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On va bien se… guydollé

-Boys… Lakshmi, le patron du ranch « Mittal des Hollandais », veut passer en force sur nos terres avec ses troupeaux qu’il vend à la foire de Calcutta. Foi de Kinsch, contremaître d’Arcelor Ranch, il ne passera pas. Notre boss, vénéré, le major Guy Dollé, a reçu son offre. « C’est une offre hostile. Il veut la guerre, il l’aura,… » Voilà, les gars, ce sont les paroles mêmes du major…
-Lakshmi va ravager les cultures d’Arcelor Ranch, patrons !
-C’est toute la profession de cow-boys de la région qui est menacée…
-Le folklore du Sud aussi…
-On peut pas supporter ça, les gars… On a le droit au bout de nos Winchester.
-D’autant qu’on a eu une partie du Canyon ravagée par les sauterelles. Elles ont bouffé jusqu’aux hauts-fourneaux de nos termites !...
-Personne a un plan ?
-Boys… nous attendrons Lakshmi à la sortie du grand désert de Seraing, et nous lui ferons son affaire dans le canyon de Cheratte. Nous avons avec nous les Indiens du Pairay et les tribus de la basse Meuse…
-Il ne passe pas avec mille têtes de bétail sans ses hommes de main, Ispat l’Indien et les gens du chemin de fer du Texas. Cela fait du monde… Il a des tueurs… l’Indou-Hollandais, des fines gâchettes… Sans compter les petits planteurs sur lesquels on ne peut pas se fier…

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-Boys… et si on faisait appel au Mexicain !
-Quoi !... le marshal… pour descendre Lakshmi ?
-Boys… on l’a vu dans le désert de Mojave arrêter des hommes de la tribu Carolo qui voulaient construire des masures à prix d’or aux mineurs, sur les terrains de la Pacific...
-Il a joué sa part de petit rancher à Reno, mais il doit encore en avoir. C’est un petit porteur aussi… Il n’est pas fiable… Il pourrait tomber amoureux du Hollandais…
-Boys… Il faut courir le risque… On le tient par les couilles avec son amour du pays…
-C’est un fédéré convaincu. Quand on lui parle de l’épopée de la ruée vers l’or, le bon temps quoi, il fait dans son jean’s de bonheur…
-Et si on lui faisait miroiter une poignée de dollars en plus de l’offre de Lakshmi ?
-Boys… il faudrait savoir combien le ranch Mittal veut mettre. Moi, je préférerais verser une prime au marshal, à condition qu’il nous débarrasse de l’Indou-Hollandais.
-Depuis qu’il est marshal, il passe ses journées à faire reluire son étoile, à changer son stetson quand un gazetier vient de Baton-Rouge pour l’interviewer. Les après-midi, il tire avec son Smith & Wesson sur des bouteilles de rye. Le soir, il fréquente les bars gays de la frontière…
-Boys, il faut essayer le marshal, c’est le major qui le demande… Didi, sweet, tu finis de tondre la pelouse, puis tu pars au galop pour le Rio Grande, fais seulement gaffe quand tu toucheras Mons-City. Tu sais que la tête du marshal est mise à prix par la bande des déserteurs du général Custom…
-Bien, patron…
-Boys… les plus dangereux ce sont les petits planteurs. Ils ont des lopins de terre autour de la propriété, Arcelor-Ranch… D’habitude on en pendait quelques-uns pour les intimider, maintenant il va falloir faire avec…
-On a quand même avec nous les hommes de main de Castagnero. Ils veulent se battre pour nous patron !...
-Boys… c’est étonnant… des Indiens !... On les payait à peine pour retourner notre fumier et nourrir nos bêtes… et voilà qu’ils veulent se battre pour nous… Enfin, on s’en plaindra pas. Faut s’en méfier quand même, c’est tout fainéants et mauvais tireurs ces gars-là.
-On les encadrera patrons. Et le premier qui bouge… pan !
-Boys… Wayne, tu vas me chercher Castagnero dans son hacienda et tu l’amènes au major.
-Ok patron.
-Boys… on est à une veillée d’armes… C’est pas la première… Ce sera pas la dernière. Il faudra voir à lui faire payer ça, à ce fils de pute…
-Et si en plus du marshal, on faisait appel aux deux frères Dalton ?
-Boys… ils sont aussi sûrs qu’une paire de crotale qui n’aurait plus vu de mulot depuis trois mois… Mais peut-être le gouverneur ? Ouais… le cul dans son palais, il aime pas les Hollandais quand même, vu que son ancêtre leur a taillé des croupières en 30 à El Alamo. Puis, il s’est chauffé aux braises des bivouacs que John Cockerill fit au bord du Rio Grande avant de saccager la vallée…
-Et comment qu’on sera payés ?
-Boys… on verra au résultat. Mais il y aura une prime, à condition de pas le dire aux hommes de Castagnero. Vous savez comme sont les pauvres… On leur donne un radis, ils veulent la botte… ils sont pas patriotes… ils sont pas pour Arcelor-Ranch, dans le fond… ils sont rien que pour le fric…
-Comme le patron…
-Boys… c’est vrai… mais faut pas le dire. C’est la règle du jeu… jamais !... Ce serait comme gueuler qu’on a trouvé une pépite de trois kilos dans le canal Albert !...

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