« Le libéralisme marxiste à la chinoise. | Accueil | Taïaut... les proprios ! »

Dieu est Belge.

Dieu est un point tangent de zéro et de l’infini. Docteur en pataphysique, Faustrol le dit.
Comme il n’a jamais tort, on peut dire qu’il a raison. Son ouvrage « de Paris à Paris par mer ou le Robinson belge » démontre bien qu’il ne faut craindre les hauts fonds que dans le cas où les bas-fonds leur succèdent. Et comme c’est immanquable, le docteur Faustrol s’y est donc aventuré. Il y a rencontré des créatures étranges, qu’il étudia tout au long de ses 63 ans invariables.
Les créatures des bas-fonds vivent sur le dos et se nourrissent de sécrétion. Leurs poissons pilotes sont des merlans, parfois des hotus, souvent des maquereaux…
Faustrol tomba dans leurs filets de maquereaux et en devint un fameux. Il vécut de la femme comme d’autres vivent du labeur d’autrui, ce qui est exactement la même chose si ce n’est que si les uns y sont autorisés, lui fut accusé d’infamie. On ne pardonne des péchés de jeunesse que jusqu’à un certain statut, son âge étant certain, son statut lui fut reproché.
Il tendit ses filets aux filles de l’Est, lestés d’espèces.
Il aboutit plus d’une fois à « l’éthernité » son sang étant particulièrement riche en particules élémentaires, il fit souche en frayant la hotue. Sa relation avec le roi de Pologne se passait à chaque fois que les filles de l’Est se délestaient au Nord (gare). Son ami était le gigolo d’un gigolo. Comme les différends étaient en zlotys, ce n’était pas grave.
Mais sa quête était ailleurs.
Sa recherche de Dieu fut la cause de ce qu’il crut longtemps être sa découverte et qui n’était que celle d’une martingale qu’il essaya vainement au casino d’Enghien. Désespéré de ne la point trouver quand il en attendait des miracles, il partit à la recherche du producteur.
Il vécut ainsi plusieurs années avec sa veuve qui ne parlait que l’araméen. Ils trouvèrent le point commun de deux langues étrangères. Cela favorisa les échanges et il en eut plusieurs enfants voués au seigneur.
Mais sa veuve n’était pas lui.
Personne ne vient de nulle part. Même pas lui. Il étudia toutes les contrées, afin de connaître de laquelle il était.
Il fallait bien que les gens qui l’avaient côtoyé fussent d’une grande stupidité pour passer à côté de dieu sans le reconnaître !
Il n’y avait qu’un peuple au monde capable d’aussi peu de discernement.
Il eut ainsi la preuve que dieu était Belge !
Faustrol connaissait la Belgique par ouï-dire. Il décida d’en avoir le coeur net.
Etait-il Flamand, Wallon, et même pire ?
Sa veuve supplia Faustrol d’arrêter les recherches.
-Et si dieu trouvait mauvais que tu baises sa femme ? Ainsi parlait sa veuve, grossièrement.
Mais, c’était un savant. Un savant n’arrête jamais. Ce n’est pas comme un joueur de tennis qui prend sa retraite à 25 ans. A 25 ans, un savant ne sait pas encore qu’il le sera. A 63 ans, Faustrol était au sommet de son art. Sa veuve se roula à ses pieds. Il la déroula patiemment.
Il n’était plus amoureux. Elle le sentit. Elle pâlit et rougit à sa déconvenue…
-Ciel, s’écria-t-elle l’air embarrassé.
-Tu sais où il est rugit Faustrol.
C’est ainsi qu’il partit pour Hasselt.
-Mais qu’est-ce qu’il fout à Hasselt ?
Et soudain la sagesse divine l’éclaira.
S’il avait choisi Hasselt c’était pour humilier les Flamands. Comme la BBC et peut-être la radio de la Suisse romande ne manqueraient l’interview pour rien au monde, il allait leur parler en anglais et surtout en français !
Epouvantable sacrilège de la nouvelle nation, elle s’apprêtait à répudier son roi, plonger la Wallonie dans la misère et réformer la sécurité sociale.
Mais les Flamands sont gens pieux. Jamais ils n’admettraient une quelconque apparition en dehors des apparitions réglementées depuis la disparition de JP.
Dieu dut fuir, changer de lunette et s’habiller Paco Rabane et surtout abandonner l’âne. C’est ainsi que Faustrol le retrouva sur les chemins de l’exil des plateaux d’Ans.

rastrind.JPG

Ans, serait-ce pire que Hasselt ? En effet, dieu avait un concurrent sur le sol ansois !
Mais alors un dieu populaire, plus fort que lui, dieu d’électeurs, du vin et des jolies femmes… un dieu intouchable. Comme un peu plus bas, du côté de la place du Marché on avait voulu faire croire que c’était un imposteur, tout le monde avait crié à la machination politique contre dieu. Tant il était probant que dieu n’était pas de Hasselt, mais d’Ans !
Ce que Faustrol raconte dans son nouveau volume, « les aventures de dieu et dieu, avec chœur et grandes orgues, envois de ballonnets et village de Noël, d’Ans à Ans. »
Il paraît que dieu a reconnu ses torts et que le seul dieu, c’est dieu. Dès lors dieu a permis à dieu de rester. On dit même qu’il suffirait d’un jour d’ivresse pour que dieu fasse de dieu un citoyen d’honneur d’Ans !

Poster un commentaire