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Une Belgique à la birmane ?

Les conséquences politiques des élections de juin sont consternantes. Elles nous ont conduits à un jeu de massacre, à un affrontement communautaire dont on ne voit d’autre issue raisonnable que celle de claquer la porte. La question est de savoir qui le fera en premier ?
La perte de la majorité socialiste en Wallonie conséquence des excès de la municipalité socialiste de Charleroi alourdit les difficultés. On ne saura jamais ce qu’aurait pu imaginer le PS acculé à faire partie d’une bipartite avec les Libéraux ou le CDh ?
Quand les wallons sont-ils devenus des lemmings courant dans tous les sens au moindre désir de leur maître flamand ? Alors que nous fûmes, au temps du Mouvement Populaire Wallon et d’André Renard des entrepreneurs hardis pour des changements progressistes !
En ces temps de grande clairvoyance, nous étions sûrs de nous, de notre valeur et de notre capacité à gouverner seuls, le cas échéant, cette Wallonie qui apparaissait l’antithèse de la Flandre passive et complice des patrons.
Dater la chute du mythe, reviendrait hélas, à conter l’irrésistible ascension de ce socialisme borain, collaborationniste, opportuniste et conservateur dans les principes monarchistes, opposé à la détermination liégeoise, avec l’aide de la complicité intra muros de certains ténors du PS liégeois et du syndicat FGTB, faut-il le dire ?
Si ces gens avaient été payés par le patronat pour sauver le système, ils n’auraient su faire mieux !
Déjà le complexe flamand avec cette langue qui n’en est pas tout à fait une, jouait à fond la carte du sol sacré flamand.
Les hommes politiques, savent désormais qu’ils sont mortels. Quand bien même sauveraient-ils encore cette législature par quelques lâchetés supplémentaires, ce qui est fort possible, ils n’ignorent pas que, désormais, ce sont des chefs-d'œuvre en péril.
Loin de moi l’esprit du" tous pourris " du show-business et de la presse people.
Joëlle Milquet, oui, une femme Monsieur Reynders, est sacrément courageuse de refuser de tremper son parti dans de nouvelles ignominies.

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Ce blog ne doit pas uniquement l’intérêt qu’il suscite – me dit-on - sur la critique systématique de l'ordre établi, mais du petit air de liberté qu’il dégage, même si certains jours, il est à côté de la plaque. Au moins, est-ce de toute bonne foi.
Du moment que la plupart des médias lèchent outrageusement les mains du pouvoir unitaire croyant perdre tout en perdant la moitié, il est on ne peut plus sain que des citoyens qui ne sont inféodés à personne, par la magie d’Internet se mêlent de ce qui ne les regarde pas d’habitude.
Si les temps changent et que la méfiance le dispute à la commisération, les Wallons savent que leurs mandataires ne contrôlent plus grand chose dans ce pays, unilatéralement voué à des premiers ministres flamands et à des ministres des affaires étrangères dévoués à la cause publicitaire flamande.
Si à cela s’ajoute la mondialisation de l’économie – ce sont les entreprises qui dégraissent pour mieux faire bander leurs actionnaires, et les conglomérats qui fusionnent pour être plus conquérants dans leur lutte pour les parts de marché - les Wallons – en version libérale - auraient intérêt à se défaire de leur gouvernement régional et à s’en remettre au bon vouloir du plus grand nombre, c’est-à-dire aux Flamands.
Face à l’aveu d’incompétence dans les faits, nos hommes politiques ont-ils besoin de s’exprimer ?
Nous cumulons l’absence d’une formule politique avec l’absence de décisions d’un gouvernement qui n’expédie que les affaires courantes. Une période où le principe de faire cracher le contribuable, surtout celui qui sait le moins se défendre, arrive à une limite qui touche à la situation birmane !
La triste vérité est au bout de cette crise, la maison Belgique se fissure de plus en plus. Les trois mois que nous venons de perdre, ce sont surtout les pensionnés, les petits revenus et les chômeurs qui les auront perdus. Car, tandis que les prix vont à la hausse, ce sont les salaires qui vont à la baisse. Certes, les vôtres seront à peine égratignés, messieurs les décideurs. Quant aux plus fragiles, c’est comme si vous les aviez abandonnés pour sauver votre peau. C’est comme si vous alliez dans leur musette voler la dernière tranche de pain.

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