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Allo facteur ?

Allo facteur ?

C’est l’empêché de Mons à l’appareil…

Il n’y a pas de quoi se réveiller la nuit, mais le PS a tenu quand même à préciser son programme applicable dans trois mois, dans la mesure où il fera partie du gouvernement et où dans la coalition de celui-ci, il n’y aura pas de-ci, de-là, quelques innovations à raboter, voire à abandonner au profit d’une réforme du partenaire.
On voit ainsi qu’il n’y a pas de la coupe aux lèvres et que déjà déçu devant la timidité de propositions plutôt centristes et modérées, les électeurs socialistes risquent de ne pas voir grand-chose à l’arrivée, d’autant qu’en plus des aléas déjà cités, il y a ce que tout responsable oublie souvent en cours de route, selon la formule de Queuille « il n’est aucun problème, qu’une absence de décision ne puisse résoudre ».
Mais à la boutade de l’ancien président du Conseil français, un raisonnement plus sérieux vient corroborer le honteux immobilisme du socialisme ambiant et, avec lui, celui de tous les autres partis.
L’histoire se fait de telle façon que le résultat final se dégage toujours des conflits d’un grand nombre de volontés individuelles, dont chacune à son tour est faite telle qu’elle est par une foule de conditions particulières d’existence ; il y a donc là d’innombrables forces qui se contrecarrent mutuellement, un groupe infini de parallélogrammes de forces, d’où ressort une résultante – l’événement historique – qui peut être regardée elle-même, à son tour, comme le produit d’une force agissant comme un tout, de façon inconsciente et aveugle.
On voit à cette citation d’Engels à quels aléas nous nous heurtons et comme électeur peut, à bon droit, se dire impuissant et écoeuré devant la politique.
Alors, vous pensez, les « Chantiers de demain » du parti… de toutes manières ce ne sont pas les promoteurs qui se retroussent les manches, là comme chez Bouygues.
Au fait, vous avez déjà entendu parler des « Chantiers de demain » où nous étions conviés, vous et moi ?
J’attends toujours le petit carton. Car, il y en a à poser, des questions et pas qu’aux rosés !
D’après ce qu’on lit dans les journaux, les chantiers sont restés des plus modestes. On est loin avec Di Rupo des projets de Calatrava.

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Une meilleure prise en compte des loyers dans le calcul de l’index, la lutte contre le cancer, le congé de maternité rénové que voilà beaucoup de bruits pour des choses « allant d’elles-mêmes » ! A commencer par l’index. Pas que des loyers, l’index ne reflète pas le coût de la vie. C’est bien connu. Amalgamer le prix des appareils électroménager et du matériel hi-fi, stable sinon en baisse, avec le prix du pain, de la viande, des fruits et des légumes en forte hausse, en même temps qu’on en fait sortir le coût des carburants, c’est se moquer des petites gens qui savent combien les prix ont bondi depuis l’euro dans le domaine qui touche surtout les bas salaires. Alors réparer, un tant soit peu, cette imposture de l’index, c’est bien, mais ce n’est pas une avancée sociale, c’est réparer une injustice flagrante.
Un couplet sur la drogue, un autre pour les jeunes mamans en quête de crèches, une roucoulade du genre Téléthon contre le cancer, bon sang, mais c’est bien sûr, cela concerne tout le monde et personne…
Les chantiers en sont arrivés à préconiser un plus grand rôle social des facteurs, c’est vous dire, même si le projet est sympa, où on en est dans la revendication sous la houlette de l’empêché de Mons.
On ne voit pas le futur gouvernement se former ou échouer sur l’impératif besoin de rendre au facteur le côté rural et bon enfant du facteur de Jacques Tati !
On voit dans l’ornière de laquelle un Elio Di Rupo Premier ministre nous ferait tomber ! Il se dépêcherait, le bougre, de nous anesthésier afin de passer à côté des grandes questions que le citoyen se pose.
La coexistence entre Flamands et Francophones ? Elio en parle… pour créer des écoles bilingues en Wallonie et des grands événements culturels festifs rassemblant les deux Communautés ! Sans blague, si c’est tout ce qu’il a trouvé ? D’ici à ce qu’il découvre les joyeusetés du patronage de Monseigneur Cardijn et la vie des paroisses dans les années 1930, il n’y a qu’un pas. Mais ce type a les approches d’un curé de campagne ! On savait que Mons était un bled qui se donne des allures de centre européen de la culture, mais sortir à ce point des pointures comme celle d’Elio, faut-il qu’il n’y ait plus rien dans les tripes socialistes.
Une seule vérité, cependant, "Le PS d'aujourd'hui n'est pas celui d'hier. Nous voulons maintenir la cohésion du pays et vivre ensemble".Ça on le sait depuis qu’il a été armé chevalier de la Cour.
La dynamique des "chantiers de demain" se poursuivra du mois de juillet à la fin de l'année par l'organisation de forums dans toute la Communauté française. On est averti, les « chantiers de demain » ne sont pas près d’arrêter de nous les beurrer, pas comme le chantier en veilleuse de l’extension du palais de justice de la place que les Montois nous envieraient s’ils avaient un autre Prince évêque !
J’ignore si les socialistes vont se ressourcer en permanence avec leur gourou actuel. Mais la source qu’ils ont choisie n’est pas celle du peuple. Je peux en témoigner.

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