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Le fado d’Amalia Torres…

Pendant que nos gugusses argumentent sur les vertus coagulantes, et que les gugusses d’en face vantent les qualités de leur dissolvant, le convoi s’achemine vers le cimetière des Etats cliniquement morts.
Ce dont profitent les différents parasites qui vivent en suçant le corps social.
A défaut d’être parmi les « bons » des membres de l’Union européenne au taux d’inflation moyen de 3,7 %, nos gugusses établissent un record belge à 5,1 %, ce qui nous place en queue de peloton juste avant la Slovénie qui est à 6,2 %.
En Belgique, pas besoin de parabellum pour faire les poches des petites gens. Alors, pourquoi ces grands industriels qui s’honorent d’une amitié profonde avec le MR de Reynders, risqueraient la correctionnelle ?
Franchement, il n’y a plus que les demeurés de la crapulerie contemporaine pour imaginer gagner leur vie en se faisant une banque, quand c’est si facile de détrousser la population d’un coup !
D’autant qu’une crapule qui a de la classe, qui présente bien et se paie les beaux costards, fait toujours une plus belle carrière que son homologue à deux sous et qui moisit en tôle pour une abjecte affaire de vol.
C’est ainsi que les syndicats dialoguent avec les artistes autorisés du grand banditisme, que les télés raffolent des pronostics de nos esthètes sur l’évolution des prix et que nous-mêmes nous lisons dans les gazettes leurs fabuleux exploits.
Le malheur, c’est que l’Office européen de statistiques ne publient pas les noms des parasites destructeurs avec les recettes possibles de leur éradication, comme le ferait un éthologue à la poursuite des criquets.
Moralité, c’est vraiment con d’économiser sou par sou, fruit d’un honnête travail qui ne rapporte gros que pour d’autres. C’est comme si on tentait de moraliser une banque qui offre 3 % d’intérêt au petit capital placé et réclame plus de 15 % d’intérêt en cas de dépassement, ne serait-ce que d’1 euro d’un compte courant bancaire, au même gogo qui aurait un compte d’épargne chez ces vampires.
Que voulez-vous nos industriels, comme nos banquiers n’ont aucune empathie pour leurs victimes. Ils méprisent les poires dont ils vivent. Ce sont des ingrats.
Dérisoire est donc de faire de la politique en s’enthousiasmant du système économique, en prétendant défendre les intérêts de ceux qui se font journellement baiser par ledit système.
A tout prendre, les seuls résistants de cette foutrerie sont les chômeurs et les « inadaptés » aux petits boulots, eux, résistent. On ne peut pas dire qu’ils sont victimes du parasitisme triomphant. Ils vivent mal, bien entendu, mais parasitent nos parasites. Dommage qu’ils ne soient pas assez nombreux pour que la bête en crève !
Il faut voir comme de minuscules fourmis s’introduisent par le trou du cul de la Mante-religieuse et finissent par la bouffer de l’intérieur. On la voit qui s’agite encore, puis, bingo pour les insectes sociaux, la voilà qui tombe en poussière !
Aussi, je suis convaincu que le chômage de longue durée assorti du refus de s’encanailler dans ces grands cercueils de tôle que sont les usines modernes d’aujourd’hui, relèvent de la fierté d’être et mérite un coup de chapeau.
C’est une forme de résistance que j’admire.
Pour en revenir à nos modernes doryphores qui font monter le prix de la pomme de terre sans donner un seul coup de bêche dans les champs, Amelia Torres, splendide portugaise de 47 ans et porte-parole du commissaire européen (le veinard) des Affaires économiques et financières, a dit en nous désignant d’un doigt manucuré « ce n’est pas bon ».
Voilà où nous a conduit la politique sociale du MR et la politique de droite des socialistes : nous ne sommes pas bons !
Cette terrible association entre travailleurs et modernes malfaiteurs est sans appel. A cause de ces derniers, nous ne sommes pas bons tout court, car Amelia Torres ne nous dissocie pas dans le fado du malheur qu’elle chante sur un air d’une autre Amalia… Rodrigues, à ces fripouilles qui nous exploitent hardiment à l’ombre des lois du libéralisme.

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Et peut-être cette charmante n’a-t-elle pas tort ?
Car, qui nous empêche à l’exemple de la fourni, de nous repaître des mirliflores de la finance même si nous devons passer par leurs infâmes déduits ?
Si nous ne le faisons pas, n’est-ce pas à cause d’une féroce ambition qui nous vaudrait un jour la place de chef ou d’une frousse égale à celle que nos gugusses éprouvent sur le plan communautaire ?
Une ultime raison, j’ose à peine la dire tant j’en suis honteux : nous serions toujours convaincus que le système libéral est la huitième merveille du monde !
S’il apparaissait qu’il en sera toujours ainsi, nanti d’un étui pénien, je me réfugierais chez les Papous, attentif à l’économie de marché… de la voûte plantaire dans les ronciers des dernières libertés.

Commentaires

Les papous se servent de leur étui pénien comme d'un "porte-monnaie" pour pouvoir faire des échanges ... un peu sur le mode du capitalisme. Comme quoi, on n'en sort jamais !

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