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Tombe la neige…

…impassible manège (Adamo)

Retombons les pieds sur terre, non pas derrière le sautillant Sarkozy galopant au parc de Bruxelles, mais dans les salons du Ministère des Finances où Didier Reynders piaffe aussi, mais en pédalant dans la semoule sur son vélo d’appartement.
C’est dans la gesticulation qu’il est le plus fort : des oeillades chargées d’intuitions et d’intelligence, puis dès que s’éteignent les caméras…un pschitt à la Chirac. Le génie se carapate !
Il est ainsi ce liégeois au destin national : Tchantchès, tête en bois creux . C’est décoratif. C’est tout.
La région wallonne souhaite se débarrasser des affaires de Charleroi, elle ne présente aucun cahier de revendications, pas la moindre demande, aucune doléance, les Wallons sont heureux, l’épine au pied, Van Cau aux manettes, mais jusqu’à quand ?... le seul problème !
La Flandre s’impatiente, des gros dossiers sous le bras de Leterme, son chef aimé. Ce n’est tout de même pas difficile de boucler une information, quand Reynders n’a des demandes que d’un côté !
CD&V/N-VA, attendent que l’informareur ait terminé ses trois petits tours, et retourne chez le roi, afin que les choses sérieuses commencent.
A quoi bon recevoir des associations, des patrons, des altermondialistes et jusqu’aux représentants des handicapés, quand il s’agit de dégager une majorité politique capable d’assurer les électeurs wallons que les partis francophones ne céderont sur rien, quand ils auront cédé sur tout..
Bref le MR fait durer le plaisir, histoire d’applaudir Verhofstadt, lui donner à croire qu’on le regrettera et qu’on fait tout pour ne pas le virer trop vite.
Après l’ultime avis des joueurs de vogelpick et des pêcheurs au lancé de la Basse-Meuse, Reynders reprendra en aparté les présidents des partis wallons, afin de s’entendre dire une dernière fois : ils ne passeront pas, pour qu’enfin il passe chez le roi..
D’ici là, il sera pointé du doigt par les juillettistes hauts fonctionnaires, ministrables et tout le saint tremblement, histoire de lui faire remarquer qu’il aura fait rater les vacances à tout le monde.
Les agences de voyage dans cette perspective ne décolèrent pas.
Le roi dès que la poire sera blette, refilera le panier au saisonnier flamand pour la criée de Tirlemont.
Rien n’est moins sûr que cela soit pour la saison. Si Leterme ne liquide pas le stock de fruits pourris, le roi peut nommer un négociateur.
Voilà ce qui arrive quand on s’intéresse trop au triomphe de Sarkozy, aux disputes de l’ex-couple Ségolène et François et accessoirement à la brique pilée des terrains de sport de Charleroi, la Belgique s’enfonce dans le marais de l’institutionnel, sans que l’on sache de quoi il retourne, sinon ce que veut bien nous en dire Olivier Maingain.
Nommer trois rois, un pour chaque région n’est pas la solution, trois présidents de la République feraient pire, Di Rupo et Adamo n’y survivraient pas.
A la rigueur, l’empêché de Mons, nouveau Cromwell, pourquoi pas ? Seul ennui, Di Rupo n’a pas d’héritier direct. Il ne peut pas passer le trône à son coiffeur, tout de même !.
On en est là. Par contre, trois négociateurs restent envisageable.
Ce qui gêne, c’est le gouvernement fédéral.
Pour les Régionaux, cela va tout seul. Qu’on supprime le Fédéral, avec le placement de la Belgique sous tutelle, justement les Institutions européennes sont à Bruxelles. C’est l’occasion d’employer les fonctionnaires européens en surnombre.

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On nommerait un délégué de la Belgique à la Commission européenne, pourquoi pas le roi ?
Il suffirait ensuite de déplacer en décentralisation les bureaux des traducteurs de la Commission en périphérie bruxelloise, pour aider les Francophones…
On attendait beaucoup de Dehaene, notre ancien démineur pour sortir le palais des angoisses et mettre de l’ordre dans tout ça. Manque de pot, Jean-Luc a senti l’oignon et il est au Brésil, histoire de dépenser les sous de ses innombrables mandats, à moins qu’il ne soit en voyage sur un compte de Charleroi…Et puis, c’est un solitaire, une sorte d’Arsène Lupin de la politique.
A part Giscard d’Estaing avec qui il a parfait son français dans un texte admirable, hélas rejeté, il trouve les Belges trop lourds… d’esprit s’entend.
On tremble que par défaut, le roi ne demande à Reynders de passer d’informateur, à formateur. Alors, on irait jusqu’aux réveillons sans gouvernement.
Est-ce si grave que cela, de n’avoir personne à tracasser, comment faire de nouvelles taxes, ajouter des TVA originales, augmenter les Lois et règlements pour emmerder le monde ?
Reynders n’a pas lu la malheureuse histoire de Saint-Didier le dernier évêque de Langres !
Le saint homme voulut rencontrer le roi des Vandales pour essayer de l'amener à plus d'humilité. Celui-ci ne l'écouta pas un instant et ordonna de l'égorger sur le champ. Didier offrit volontiers sa vie pour son troupeau.
On verra si par amour du peuple, Reynders imitera son saint patron !

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