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Stigmates

Les stigmates, les a-t-il ? Les ont-ils ?
Tout commence ainsi : on ne peut pas être adulé de la foule sans que sur soi rien ne se révèle. C’est parfois insignifiant : un œil qui brille, un billet de banque qui dépasse…
C’est plus compliqué qu’il y paraît. Quelqu’un qui cherche le musée du slip de Jan Bucquoy à Bruxelles, s’il n’a pas de stigmates sur lui, a quelque chose de « Tennessee » comme dirait le crooner des stigmateux.
Il y a beaucoup de Belges qui ont des signes extérieurs. Sont-ce des stigmates ou de richesse ?
Par exemple, Didier Reynders qui croyait en avoir, se dire le nouveau bourgmestre de Liège avant de l’être, fallait-il qu’il eût la prescience qu’il en avait. Hélas ! cela s’est révélé par la suite : il en était dépourvu.
Il y a au MR beaucoup de gens qui croient en avoir. En ont-ils ? On ne sait pas. Pourtant, ils ont ce qu’il faut : prenons Louis Michel. Voilà quelqu’un qui se dit touché par la grâce. Il apporte même la preuve d’un miracle. De cent vingt kilos, il est descendu à soixante-quinze. La chose pour ce gros mangeur n’est-elle pas stigmateuse et agargantuellesque ? Ce Commissaire européen est bon enfant, du moins en est-il persuadé, beau, intelligent, dialecticien, pugnace, avec parfois un air angélique et la bonté de l’œil, version « passion du Christ » pour Monica Bellucci.
On peut même dire que le Commissaire est populaire dans sa région. Mais, est-ce que pourtant il a une chance d’avoir les stigmates de premier ministre, et de recueillir plus de voix que le président de son parti ?
Un autre qui n’en manque pas d’après ses laudateurs, c’est Di Rupo. Tout autre que lui serait tombé dans la trappe. Ses forts diplômes qui avaient accéléré outre mesure un gros QI, étaient un handicap intellectuel certain. Il avait surmonté cette difficulté devant le public carolorégien. Il avait atteint là son niveau d’incompétence. En germes, ses stigmates rendraient brillant le premier imbécile venu. Qu'en a-t-il fait ? Il est devenu le second. N’est-ce pas affligeant ?
Tandis qu’en France, il y a du solide, de l’avéré, du certain, de l’indiscutable.

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Bernard Kouchner, du moment qu’on ne lui parle pas d’Israël, de l’Amérique, de l’intervention en Irak, de son épouse et de quelques autres babioles de moindre importance dont sa facilité à changer d’opinion, il est formidable, devisant, optimiste, allant aux difficultés, comme Zola allait au charbon dans Germinal. C’est même cela qui l’a tué l’Emile, intoxiqué par son poêle !… Les stigmates du fringant jeune vieillard sont apparus dès l’appel de son président pour la chose étrangère, étrangère aux Français et à Bernard en particulier. Il va en faire un ministère de l’ingérence. Il avait les stigmates : le teint frais, la minceur et cet air invincible des gens portés par de grandes causes.
Il est capable de traverser la jungle pour nous ramener en gondole Ingrid Betancourt qu’il aurait arrachée lui-même de ses ongles soignés de chef de clinique, des grosse pattes du FARC. Pour la réception, on aurait pratiqué un détournement de la Seine jusqu’au perron de l’Elysée duquel serait descendu super président qui, pour la circonstance, aurait chaussé des bottes en caoutchouc afin de s’aventurer jusqu’au plat bord de la gondole, et enlever dans ses bras une Ingrid pâlotte mais souriante et reconnaissante, envoyant des baisers à Bernard Kouchner, en tee-shirt rayé et chapeau plat, debout, la rame à la main.
Les Français vont adorer.
Ensuite, super président se serait débarrassé du stigmateux ministre des affaires dérangères, attendu qu’il y aurait risque à ce que le héros sans frontière devînt plus populaire que lui.
Alors que Sarkozy, sans aucune erreur possible, s’y voyait déjà à sept ans ! Un an de moins que Bill Clinton…

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Quand on commence si tôt, sans avoir besoin de passer par un psy, c’est un signe.
Et encore, on n’a rien vu. Pour sa réélection dans 5 ans, il pense montrer au peuple et en direct, les VRAIS STIGMATES, en s’écriant : « En vérité je vous le dis, c’est le sang de la France qui coule de mon corps. »
Tandis que les ministres assemblés derrière l’auguste victime agiteraient devant les foules extasiées leurs mouchoirs teintés de la substance divine.
Après ça, même en vierge Marie après sa rupture avec Hollande, réconciliée avec l’Eglise qui est contre les collages, Ségolène n’aurait aucune chance.

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