature à faire baisser la mortalité sur nos routes.
Ce n’est pas une question de pognon. C’est une question de mentalité.
Par contre, ce qui va arriver, c’est l’augmentation des coûts de transport qui nous pend sous le nez. Les transporteurs n’étant pas des mécènes, ils feront ce qu’ils ont toujours fait à savoir répercuter sur l’amont ce qui augmente en aval.
On a déjà passé le cap des augmentations des assurances auto avec des cris et des grincements de dents de tous ceux qui ne font jamais de casse et qui sont pris en otages pour les autres, Voici la fausse prévention sécuritaire ou rouler 20 km au-dessus d’un règlement communal datant de 1935 et réduisant la vitesse à 30 km heure sur une ligne droite bordée de prairies à vaches, vous vaudra l’infraction grave de troisième degré.
Bert Anciaux s’il veut prôner une politique de transport en commun ne se prendrait pas un bide magistral, si, sur le même temps que les pauvres lâchent le volant, il multipliait les itinéraires de bus et leur fréquence.

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Hélas ! dans un pays qui a joué et joue encore la carte des autoroutes et du slogan libéral « ma voiture, c’est ma liberté », voilà un beau couac répressif, inutile et seulement dissuasif aux derniers paumés qui s’attachent à leur voiture comme à un radeau de survie sociale.
Reste que l’Etat fait avec la bagnole, ce qu’il a fait avec les cigarettes. Il veut nous dissuader de toucher un volant, pour cela, il met toute sa fureur à nous surtaxer. S’il arrivait dans l’aventure qu’il réussît à nous en dégoûter, c’est lui qui en crèverait le premier !
Pleurnicher sur les rigueurs de l’Etat justicier ne sert à rien. Quant à laisser l’usager de la route culpabiliser seul, c’est oublier la responsabilité de l’Etat dans cette TVA extrême sur les pièces de rechange, plaquettes de frein, accessoires et pneumatiques, sans compter les heures de garagiste prohibitives voulues par le Législateur et qui entraînent indirectement des victimes supplémentaires de la route.
Zéro de conduite, l’Etat ? Responsable, mais pas coupable, selon la belle formule.
Bert Anciaux ne s’en est pas souvenu. Pour lui, nous sommes tous coupables, sauf lui, qui est irresponsable.
C’est normal. Une voiture de fonction est toujours conduite par une autre personne que le ministre. C’est bien connu.

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