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Au feu !

On en a fait des tonnes, l’OMS a répandu la terreur, les médias on fait le reste. Tout le monde redoute les premiers frimas et le passage en force de la grippe A (H1N1).
Se met en place un remake de la grande peur de la peste noire du XIVme siècle qui fit 115 millions de morts. Comme on a beaucoup perdu ces temps derniers en connaissance historique, on s’est rabattu sur la grippe espagnole qui sévit au sortir de la guerre, en 18, histoire de compléter une catastrophe due à la bêtise des hommes, par une autre due à la bêtise des virus qui ne se contentent pas de coloniser notre corps comme certaines « bonnes » bactéries, mais veulent le boulotter au point de se détruire eux-mêmes par la perte de leur garde-manger.
Les fabricants de médicaments se frottent les mains, l’affaire est juteuse. La vente de millions de doses est certaine. De sa cellule Madoff rachète des entreprises de pompes funèbres.
Seulement voilà, on aimerait bien commencer la vaccination des plus fragiles, or la fabrication va son train, mais est en retard.
Si bien que si ce qu’on nous a dit nous tombe sur le paletot en octobre, novembre, peut-être que les médecins seront au lit en premières victimes.
La propagation plus rapide de la grippe porcine cet été sur le continent européen est le fait des vacanciers aviateurs. Une rançon du progrès dont on n’a pas encore mesuré l’importance. Les virus, les bacilles et les bactéries voyagent aussi, avec d’autres espèces comme le moustique. D’ici à ce que l’Institut des maladies tropicales d’Anvers nous annonce pour demain le paludisme, le béribéri et l’Ébola, nous le devrons au progrès, à l’augmentation des températures et à notre humeur voyageuse.
Déjà en 1347 débarquait d’une galère génoise venant de Crimée le bacille Yersinia pestis, découvert par Alexandre Yersin de l'Institut Pasteur en 1894, qui est aussi responsable de pathologies pulmonaires de moindre gravité chez certains petits mammifères et animaux de compagnie (on parle dans ce cas de peste sauvage).
Depuis, les transports en commun ont fait beaucoup de progrès, les virus et les bacilles aussi.
S’il faut en croire les chroniqueurs, cette pandémie réveilla l’exaltation mystique qui s’était assoupie après les fétichistes du chiffre rond de l’an mil.
Nul doute que notre époque secouée par la foi intempestive de centaines de millions d’hallucinés, se fera un point d’honneur de dépasser celle de 1347. Les maniaques que dérangent d’autres religions auront beau jeu d’imputer l’hécatombe aux siphonnés d’en face.
Espérons qu’on n’en viendra pas là et que l’OMS et les médias auront battu l’eau avec des manches de brosse pour n’effrayer que les grenouilles.
C’est que des catastrophes naturelles aux pandémies, c’est toujours l’heure des règlements de compte. Des propos badins comme le sont parfois les miens, en somme le produit d’un épicurisme inoffensif, sont à certaines périodes, comme les guerres ou les épidémies, soupçonnés d’aider aux massacres. Certains olibrius dérangeants se retrouvent alors avec les autres victimes expiatoires, les Juifs, les Arabes, les étrangers en général, les marginaux, dans le collimateur des « honnêtes » gens. Les pogroms ne sont pas loin. Et je ne pense pas qu’il y ait une grande différence entre le bourgeois du Moyen-Âge et les gens du MR.
On pourrait penser que ce siècle est civilisé. On se trompe. Rien n’arrête une idée obsessionnelle des masses, surtout si elle est archi fausse. Les lois partent en fumée. La police appuie les « émeutiers du bien public ». Les politiques voudraient calmer les esprits. Ils se voient emportés par la tourmente. Sous peine de disparaître, ils font corps avec la foule.

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Le massacre des Tutsis au Ruanda était l’affaire de Hutus mal informés, d’un niveau intellectuel peu structuré par défaut d’enseignement, certes, conduits par des massacreurs en chef. Cette horreur nous pend sous le nez, nous qui semblons être autrement instruits et incapables de sombrer dans la folie meurtrière.
Imaginons une perte de 30 à 40 % de la population belge et demandons-nous ce qui arriverait ?
Je vais arrêter là le déroulement d’un mauvais film. On ne sait jamais, s’il y avait déjà des listes de noms en circulation en cas d’une épuration préventive.
Et dans un pareil lessivage, quand serait-il du système capitaliste, des moralistes sacrifiant la vertu au nom du profit, du bordel général qui s’en suivrait dans lequel nos élites retrouveraient ça ne fait aucun doute - l’inspiration pour des pèlerinages à des Compostelle free taxes ?
Aussi n’y pensons pas.
Mettez sur le compte d’un pensum de vacances des textes de mauvaise augure.
Et espérons que l’OMS et les médias nous auront alarmés pour rien.
Contentons-nous de bosser pour nos divinités insatiables, nos marchés mondiaux et cette chose qu’on appelle démocratie, notre papier cul idéologique, qui nous sert de chapelle votive et dans laquelle nos béquilles et nos ex-voto « Remerciement d’un jobard », couvrent les murs.
Ecoutons notre maître à penser. Pour une fois ce n’est pas Louis Michel, mais le premier ministre Van Rompuy « La crise est dans sa phase finale. Nous n’aurons plus à subir que des suppressions d’emplois qui se poursuivront tout au long de 2010 ».
Comme quoi on peut dire les choses posément et calmement au contraire de l’exalté Michel, mais dire d’aussi belles conneries que l’ex-commissaire.
Charmant personnage ce Van Rompuy, le chômage prend des proportions inconnues jusqu’alors et lui voit le bout du tunnel !
Quel homme ! Reynders doit beaucoup l’admirer.

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