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La démocratie…

…vous dites ce que vous voulez et vous faites ce que l’on vous dit.

Léon Bloy les aurait appelés des déchets, et Bataille de méprisables laxistes. Que valent encore à nos yeux les dirigeants des partis traditionnels ?
Des socialistes aux libéraux, la politique à l’égard des extrêmes droites est totalement inadaptée.
La comparaison France-Belgique de l’extrême droite si elle a montré des différences quant au niveau intellectuel entre le Front national français et le Front de son homologue wallon (Il n’en saurait être autrement compte tenu de la tradition française de Barrès à Drumont, Brasillach, Drieu La Rochelle, ainsi que leurs nombreux complices, vis-à-vis de la pauvreté intellectuelle passée et présente du Front wallon.), par contre les moyens d’endiguer la montée d’un nouveau fascisme sont identiques d’un pays à l‘autre.
On établit un cordon sanitaire dans les médias. On refuse de donner la parole à leurs représentants. Sur le temps que l’on publie des affichettes du genre « ils ne passeront pas », alors qu’ils passent et que l’opinion publique s’endort ou s’engoue justement de ces silences.
Ne rien faire qui " puisse faire le lit de l'extrême droite", ne consiste pas à retenir l’information, voire à mentir sur ce scabreux sujet. L’inconvénient du cordon sanitaire s'applique aussi bien aux militants actifs de l'extrême droite, qu’à leurs électeurs. Le jeu démocratique s’en trouve perturbé, au point qu’il offre des arguments aux ennemis de la démocratie.

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Dire que les électeurs d’extrême droite sont des cons, n’est pas un argument capable de les faire changer d’avis, au contraire, ils vont par réaction durcir leur conviction. Quant aux postulants « séduits » par les idées de Le Pen, le mépris de l’ensemble de la classe politique à l’encontre du Front ne peut que conforter les abstentionnistes, négligents ou dégoûtés de la politique politicienne.
C'est donc un cordon sanitaire outrancier, vaste comme la frontière linguistique, autour de l'extrême droite, qui envoie leurs idées dans les placards, et enserre ceux qui critiquent cette censure d’un autre cordon aux effets désastreux et inutiles, au vu des progrès constant de l’extrême droite.
Ces efforts ne suffisent pas à enrayer « l’épidémie ».
Guy Verhofstadt, en 1999, voulait faire plier le Vlaams belang. Pour la première fois dans l'histoire de ce pays, un chef de gouvernement faisait sa priorité de la lutte contre l’extrême droite. Quatre années plus tard, non seulement le Vlaams a gagné des voix, mais a remporté trois sièges supplémentaires à la Chambre et un au Sénat. Le FN gardait le même nombre de sièges à la Chambre et en remportait un, son premier, au Sénat. L’année suivante, aux régionales de 2004, le VB gagnait dix nouveaux députés en Flandre et deux à Bruxelles. Le FN gagnait trois députés en Wallonie et deux à Bruxelles.
La presse a poussé fort loin l’occultation des partis de droite, allant jusqu’à ne pas publier les résultats au soir des élections, sur le motifs de désarmer les intolérances !
Le "tassement" de l'extrême droite proclamé en Flandre comme une victoire par certains médias, consiste en réalité au passage de 794 mandataires VB au lieu de 349 !
Le recul du VB à Anvers est en fait une progression de 5 000 voix malgré une bonne mobilisation des autres partis, des intellectuels des milieux artistiques et des médias.
En Communauté française, le nombre de conseillers communaux FN est passé de 4 à 28 !
De plus en plus de gens votent pour l'extrême droite. Pense-t-on qu'il suffit de faire comme si cela n’existait pas, pour que rien n’ait lieu !
Ceci n’est pas une apologie des droites.
C’est le constat de l’échec d’une politique.
Je n’ai pas envie et avec moi une grande majorité de citoyens, qu’un jour ces partis de droite détiennent ne serait-ce qu’un seul ministère fédéral ou qu’il faille, comme en France une coalition de l’ensemble des partis contre un seul, afin de réélire un Jacques Chirac qui n’en espérait pas tant, afin de barrer la route à l’aventure d’un Jean-Marie Le Pen, président.
Il faudra bien aborder demain le problème de la cohabitation des extrêmes autrement que leur mise en quarantaine. Que les partis traditionnels s’interrogent sur leur adéquation avec les désirs des citoyens et trouvent des solutions internes afin de faire coïncider leurs gestions avec les actes que l’on est légitimement en droit d’attendre. C’est-à-dire qu’ils reflètent l’opinion des gens et non l’inverse.
Sans quoi, ce n’est plus leur légitimité qui sera en cause, mais la légitimité d’un système sur le déclin et qu’on appelle encore démocratie, mais jusqu’à quand ?

Commentaires

De à bas la banque!

A à bas la banque juive!

A à bas les juifs!

Tout un parcourt que l'on recommence avec le néo-libéralisme (école classique en économie ou néo pour les puristes).

Il est facile de mettre à dos des autres ce qui ne "tourne pas rond"

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