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Reynders branque de banque !

Et si Reynders dans sa folie interprétative du système libéral était aussi mouillé que Leterme dans « la pression » exercée sur la Justice dans l’affaire Fortis ?
Leterme s’était senti attaqué dans son honneur et dans sa perception du sens du devoir. En honnête homme, il a démissionné, afin d’assumer la faute commise.
Et si Reynders, dans les mêmes conditions de faute, s’était dit « l’honneur je m’en fous, le devoir, je m’en tamponne » et poursuivait une carrière qu’autrement il aurait dû interrompre ?
Le premier a été jusqu’aux conséquences de ses actes, le deuxième accomplirait la seule mission qui vaille pour lui, sauver sa situation !
Et il n’est même pas sûr que le prétexte des emplois à sauvegarder en bradant des activités de Fortis soit le vrai prétexte, dame, quand on ment, on n’est plus crédible.
C’est le Soir qui le rapporte : « …M. Vanwalleghem avait bien contacté le substitut du procureur du roi de Bruxelles, Paul Dhaeyer, à la demande du chef de cabinet du Premier ministre Yves Leterme … et du chef de cabinet du ministre des Finances, Didier Reynders. »
Dès lors, pourquoi y aurait-il d’un côté Leterme qui démissionne et de l’autre Reynders qui plastronne ?
Et qu’est-ce que le cabinet du Ministre des finances dit pour la défense de ce grand protecteur des banques : « …qu'il existe plusieurs projets de lettre et qu'ils ne sont pas signés. En outre, on affirme qu'en aucun cas le chef de cabinet des Finances n'a demandé au conseiller Pim Vanwalleghem de passer cet appel téléphonique. On ajoute enfin que Didier Reynders répondra à toutes les questions à la commission d'enquête. »
Voilà, c’est plié et entendu. Des lettres, oui, mais des projets seulement. L’appel téléphonique, d’accord, mais personne n’a demandé à Vanwalleghem de faire du zèle. Pour le reste, le patron s’expliquera à la commission d’enquête.
Ça rappelle les affaires du temps de Guy Mathot. Le bourgmestre de Seraing y figurait dans toutes, mais par hasard et en passant.
Et les coïncidences, la loi troublante des nombres, l’évident intérêt ?… on a condamné dans le civil des gens pour moins que cela. Il faut croire que ceux qui ont des responsabilités et des pouvoirs et qui se font du lard sur notre dos, s’ils n’ont pas plus d’honneur que cela peuvent se ficher du monde et rester indéfiniment au pouvoir. Mentir, puisque mentir n’est pas un délit quand on est accusé, pourquoi s’en priverait-il ? La belle collection d’avocats que nous avons élue n’est pas sotte. Il faut vraiment être ballot pour laisser traîner des écrits qui contredisent ce qu’on déclare aux médias. Quant aux paroles, elles s’envolent. Et puis, il reste le fusible qu’est le chef de cabinet. C’est pas moi, c’est lui. Dans l’invariant des ministères, un chef de cabinet qui saute pour défendre son ministre, sait bien que s’il ferme sa gueule, il en sera récompensé. Son ministre aura une dette envers lui. La politique, c’est un peu comme dans la maffia,. Les affidés sont au courant, leur mission c’est du body gard.

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A peine l’affaire éclatée, une commission (une de plus) est chargée de l’éclaircir. L’Etat a d’autres sujets d’inquiétude. L’argent qu’il a jeté par poignées dans les banques n’a servi à rien. Reynders enjoint à Dierckx, patron de Fortis de publier les résultats pour le quatrième trimestre, qui sont catastrophiques !
Ainsi un nouveau vent de panique sur les valeurs bancaires en bourse pourrait avoir raison des millions que Reynders a distribués en notre nom aux banques !
L’apprenti sorcier que nous avons au ministère des finances est non seulement un menteur possible, mais le voilà à présent mauvais utilisateur des deniers de l’Etat !
En cause la revente des actifs néerlandais de Fortis, y inclus ABN Amro, qui risque de plomber les comptes.
C’est beaucoup pour un ministre des finances !
La suite des manœuvres pour redresser la barque, on connaît.
C’est celle utilisée par tous les manipulateurs d’argent, les J.C. Messier, les Tapie et les autres. Quand on n’a plus les moyens, on se sauve en prenant tout ce qu’on peut prendre et que les autres se débrouillent dans des faillites retentissantes ; mais, quand on s’appelle Reynders et qu’on est ministre des finances, on a d’autres ressources, d’autres fonds, qu’on croit inépuisables : l’argent public ! Et alors, on fait comme les victimes de l’addiction au jeu, on mise jusqu’à la dernière culotte, mais le malheur, ce n’est pas la sienne, c’est la nôtre !
Ce type est capable de nous ruiner !
Qu’a-t-il à perdre ? Rien.
Quand ça ne sera plus tenable pour lui, il partira vivre le reste de ses jours dans la joie et la bonne humeur. Il dépensera allègrement les dividendes des traitements et avantages que nous lui avons alloués.
C’est immoral.
Les particuliers se font saisir pour une dette de cent euros.
Pourquoi les gens qui nous représentent, lorsqu’ils n’ont pas été à la hauteur ne s’en expliquent-ils pas devant les tribunaux ?
Et qu’on saisisse leurs biens et leur fasse rendre gorge, le cas échéant. Foutre, on en reviendrait à dire les choses comme du temps de la Gazette du père Duchesne.
Il paraît que les quatre Chinois qui ont été convaincus de falsifier le lait du céleste empire ont été fusillés !
Evidemment, c’est en Chine.
C’est dire que si Reynders était Chinois, il serait en train de passer un sale quart d’heure.

Commentaires

C'est, permettez-moi de sourire quand même, évident, et il ne ferait pas bon vivre en Belgique si on fusillait comme cela les fauteurs de trouble, enfin, ils sont irresponsables et c'est peut-être à cause de tout cela que l'on prend tant de tranquillisants
en Belgique, c'est sûrement pour cela

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