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Au trou l’esclave !

On est à écouter les conneries des Grands et si on y ajoutait les conneries des petits et que j’y déposais la mienne sur le tas, comment on en sortirait ?
Traduite sur papier la connerie générale, la forêt amazonienne, enfin ce qu’il en reste, disparaîtrait en dix jours.
Pour survivre par l’écologie, faut arrêter tout de suite de bosser. L’usine pollue trop. La nouvelle classe moyenne, celle des élus, l’a compris. Elle soulève plus rien. Même plus les meubles sous lesquels les blattes courent à leur service.
C’est assez malheureux d’aller se salir les mains en usine et s’emmerder entre deux séances de WC, pour encore se réunir après journée. On serait plus avisés de se réunir de la journée pour éventuellement faire un petit boulot le soir, pas trop polluant et de proximité, histoire de faire un peu d’exercice.
Dans le temps, il y avait un petit commerce sous chaque réverbère. Ils ont supprimé l’éclairage de proximité, résultat, le nouveau balaie la rue de son soleil artificiel. Moralité, les métiers de la pénombre savent plus où se mettre !
Avant, les caméras étaient pour les riches, dans les clandés chics, histoire de voir le couple d’à côté faire l’amour. C’était cochon et de bon aloi ! Aujourd’hui, elles sont dans la rue, et c’est dégueulasse… comme s’il y avait encore quelque chose à voler dans les banques.
D’où l’intérêt de la grève. On ferait grève jusqu’à cinq, six heures du soir, après on pourrait aller au boulot, plutôt qu’au bistrot. C’est plus moral.
L’exactitude nous handicape, tous les jours au troisième top à l’horloge pointeuse. Le patron le sait, la fiente, qu’on va pas risquer de perdre une heure pour cinq minutes de retard. Et si personne arrivait à l’heure ? On viendrait quand bon nous semble, l’autre con s’amène bien à 11 heures dans sa grosse bagnole, puis qu’on le revoit plus l’après-midi !
La crise ? D’accord, c’est la faute à qui ? Y a pas plus performant que l’ouvrier européen en équipe ou en solo. Pour le même salaire, il fait dix pièces de plus qu’avant hier. Les pointeurs le trouvent remarquable !... On affiche les performances au tableau d’honneur.
L’usine Toyota a le pompon. L’ouvrier européen a le modèle japonais qui lui pend sous le nez. Ça stimule ! Et au bout du compte, l’usine perd trois milliards à cause de Wall Street, de Bernard Madoff, des banques et du baron du Zwin !
Les gens ne veulent plus de l‘hybride, ça fait « gay » ! C’est pas le moment de rigoler avec ça, déjà que les patrons trouvent plus le manœuvre « viril » ! Quant à la petite japonaise, l’autre modèle, pour entrer dedans faut un petit pénis. Et justement, parce qu’on en a un petit, on veut plus monter dedans.
Le gouvernement se met en colère contre les banques ; mais, c’est le manœuvre léger qu’avance les sous !
On se dit, les lois vont régler ça ! Demandez à Laurette, si elle sait y faire de la belle et de la bonne loi, bien compacte, bien moulée, de ces machins fermes qui tombent dans les lunettes des magistrats.
Ah ! qu’elle serait bien inspirée de pousser pour en faire une, toute dernière, bien longue, bien louable, comme celles que Carrefour se vante de faire venir de Francfort !
Elle en a fait parce qu’on est trop racistes entre nous, qu’on possède trop de kalachnikov qu’on déclare pas, qu’on roule bourré, que c’est une honte de prendre les sous des hôpitaux avec des cartes bleues, sans compter le mariolle qu’a deux cartes de pointage et trois femmes à charge. Pour s’excuser, il nous parle du travail que c’est la décharge avec trois femmes. On le croit pas.
Laurette se félicite de la rigueur. Et pourquoi elle ferait pas une loi pour ceux qui se magnent avec la caisse ? Au lieu du parachute doré, le fer au pied pour la canaille bancaire, le député marlou, l’échevin libidineux, tout ça grâce à Laurette, magicienne des prisons, fée de Fleury-Mérogis, sur le coup, ce serait un dernier plouf… Fourneaux de Dinant, RTL l’a prévenu : ça va chercher dans les cinq ans son machin ! Comme si un seul de ces comiques avait écopé ferme !

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Malgré le concert de louanges du capitalisme renaissant, qu’est-ce que Delpérée, Delwit et nos speakers diraient si nos euros éclataient comme dans une vessie trop pleine ?
Ils en feraient une gueule si l’euro échouait ! Nous ? On est déjà marron, alors qu’est-ce qu’on en aurait à battre ? Même une nouvelle loi de Laurette n’y ferait rien.
Si l’Italie, la Grèce, l’Espagne, bref des pays de la honte de l’Europe, venaient à sortir de l’euro par banqueroute, faillite, enfin tout ce qu’on veut, sans en avertir RTL et nos César de l’économie ?
Si l’euro valait plus rien, parce qu’on s’est trop moqué du dollar ? Qu’Obama se mettait avec le yen pour nous jouer un sale coup, vu qu’on a des chevaux malades dans l’attelage ?
Des journaux trouvent que la copie paierait le déplacement.
Les étourdis, que nous sommes, retrouveraient la patate à cent balles et le chou fleur à deux cents. Comme on est cons, on ferait la gueule. On voyait pas l’inflation comme ça !
Dans le sauve-qui-peut, c’est encore les michetons du dessous qui se tireraient le plus mal du ponton Belgique. Quand la noblesse et les bourgeois sont sur le pont, près des canots, où il est le populo, la mer démontée ? A fond de cale à ramasser les vomis des étages supérieurs ! Déjà décorés avec les lois d’Onkelinx et consort, on pourrait plus se montrer. On pourrait même plus faire grève pour un nouveau costume.
Au trou l’esclave !

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