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Entretien clinique.

C’est plutôt mauvais signe le dernier entretien de Leterme avec ses futurs administrés.
De Luik à Leuven on n’a jamais vu une telle précision dans le diagnostic sur l’état de santé d’un futur Premier. Mais, côté positif, ce n’est pas un citoyen ordinaire qui pourrait parler de ses varices, des ses fistules ou de son hérédité. Donc, nous avons affaire à un important personnage. C’est déjà en quelque sorte une reconnaissance.
Si Leterme, sortant de l’hôpital, a besoin de repos, nous aussi, nous avons besoin que le char de l’Etat dételle un peu afin de prendre notre pâture. Hélas ! condamnés à courir derrière, avec le poids de leurs besoins et de leurs lourdes hérédités de chefs nés comme ça, ce n’est pas demain que nous sortirons de nos hôpitaux des mains de nos subventionnés, pour nous reposer un peu.
D’autant que Leterme ou pas, un loustic agréé de la tour de contrôle de la rue de la Loi est en train de gamberger sur une nouvelle taxe au kilomètre pour les automobilistes, ça plus la vignette qu’on attend d‘un moment à l’autre, il y aura outre la varice ministérielle d’autres qui céderont sous peu dues à une hypertension fiscale créant une thrombose du portefeuille.
Nous nous coagulons en vains palabres et nous en sommes troublés ; mais, qui s’en inquiète ?
Enfin Leterme va mieux et c’est l’essentiel. Les Flamands auront leur leader qui du haut de ses 800.000 voix nationalistes matera la rébellion francophone, et ce démocratiquement et en toute logique du nombre.
Il devrait être pleinement rétabli d’ici le 20 mars, pour attaquer la côte à l’os et les choux farcis dès le 23 dans les bons restaurants de Bruxelles où sa présence est vivement souhaitée afin de laisser la trace pour nos petits enfants de l’homme qui aura scié la Belgique en deux.
On voit déjà la photo du grand homme chez « Léon » vantant les moules de Zélande, juste avant la fuite du roi à Ville-du-Bois et l’arrestation de Joëlle Milquet de Méricourt pour désordre sur la voie publique..

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Tout chez Leterme est brutal, même ses varices qui peuvent céder brutalement aussi.
Maintenant on est prévenu. On n’a plus qu’à attendre. Au pire, quand il nous poussera à bout, nous n’aurons qu’à l’asticoter et l’énerver sur la périphérie pendant quelque jours, pour en être débarrassés une petite quinzaine : direction Gasthuisberg de Leuven. Quitte à rappeler Verhofstadt, certainement planqué d’ici le 23 à l’Europe, grâce aux belles relations qu’il entretient avec son ami Sarkozy.
Gageons que l’équipe médicale de l’hôpital de Leuven ne voit pas ça d’un très bon œil… Le professeur Frank Rademakers, médecin en chef, inquiet, pourrait faire une carrière annexe de chef de cabinet de son patient. Ainsi, le Premier pourrait passer d’un cabinet à l’autre pour une consultation entre deux stress.
On ne se méfie jamais assez des maladies dormantes.
Dans un contexte libéral, Didier Reynders l’a dit, dormir ne sert à rien quand il s’agit de produire.
Aussi est-il bien décidé à ce que la maladie dormante de Leterme ne dorme plus, afin qu’il le remplace en intérim de longue durée. Comme on le connaît, les Flamands ne perdront rien. Il pourrait même leur concéder davantage de ce que Leterme aurait jamais osé. Sa politique de « donneur de gages » s’est toujours révélée bénéfique pour le patronat flamand. C’est un signe.
En attendant, il surveille le rythme du patient !
Il peut écrire, lire, téléphoner, mais ne pas courir dans tous les sens, ni trop s’énerver.
En concertation spéciale l’Octopus a décidé de lui envoyer la collection complète des œuvres de la comtesse de Ségur et pense aller si ça va mieux dans quinze jours jusqu’à la série des Jules Vernes. Didier a suggéré que l’on retire de la collection « Cinq semaines en ballon » rapport à l’œsophage resté fragile.
Il ne reste plus qu’à lui souhaiter un prompt et complet rétablissement. La classe politique est unanime dans ce qu’elle entend par « rétablissement ». Il s’agit, vous l’avez deviné du rétablissement de l’acrobate sur sa petite plate-forme au sommet du cirque, qui lorsqu’il y arrive est salué par des « ohhh ! et des ahhh ! » où se mêle la joie de le voir réussir et la déception qu’il ne s’est pas cassé la gueule.

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