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Les Frères Karamazov étaient belges !

…dans le roman ils sont trois, mettons-y Jean-Michel Javaux, le cadet, avec Dimitri Rupo et Reynders pour faire le compte. Nous sommes en plein Dostoïevski ! En scène les trois frères et Katerina Ivanovna Verkhovtseva Milquet, fiancée de l’aîné, Dmitri… Ils se souviennent des générations passées… en toile de fond le décor de la place Saint-Paul et ceux qui eurent à leur heure, le petit foulard jaune au coq rouge, autour du cou !
-Et si on reparlait du communautaire ? ricana Reynders, le puîné.
-Encore ! soupira la fiancée de Dimitri.
L’aîné des Karamazov sentit sur ses joues quelques larmes courir…
A quoi bon l’entraîner vers ces scènes passées…
Certains sont morts, de mort naturelle bien entendu… Lambion, Gillon, Genot, Yerna, Renard, d’autres vivent encore. Quelques-uns ont même fait de belles carrières politiques dans les partis de pouvoir. Il y en a même qui résistent au temps, qui portent beau et écrivent parfois dans les journaux, sans jamais parler d’une Wallonie indépendante.
Bien sûr, ils sont rentrés chez leur mère nourricière, le PS de la place Sainte-Véronique et d’ailleurs. Ils ont condamné en son temps le Mouvement Populaire Wallon et brûlé l’effigie de Renard sur la place publique. Ils compensèrent leur écart de langage par des prises de positions différentes de celles qu’ils avaient à l’époque glorieuse, pour se faire oublier des popes du socialisme orthodoxe et surtout du Métropolite Cools André…
Ils se tirèrent d’affaire grâce aussi à l’indifférence générale.
Cependant, héros morts ou lâches en fuite, ils avaient tous un point commun : ils voulaient se débarrasser de la pesanteur flamande et, pour certains, de l’Etat belge.
Aujourd’hui voilà les successeurs qui négocient la composition de la délégation francophone aux négociations qui vont s’ouvrir avec les Flamands, pour le pénultième « round » du dialogue communautaire.
A scruter les visages, nul doute que le petit foulard jaune frappé du coq rouge, doit dormir au secret dans un carton, dans le bas d’une armoire.
Di Rupo et Reynders marquent le pas : parmi la délégation adverse Bert Anciaux (Vlaamse Progressieven) et Geert Bourgeois (N-VA) sont les représentants de formations qui veulent l’indépendance de la Flandre.
Et voilà Reynders et Di Rupo en transe !

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A ces indépendantistes, ils veulent opposer Maingain et Picqué, comme si l’opinion de ces gens-là n’auraient pas été prise en compte au cas où les Flamands n’avaient pas été « gentils » !
On sait que le CD&V ne va pas bien, que leurs représentants sont des manipulateurs manipulés entraînés par la N-VA qui leur a semblé préférable au Vlaams Belang.
Alors, en balourds, ne croyant pas la fin de la Belgique possible, ils associent aux négociations ultimes des séparatistes convaincus, croyant que ces « pousse-aux-crimes » vont perdre la face par l’échec de leur revendication, lorsque des accords signés prévoiront un Etat confédéral qui restera fédéral par la force d’inertie et les pesanteurs belges.
Ce qu’ils ne savent pas, c’est que les petits partis flamands n’attendent que ça pour crier au loup et à la trahison. Et qu’aucun accord ne se fera avec leur aval, s’il n’y a pas réellement un début de séparatisme.
Comme il n’y a plus de petit foulard jaune frappé du coq rouge de l’autre côté et que les pantouflards francophones sont aux manettes, tout en bombant le torse et le chant des Wallons au bord des lèvres, nos Gentils Organisateurs ne sont plus à proprement parlé des interlocuteurs. Le débat est bel et bien entre Flamands et Flamands.
On va assister, sans l’oser pouvoir dire, au deuxième enterrement du Mouvement Populaire Wallon. Le premier a enterré les Fourons. Le deuxième va faire de la Wallonie, l’arrière pays d’une Flandre qui y parquera ses sous-développés.
A condition que pour ce scénario minimaliste le CD&V sorte vainqueur de la confrontation interne.
Les chefs de partis francophones devraient se réunir à Harre, près de Manhay, afin d’y déposer une bougie à la petite église dédiée à Saint Antoine.
Si ce sont les Flamands pointus qui l’emportent, il restera à nos médusés de plonger au fond des armoires pour y retrouver la relique et la mettre autour du cou, comme le firent jadis Genot, Lambion, Renard, Yerna.
Ils passeront pour des opportunistes, certes, mais les masses sont oublieuses. Ils le savent bien, qui sont au pouvoir depuis si longtemps qu’on se demande s’ils ne sont pas nés ministres, députés ou sénateurs depuis le ventre de leur mère, des Melchior, de père en fils !

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