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PS : le retour de la SFIO…

…C’est Emmanuelli qui le dit au cas où la secrétaire serait Ségolène.
Comme Emmanuelli s’est presque toujours planté, admettons que la victoire de Royal, dans l’état de délabrement du part socialiste était la meilleure chose qui pouvait arriver, puisque c’était la seule qui voulait rafraîchir le parti en établissant une nouvelle génération de militants aux postes occupés actuellement par des cadres vieillis et hostiles aux changements.
Au décompte et aux dernières nouvelles Aubry, forte des vieux seigneurs de la guerre et de leurs valets… aurait 42 voix d’avance.
C’est dire que l’affaire n’est pas faite.
D’ores et déjà, ce n’est plus un parti, c’est une succursale du Musée d’Histoire naturelle, section l’Homme socialiste. On pourrait demander à Yves Coppens d’en être son président d’Honneur.
Les militants ne sont pas sots. Ils ont résisté aux appels du pied des gloires anciennes. Le résultat est digne de l’histoire du PS de ces dernières années : nul.
Le « mouvement de gauche » a fait long feu, puisque son leader, Hamon, après ses déclarations « révolutionnaires » revenait aux anciennes amours d’un PS coincés avec Aubry dans le cimetière des éléphants.
Dans l’état actuel du parti, voter pour Aubry et avant elle pour Delanoë, les malencontreux Hollande et Jospin, en voulant faire au mieux, ont fait pire. Ils symbolisent tous les deux l’échec, et rappellent la figure de Guy Mollet de la SFIO, cette ancienne mésaventure socialiste que Henri Emmanuelli prédisait pour Royal, elle l’est pour tout le monde !
Une fois de plus, cette sacrée battante de Royal, qu’on l’aime ou qu’on la déteste aura persisté et résisté contre l’attente de presque tous les cadres du PS.
La gamelle des éléphants et des deuxièmes couteaux n’est pas assurée pour autant avec les 42 voix d’avance d’Aubry.
Avec Aubry, la question de l’élection à la présidence de la République, ne se pose plus. Ce sera entre Sarko et Bayrou, l’élection de Royal au secrétariat, aurait changé la donne.
Le Parti socialiste français, c’est fichu. Le rôle de la première secrétaire ne sera pas facile, ce sera même mission impossible… A moins qu’elles ne s’y mettent à deux ? Comme Aubry déteste l’autre et que l’autre le lui rend bien, on voit le travail…
De la rapidité avec laquelle la première secrétaire effacera le tableau et « oubliera » les coups fourrés, dépendra de la réussite de son entreprise, même s’il doit y avoir quelques vieilles potiches irréparables qui voleront en éclat. Sinon, c’est le parti qui le fera à la place des vieux égoïstes.
Quant à la suite du feuilleton délétère, on se demande où tous les vieux ronds-de-cuir de Solferino puisent tant de haine contre une femme, qui aura été bien seule, comparativement à son adversaire.
Car, en l’état, les anti-Ségolène sont allés trop loin.
Tous les vieux piliers de ce qui n’est plus qu’un parti ouvert à tous vents à cause d’eux, sans âme et sans punch, auront été bons à tout pour que leur représentante, celle qui a épousé leur façon d’être, Martine Aubry, évince sa rivale.
Quand le fonds de commerce est menacé, le sexisme tombe
On peut dire de Jospin-la-scoumoune, Jospin le loser, quand on est soutenu par ce type, on est assez indigne soi-même. Ce n’est pas une raison pour ne pas craindre le pire avec une Martine Aubry, trois fois battue au score par Royal et qui serait élue quand même par tous les ralliements dont le plus honteux est celui de Hamon (fort mal inspiré), sans compter, celui du pétochard Delanoë.
Hamon, en voilà un « jeune » comme ceux jadis de Giscard, les jeunes giscardiens, grand réformateur sur le papier, l’homme de la rénovation, du changement… et qui tombe dans les bras d’Aubry parce qu’il croit en sa victoire et qu’il pense ainsi être mieux placé pour s’aller remplir à la bonne soupe militante des mandats rémunérés.
La veille du scrutin, Lionel Jospin ne s’était pas privé d’une vilenie supplémentaire contre Royal, perçue comme une allusion aux socialistes ayant collaboré avec les nazis, en s’élançant dans une comparaison hasardeuse avec le national-socialisme d’Adolphe. Venant de la part de quelqu’un qui a été le premier ministre d’un homme qui avait été décoré de la francisque par Pétain, c’était gonflé !

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Julien Dray, proche de Royal, a dénoncé les "attaques blessantes" et les polémiques "infamantes" qui ont marqué, selon lui, les dernières heures avant l'élection du Premier secrétaire du PS.
Et ce que les journaux nous en rapportent, ce n’est pas rien. Après avoir sifflé Jaurès, ces drôles de socialistes se sont surpassés. C’est dommage d’être aussi nuls dans l’opposition quand on a d’aussi bonnes dispositions pour l’invective !
Quelle que soit l’issue du vote, il sera quasiment impossible de réconcilier la base des militants avec le Bureau du PS actuel où tous ceux qui se sont montré indignes et déloyaux seront nécessairement montrés du doigt et affaiblis.
Victoire à la Pyrrhus, peut-être, car le parti, s’il s’en remet, en aura pour deux ou trois ans à recoller les morceaux.

Commentaires

Merci, Richard III, d'écrire et de nous permettre ainsi de réfléchir.
Concernant le parti "socialiste", personnellement, je ne me suis jamais fait d'illusion.
Originaire du Borinage et fils de bourgeois, je n'ai jamais fait confiance aux personnes des appareils,
petits soldats et caporaux entrainés à la guerre des classes par des généraux qui font ce qu'ils peuvent
pour nous mener à la victoire. Mais quelle victoire, quel but ?
Moi, je voyais que l'arme nucléraire nous menaçait et que la guerre nous coûtait très cher alors que la crise charbonnière menaçait d'accentuer la misère.
Il aurait fallu (et il faut encore) innover, chercher des domaines d'activité, des buts différents pour le dévelomment de notre société et de la planète.
Le système des partis classiques est-il un outil adapté à cela ? De plus le socialisme est-il encore d'actualité ?
A l'heure où le "travail" disparaît et où il est possible d'utiliser notre intelligence pour obtenir ce dont nous avons besoin et pour alléger nos maux
ne devrions-nous pas proner un partage des biens et des savoirs, un vrai communisme (sans parti, sans religion ni idéologies ?)
dans le respects des libertés et des personnes ?

Excusez-moi, je viens de tomber sur une drôle de planète et je chante : "Venez, venez, Saint-Nicolas, Venez, venez, Saint Nicolas, J'irai la voir un jour, au ciel, au ciel au ciel oui, j'irai voir Marie. Un kilomètre à pied, ça use les souliers....... un, deux, deux kms à pied, ça use les souliers.
Vous permettez, Monsieur, que j'emprunte votre fille, et bien qu'il me sourie, je sens bien qu'elle se méfie, tsoin tsoin

Tiens, Jospin et ... William Sheller, Que vient-il faire là-dedans ? " J'ai encore perdu ton amour, tu sais, c'est pas croyable comme tout disparaît....."

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