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Une concurrence déloyale.

Une patrouille de flics appelée à la rescousse après un vol dans une librairie d’Ixelles, ramasse ce que les malfrats ont oublié et vide le tiroir-caisse, selon trois journaux : Le Soir, La Dernière Heure et la Libre Belgique !
« Les images de la vidéo de surveillance montrent l’un d’eux puisant dans la caisse, avant de s’emparer de revues et de DVD à caractère pornographique et de saccager le magasin. « En voyant les images, j’ai d’abord cru que c’étaient à nouveau des bandits », raconte l’exploitante, Valérie Van Bockstaele » (Journal Le Soir).
Bien qu’ils aient été suspendus, un des deux policiers nie toute participation au casse.
On ne peut pas dire que cela soit fréquent un tel acte dans la police, mais à Ixelles, cela commence à faire trop.
Depuis que Onkelinx a désarmé les citoyens, laissant leurs pistolets aux policiers, les rues ne sont pas plus sûres et les domiciles visités par les escarpes sont aussi peu protégés !
On savait la police en proie à des démons intérieurs, il ne pouvait en être autrement dans une Société, comme la nôtre, d’escrocs triomphants. Mais la réaction des autorités communales et du chef de corps passent les bornes. Si on avait surpris les premiers voyous, ils seraient actuellement en prison. Pourquoi pas les suivants, qu’ont-ils de si différent des autres ? Et s’il est vrai qu’un des deux sous l’œil de la caméra jure ses grands dieux qu’il n’était pas complice de son collègue, il aurait dû au moins le dissuader de chaparder comme les malfrat précédents.
Car, ces représentants de la Loi n’ont été que suspendus ! Ce qu’avait refusé de faire le bourgmestre dans un premier temps, avançant comme argument que même suspendus, il fallait « les payer quand même ! »
Le magistrat chargé de l’instruction doit prier dame Thémis pour ne pas retrouver les malfaisants du premier vol. Cela serait inédit qu’ils pourraient écoper jusqu’à cinq ans fermes – alors que les autres, dévalisant un local en étant armés et de nuit, ne seraient que suspendus...
Et ils seraient libres sur le temps que les premiers casseurs moisiraient en prison ! Et comble des combles, il se pourrait que les ripoux fussent chargés de la prise de corps et pourquoi pas, servir d’escorte aux autres jusqu’à la prison de Saint-Gilles ! Si, comme c’était la première idée du bourgmestre PS, il ne les avait que déplacés !
C’est surréaliste…
Mais en même temps, cela en dit long sur la situation du citoyen coincé entre des gangsters, des voyous d’Etat et une Autorité de tutelle qui ferme les yeux.
On ne va pas tresser des couronnes de laurier aux MR, mais c’est le seul parti à s’être inquiété du laxisme des Autorités communales et de la police d’Ixelles. Et que répond le cabinet du bourgmestre d’Ixelles ? Il accuse le MR de populisme et d’être en campagne électorale permanente !
Ah ! le populisme… que de crimes on oublie en ton nom.
Di Rupo a sanctionné la section socialiste locale de Charleroi pour moins que ça !
Et quand bien même le MR serait en campagne permanente électorale, le citoyen qu’il soit d’Ixelles ou d’ailleurs ne peut pas entretenir à grands frais une police qui vide ses fonds de caisse, malmène les gens et vole dans ses magasins.
Il y a là quelque chose de profondément immoral qu’il est déplorable d’assimiler à de la soupe électorale. Le Moyen-âge avait ses soudards pilleurs. On ne va pas recommencer ?
Qu’est-ce qu’on en a à foutre que le bourgmestre s’appelle Freddy Thielemans (PS) et que c’est un personnage sur lequel Di Rupo compte beaucoup pour gagner la bataille électorale à Bruxelles !
La molle sanction des Autorités communales pour des faits aussi graves n’est pas sans conséquence.
Et qu’est-ce que ces ripoux ont emporté en priorité, outre le tiroir caisse ?... des revues et des livres pornographiques !
On leur aurait pardonné le vol des œuvres de Shakespeare ou de Molière, compte tenu de l’urgence de sortir d’un niveau assez bas certaines catégories de fonctionnaires, mais des magazines de cul…

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Voilà bien la pauvreté des mœurs d’une maréchaussée tombée dans la délinquance, le voilà le drame du manque d’instruction d’une catégorie de citoyens chargée de relever la moyenne générale du Belge déjà assez faible sans eux…
On imagine le retour de ces glorieux du vice au Commissariat d’Ixelles, passant aux confrères les illustrations de la déroute de la vertu sur papier couché (évidemment). Et peut-être ce vol va-t-il susciter des vocations dans ce Corps jadis honorable soudain déshonoré… vocation nouvelle de proxénète, d’assidu de maison close, revendeur de came ?
Des imaginatifs divagants pourraient renforcer les rangs des pédophiles, des voyeurs et des exhibitionnistes ?
Côté positif, Thielemans devrait pour sa défense rétorquer que les premiers voleurs avaient emporté des cigarettes, la police, en seconde main, a préféré l’argent et les livres. Ne montre-t-elle pas par là qu’elle souhaite améliorer ses connaissances ?
Il y a bien une autre solution. Si on veut que cette police entreprenne des études et sache enfin lire et écrire correctement, ne serait-ce que pour rédiger des procès-verbaux, un séjour de quelques mois dans la solitude d’une cellule serait plus approprié que les waters d’un commissariat de police, où, dit-on, l’endroit est fort exigu pour feuilleter des ouvrages, même légers, de vulgarisation.

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