« Une gauche qui rêve de l'Amérique ! | Accueil | Une belge-attidude »

Eloge du parasitisme social.

Quand les 2/3 des citoyens travaillent avec des bas salaires, sont au chômage, prépensionnés ou pour, une bonne partie, pensionnés, quand le reste survit des indemnités de la mutuelle ou de l’aumône du CPAS, on peut se demander de quel droit le 1/3 restant traite les autres de parasites ?
Parce qu’enfin, une société qui accumule de tels fiascos est-elle défendable ? N’est-elle pas elle-même parasite ?
Puisque aussi bien le suffrage universel est une parodie de démocratie et que l’Haut-lieu ne tient aucunement compte des cris qui sortent de la géhenne d’en-dessous, je me suis demandé si le parasitisme social volontaire au petit niveau de la rue, n’était pas une forme de résistance aux ordonnateurs de la tragédie sociale que nous vivons.
La définition suivante du parasite social institutionnel est claire :
« Quiconque vit par la force sur le dos des autres de façon visible, constante et impunie. Les synonymes de '"parasite social institutionnel" sont : "Übermensch légal", "rentier de la spoliation légale", "esclavagiste officiel", "exploiteur du peuple".
Indépendamment des petits parasites sociaux qui sont journellement montrés du doigt, épinglons ceux que l’on cite rarement et qui, pourtant, le sont peut-être davantage que le co-habitant qui perçoit des indemnités de chômage de chef de famille ?
Il y a, l’actualité nous en montre quelques hardis spécimens, les parasites sociaux institutionnels dans la caste supérieure des partis et notamment du socialisme. C’est une forme contemporaine de l’exploitation des faibles par les puissants. Beaucoup d’hommes politiques d'Etat sont des parasites sociaux institutionnels. Les plus visibles, le sont par leurs mandats juteux publiés dans les journaux, les indemnités que l’Etat (nous) leur verse généreusement… sans notre accord. Ils sont souvent dénoncés comme mandataires peu scrupuleux, ce sont de réels parasites sociaux.
Il existe, par ailleurs, toute une faune que l’on peut ranger dans le parasitisme social :
- Au sommet, nous avons les Hauts Fonctionnaires, administrateurs du socialisme pseudo-démocratique et libéralo-chrétien. Ils sont formidablement bien payés et ont des traitements souvent supérieurs à leur ministre de tutelle. Ce sont des avocats pour la plupart ou de Gros QI sortis des Universités, fort peu avertis des classes inférieures, généralement acquis à la politique moins par idéal que pour les perspectives d’emplois qu’elle génère.
- D’une certaine manière, les syndicalistes aussi sont des parasites sociaux institutionnels. Les privilèges que leur accorde la législation du travail leur permettent, de gagner davantage que les salariés qu’ils défendent, pour des revendications non agressives – donc non dangereuses - depuis qu’ils ont abandonné la lutte émancipatrice. Ces syndicalistes de l’Haut-lieu, avocats pour certains, sont les faux nez de l’Etat auquel ils servent de faire-valoir dans les missions « tampons » ou courroies de transmission.
- Dans une dernière catégorie on peut placer des gens incroyablement riches comme les propriétaires fonciers agricoles qui empochent les subventions de la Politique Agricole de l'Union Européenne, des bourgeois petits et grands, qui peuplent parfois sans vergogne les logements subventionnés, en y prenant la place des vrais pauvres.

zozo3.JPG

Après avoir fait le tour et oublié en cours de route certains gros parasites sociaux (il devrait pouvoir s’en trouver par milliers dans les planques du parlement et des ministères européens à Bruxelles et à Strasbourg et qui ont pour mission, avec la sueur de notre travail, de contenter les fantaisies du bourgeoisisme triomphant) demandons-nous si à notre niveau, le parasitisme social n’est pas une forme militante de la lutte contre l’Etat capitaliste ?
Parce qu’enfin, peut-on reprocher à un être réfléchi de refuser à se faire enrôler de force par de nouveaux esclavagistes ? Les besognes infamantes, en ce qu’elles ne donnent jamais à leurs servants les moyens de se cultiver et de s’améliorer moralement et physiquement, ne sont-elles pas devenues des punitions ?
L’Haut-lieu planqué le cul au chauffage central l’hiver et l’été les couilles à l’air dans des bureaux aérés, aura beau nous faire croire que le travail ennoblit l’homme, le sien, certainement, mais le nôtre ?
Comme a écrit le grand La Bruyère qui n’était pas avocat, mais n’était pas sans mérite :
« …Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage, qu’un meilleur nom ; et que, méditer, parler, lire, et être tranquille, s’appelât travailler. »
Aussi, dans cette société d’où les infâmes s’extraient de l’anonymat pour leur gloire personnelle, résistons en les imitant et devenons parasites.

Poster un commentaire