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C’est de la bonne !

-Dédé, t’entres en dépression ?
-Foutre des discours circulaires. Je cite personne parce qu’il faudrait citer tout le monde… le banquier qu’envoie une circulaire de charme à son petit porteur, pendant qu’il le braque un flingue sous la table, les deux qui s’écharpent parce que le MR risque de ramasser la mise au poker du 18 juin, et les maîtres du barreau qui se font des jetons plus au Parlement qu’au tribunal… merde !...
-T’aimes pas les avocats ! T’en as qui t’ont détroussé parole !... T’aimes personne finalement.
-Je connais pas plus trompeur… si une réception académique, un speech du premier Mai ou un cours de philosophie.
-Faut t’en remettre… C’est ton destin, quoi ! T’as ceux qui l’ouvre, t’as ton blog…
-Paraît que ça se dit plus. On dit blogue, comme les Canadiens… c’est plus français !
-T’as la critique rance… Ma vache, t’éreintes des mecs qui peuvent pas se défendre. T’es un p’tit salaud dans ton genre…
-…façons, tout le monde s’en tape. Ah ! si ça s’ébruitait dans les gazettes, ce blogue ! Ni mieux, ni pire, que ces dames du Vif qu’on vient de flanquer dehors parce qu’elles étaient pas assez à la botte… en bon corps 9 demi gras avec les conditionnels en italique… je verrais pas la fin du jour pour en prendre plein la gueule… Quoi, quoi, diraient les enflures, une fiotte au subjonctif qu’est même pas parfait… Et la richesse du vocabulaire, elle compte pour quoi ? Le mot juste, c’est pas une trottinette qui leur entre dans le cul…
-Entre deux coups, tu chipotes… Quand tu bricoles dans la différence qui existe entre le point Didot et le point Fournier, tu fais chier...
- Moi je fais chier !... T’es cinglé, parole ? Même vulgaire, on m’adore. Mieux, je sais plus comment faire pour me débarrasser du compliment abusif. Je veux plus qu’on m’aime… merde, j’ai bien le droit ? Tu serais pas un coach rentré, des fois ? T’aurais fait sport chez Justine, t’avais de la belle athlète au plumard !... Six mois d’avance pour monter au filet. Tu sais de quoi tu causes ? T’es un expert en langue de bois ?
-Allez… T’es fatigué. Va dormir. On t’attend pas chez Microsoft.
-J’veux pas laisser un blanc-seing à la pensée dominante.
-T’es militant de quoi au juste ?
-Le peuple a depuis longtemps lâché prise. La pomme est blette…
-T’es le ver du fruit ?
-Je me délecte des contradictions des fils de pute…
-C’est le film américain qui te travaille ! Tu fais dans le dialogue à la Selznick ? T’es sensible au thriller de série B ?
- La batailles d’experts et la mauvaise foi intégrées dans le positivement correct gagnent toujours sur le ver du fruit.
-Respire, nom de dieu, tu dis les choses d’une traite. Tu te fais du mal !
-Cette pratique de la langue de bois a eu comme dernier effet d’aider le gouvernement dans sa rhétorique sur l’aide à apporter massivement aux banques.
-Là, tu peux le dire. On a vu des mariolles, plus mariolles que toi, baisés par le baron du Zwin…
-La réticence au capitalisme menacé a complètement disparu.
-C’est vrai, où elle est la gauche ?
-Dorénavant, le citoyen est convaincu qu’il doit bosser, plus du tout pour consommer, mais pour aider les banques. On savait pas que le capitalisme fabriquait des altruistes !
-Des manches, oui !...
-Dans cet ordre d’idée, le discours lénifiant a du bon.
-Je crois que je vais te laisser. J’étais là pour autre chose.
-Nous touchons à une de ses meilleures réussites. Le sommet sera atteint quand le citoyen saisi par la foi dénoncera celui qui ne l’est pas aux détenteurs de l’Autorité suprême, les prêtres du libéralisme-démocratique. On peut lire ce bel itinéraire dans les rapports qui sont refondus dans un code langagier pour devenir admirablement inintelligibles, donc sacré !
-Non, de quoi tu causes ? Tu sors pas ce soir ?
-L’université forme à longueur d’année des experts qui produisent des documents inutiles mais de la plus haute importance puisqu’ils sont destinés à nous faire admettre que la voie, vers laquelle ils nous dirigent tous, est la seule praticable.
-On va en boîte, moi, Cri-d’Amour et ma sœur.
-Ta sœur, elle est pas avec l’Attaché-case de chez Fortis ?
-Non, c’est fini, depuis qu’il lui a fait un enfant dans le dos sur des titres…
-Ah ! ta soeur... C’est elle qu’a demandé ? Elle pouvait pas me blairer !

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-Tu lui prends la tête à ma sœur. Au moins, l’Attaché-case lui avait filé des places pour NTM. Puis, elle a lu le blogue, celui quand tu fais l’artiste avec Béa. Elle la connaît… C’était sa prof aux petites Sœurs de Mathusalem… ça lui a plu !...
-C’est ça, la solidarité ! Si ta sœur a personne, je veux bien lui filer ma vérole…
-Si tu veux un conseil, tu fermes ta gueule ! En tout cas tu lui causes pas comme tu nous les écrases menus. Et parle pas surtout des avocats, de Ségolène, de Di Rupo, elle s’en fout…
-De quoi veux-tu qu’on cause, d’Obama ?
-Dans le fond, c’est sans importance. Avec les baffles à mort, on peut plus l’ouvrir. Ainsi, t’as une chance…

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