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Robin des Bois de Soignes.

On vient de dépasser le saugrenu d’un poisson d’avril, il est vrai qu’on est en juin..
Pendant quelques jours, il y a eu du flottement, une incrédulité grandissante. Mais non, c’est bien réel., la perspective d’un lien territorial reliant l'espace francophone s’est discuté entre partis francophones et les présidents de la Chambre et du Sénat. Il s'agirait d'un bout de forêt de 2,5 kilomètres entre Uccle et Waterloo.
On croyait être dans une impasse, non, ce n’était qu’un couloir !
Aucun des pointus de Flandre n’en veut, bien entendu. Et si c’est un Wallon qui a émis l’idée, ce doit être un sacré farfelu !
En d’autres temps, ce serait une franche rigolade, comme Allais qui voulait bâtir les villes à la campagne pour un meilleur air, ici, c’est Bruxelles à la forêt de Soignes.
Indépendamment du comique, on voit bien dans quel désarroi sont les raccommodeurs de porcelaine.
Outre ce nouveau couloir de Dantzig, on implorerait des garanties pour le droit de vote des francophones en Flandrie, quelques déclarations la main sur le cœur au sujet des renouvellements des facilités, quitte à ce qu’ils déchirent ce qui ne serait que des chiffons de papier la semaine suivante. Resterait une supplique à l’administration flamande pour faire cesser les tracasseries administratives.
Et les hordes linguistiques pourraient fondre sur BHV.
On voit bien que la suspicion des citoyens inquiets d’une francophonie molle ne sont pas des mots en l’air.
Il y a bien dans les partis wallons et bruxellois une déculottée programmée. Rien qu’à voir leurs pauvres gueules aux interviews, on les devine trop raisonnables et polis pour faire le poids vis-à-vis des gens d’en face.
En cas de blocus – façon Berlin - des faucons flamands, on imagine la transformation du couloir boisé en autostrade alimentant la capitale. Sinon, au cas où le site serait classé, il ne resterait plus qu’à transporter à dos d’âne tout ce dont auraient besoin les habitants de la capitale, les sentiers n’étant pas larges.
Dans une partie qui se joue entre partenaires de forces inégales, le plus faible n’a pas d’atout à faire valoir. Il ne peut que supporter les décisions de l’autre. Sauf, s’il jette les cartes sur la table en démontrant que le jeu est truqué.
Il n’y a pas parmi nos négociateurs un seul qui serait capable de quitter la partie dans la fierté de l’honneur retrouvé. Ce sont des valets qui iront jusqu’au bout de la bassesse. Dans compromission, il y a compromettre, et ils le sont jusqu’au cou !
Les Flamands le savent.
Ils n’ont pas besoin d’avoir raison en droit pour agir. Justement, plus c’est injuste, plus ils marquent de la détermination.

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C’est le passé de lâcheté des Francophones qui leur colle à la peau.
Aussi bizarrement, les Flamands sont bien plus à droite, plus nationalistes et pour certains, disons le mot, plus fascistes que les Wallons, pourtant ce sont ces derniers qui ont le bourgeoisisme rivé au corps. Ils sont les pires conservateurs dans une aventure qui se termine avec des partenaires plus volontaristes. Rien dans ce qui meut les wallons n’est innovant. Raccommodeurs des drapeaux loyalistes, ils n’en peuvent plus de sauver l’Etat, le roi, la loi et tout le saint tremblement. L’attirail passéiste de l’Etat repose désormais sur leurs épaules. En Wallonie, il pleut des madames Houard. Jusqu’au dernier couplet de la brabançonne nous aurons à nous farcir ces sommets assujettissant une population à des concepts dépassés.
Peut-être même, qu’à ce titre, Bruxelles-Hal-Vilvorde est un passage nécessaire à l’âme wallonne dérangée.
Il faut des épreuves aux gens, un Golgotha à gravir, des bout de gras de connerie qui remontent des agapes anciennes et qui laissent un méchant arrière-goût des choses ratées dans la bouche. C’est seulement quand on aura dégueulé tout ça, à commencer par les Fourons, qu’on y verra plus clair..
Alors, nous laisserons nos chefs de parti enroulés dans les trois couleurs signer autant d’accords qu’ils veulent avec les gens d’en face, pour nous aussi, ce ne seront que chiffons de papier.

Commentaires

A la fois pourquoi pas. Allons meme plus loin, séparons une bonne fois ce pays qui ne sert plus a rien et qui n a aucun sens.

Ca nous évitera de passer un an avec un gouvernement qui ne fait rien et à l'avenir, dans le nouveau "pays" wallonie-bruxelles dont la langue officielle sera le francais (on ne va pas s'emmerder pour les 4-5% de flamands qui vivent a Bruxelles) il ne faudra plus apprendre le flamand pour trouver un boulot. On apprendra l'anglais comme le reste du monde. Les choses seront claires, les flamands qui travailleront à Bruxelles seront priés d'y pratiquer la langue nationale OU de s'engager à l'apprendre !!!! Lol.

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