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Un appel pressant aux Hollandais.

Verhofmachin devait serrer des mains illustres le 8 mai, à Moscou. Il est quelque part dans la nature avec les beaux esprits des partis de la majorité, à la pêche aux idées.
Au gouvernement, ce n’est pas le marché de Brive-la-Gaillarde. On ne se bat pas à propos d’une botte d’oignons.
La Place du Marché est délaissée au profit des résidences secondaires et des garçonnières à la campagne. Les succursales de la Rue de la Loi s’éveillent au chant des oiseaux.
En 1900, la politique Poincaré se faisait chez les cocottes, entre cinq et sept, sur le fauteuil « vis-à-vis » que ce luron de Léopold II utilisait pour enfiler deux charmantes à la fois (tiens, on devrait remettre ce mobilier au musée de la dynastie). En 2005, l’hôtel, toujours de maître, se veut décentralisé en forêt de Soignes.
Là, les beaux esprits arrivent discrètement, la lanterne sourde sous le manteau couleur muraille, au rendez-vous qui ressemble au rancart franc-mac si prisé des socialistes.
Mais ce n’est pas pour les révisions des bénéfices que les mystérieux s’assemblent sans simagrées et petits tabliers. C’est pour l’effrayant besoin de trouver d’urgence de quoi apaiser les agités du bocal qui exige une solution à leur ultimatum à propos de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Les femmes savantes du groupe, prêtes à tout, se donneraient par devoir à l’ennemi s’il le fallait. Mais que dirait l’opinion, sinon que la ficelle des strings est un peu grosse ! Elles offriraient bien leur berlingot et même pire, si ce sacrifice pouvait faire progresser le schmilblick. Les candidatures flamandes sont pour tout dire inexistantes.
Les mâles plus enveloppés ne cachent pas leur misère adipeuse… et s’il le fallait, eux aussi… Il faut donc se creuser la cervelle. Dans les trous, les terrassiers de l’impossible s’épuisent. Verhofchose veut une réponse « positive » à jeter à la face des milices flamingantes.
L’état des lieux est vite fait. L’hôtesse de ce week-end studieux a laissé la clé au Premier. Il y a de la charcuterie dans le frigo. Dehors il pleut et dedans pareil dans les cœurs tristes. Tous les Belgicains sont présents, pour cette ultime représentation de la muette de Portici et même d’ailleurs.
Les compétences universelles de la Belgique ne vont pas jusqu’à en trouver pour nous. C’est le côté obscur de Verhofstadt !...
Les Flamands certains de leur force attendent sereinement, quoique crispés, qu’on veuille bien leur remettre Bruxelles sans combat. Sinon, ils quittent le plateau du Heysel, mais pour revenir à la tête de leurs panzers pour une Occupation plus dure. A une nouvelle bataille des éperons d’or, les Fransquillons ne résisteraient pas. Le Mazarin de Mons et Didier Reynders de Tocqueville sont au bout des concessions. Aller plus loin, c’est se tirer une balle dans le pied avant de faire un cent mètres.
Sous notre gonfalon de Coq hardi, à grande gueule lardée de rose et bande molle bleue, la Sécurité Sociale attend un signal qui ne vient pas.
C’est que la frontière linguistique se double d’un cordon sanitaire pour empêcher Gerolf Annemans et Frank Vanhecke dans le rôle des chauffeurs de salle, de communiquer la fièvre du samedi soir à la population flamande aux sons du blues-band Vlaams belang.
Combien sont-ils de francophones dans ce nouveau couloir de Dantzig qui vont tomber dans ce Waterloo caricole ? On parle de 100, 200 mille citoyens otages. C’est beaucoup. Aux Fourons, ils n’étaient qu’une poignée. Les Belgicains ont travesti cela en un épisode de Clochemerle. Mais à la périphérie, c’est un autre morceau.
On m’avait dit à l’école que la morale n’a que faire du nombre et une exaction qui concerne dix ou mille personnes, c’est la même faute. Il faut croire en Belgique que le nombre est tout et la morale rien.

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Déjà on ne vote pas sur le projet de Constitution, voilà maintenant l’Haut-lieu qui mijote son réchauffé dans des villas mystérieuses !
Et qui nous dit que dans Verhof-le-blauw il n’y a pas un Léopold II qui sommeille et que le divan fesse à fesse n’est pas l’outil principal du travail sur le fond ?
Nous serions les consternants imbéciles d’un lupanar dont nous ne serions que les femmes d’ouvrage !
Mensonge odieux que ce verbiage pornographique dirait la Vérité nue comme un ver de Bruges.
Oui. D’accord avec elle. Mais comment prouver le contraire, puisque tout se fait dans l’informel ?
C’est le drame de la grande restauration. On ne voit pas les cuisines et on ne sait pas l’état de propreté des fourneaux.
C’est le cas, ces moments-ci de la Belgique des saveurs.
La solution ? Après le succès dans les Fourons : faisons appel aux Hollandais !
Ils prennent eau dans les Polders, ces pauvres diables. Qu’est-ce qu’ils attendent pour s’installer dans la périphérie bruxelloise ? Pour une fois, le Vlaams belang adorerait les étrangers et les Belges se réconcilieraient enfin, jusqu’à la prochaine crise. Nous serions presque tous flamandisés. Il ne resterait que quelques poches : Liège, Charleroi, Namur, pas de quoi valoir une nouvelle crise.
Je parie que Di Rupo et consort n’y ont pas pensé

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"1 et 1 font 1. Il y a Jean-Claude et Dieu dans le même corps." (Jean-Claude Vandamme)

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