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Tous en cabines.

Ah les banques ah !
C’est comme le Tamiflu qu’un imitateur habille en chanteur de Mexico, pour une opérette plutôt qu’une opération « sécurité santé », les banques, on en rigole, ce qui signifie qu’on ne croit plus à leur utilité, ni à leur honnêteté. Virage à gauche ? Non, virage dans l’art de ne plus se faire avoir.
Mais comment s’en passer, puisque les paiements des traitements, pensions et indemnités ne s’effectuent plus que par leur truchement ? D’où, première déconvenue vérifiable, les opérations simples bancaires sont en forte progression des coûts de fonctionnement.
Pourtant, la banque est devenue une sorte de cabine dans laquelle vous dialoguez avec une machine. Personne pour vous donner un renseignement, personne pour vous indiquer la marche à suivre. Moralité, ceux que le maniement des claviers et lasers rebutent, parce qu’ils ne sont pas nécessairement branchés chez eux et parmi eux un nombre considérable de vieilles personnes et d’étrangers maniant difficilement la langue, sont obligés de se faire accompagner dans un vrai parcours du combattant des « cabines » bancaires.
Malgré l‘énorme lessivage de l’emploi dans ces établissements « d’utilité publique », il paraît qu’un petit client, celui qui ne fait que quelques opérations par mois, n’est plus rentable, alors qu’il est à la fois client et employé, puisqu’il fait le travail de guichet !
En 2009, des clients se font virés, véritablement pris en otages par la nouvelle donne. Mieux, les clients qui ne mettent jamais leur compte dans le rouge, c’est-à-dire des gens qui gèrent bien leur budget et qui ont des scrupules à faire des chèques en bois, sont priés d’aller faire voir ailleurs leurs scrupules et leur honnêteté. En effet, quand on voit les taux d’usure que les banques prélèvent sur les habitués du dépassement, on peut dire que c’est la nouvelle clientèle de prédilection, celle qui discuterait ferme pour un prêt hypothécaire sur un demi pour cent, voulant du 6,5, plutôt que du 7 en vingt ans, qui trouve normal qu’on lui prélève 12 ou 15 % sur les 100 ou 200 euros de découvert !
Un banquier repenti a expliqué que sur un compte peu sollicité et toujours en boni, il se faisait un bénef de 0,5 %, alors que sur les autres et y compris les assurances que les banques font souscrire et qui vont de l’incendie à l’automobile, le bénef peut monter jusqu’à 40 % !
Aussi les banques font pression sur les Agences pour que les comptes soient actifs et si possible dans le rouge. C’est ainsi que des clients ont reçu de véritables mise en demeure de faire travailler plus leur argent, menacés d’être tout simplement virés, comme les employés de guichet.
Les clients sont doublement les victimes de la crise, puisque le prêt d’Etat fait aux banques c’est le contribuable qui avance les sommes, le même qui, dans la foulée, se voit fichu à la porte des Institutions bancaires qu’il a renflouées.
Les banques de détail insuffisamment productives disparaîtront-elles ? L’Angleterre, très proche des solutions à l’américaine voit fleurir dans les discounts des points bancaires, comme ici on fait campagne pour les coins de la poste dans les grands magasins. D’ici à ce qu’on équipe les caissières d’un terminal de banque, il n’y a qu’un pas, puisque déjà dans certains grands magasins, ce sont elles qui donnent du cash sur le ticket de caisse.
Ainsi, la banque réussirait à faire faire son travail par un personnel qui gagne 1000 euros par mois. Et si les grandes surfaces sont intéressées par le procédé, c’est parce que ce sont elles qui vont toucher les ristournes !

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C’est y pas beau le libéralisme avancé, hein, Sabine Laruelle ?
Une histoire assez croustillante est celle qui se passe en Islande en ce moment. Avec les bulles, ce pays a bu la tasse et est incapable de se redresser seul. Les avides de placements belges, hollandais, anglais s’étaient rués sur ce paradis qui produisait des 10, voire 12 % alors qu’en Belgique on passait à peine les 3 % à terme. Ce charmant pays n’a rien trouvé de mieux que de faire du chantage. Si vous ne nous aidez pas, nous ne rembourserons pas nos clients étrangers ! Alors en douce, avec notre pognon mes bien chers frères, les ministres des finances des Etats mis en question, envoient discrètement des enveloppes à l’Islande pour que ce pays n’en fasse rien.
Les aides de l’Etat sont déjà parties dans les salaires des hauts cadres et des traders. Et c’est devenu soudain tellement juteux de revenir se payer sur le consommateur, que les banques finiront par rembourser aussi les fonds mis à leur disposition au moment du malheur, avec les nouveaux « chantiers ».
Les bulles ont été reconstituées en un temps record. Si bien que c’est reparti pour une nouvelle catastrophe et cette fois sans filet, au point qu’on prête plus facilement aujourd’hui, malgré les déboires de 2008, à de nouvelles bulles spéculatives, sur le temps qu’on refuse ou mégote de l’argent aux industries et aux consommateurs.
On me dirait que les banquiers sont devenus fous, de cette folie collective qui fait qu’en groupe c’est la connerie générale qui l’emporte, que je n’en serais pas surpris.
Et pourtant, les banques ne sont pas encore sorties de la crise de 2008. On a mis beaucoup de poussière sous le tapis. Les marchés tournent à nouveau sur eux-mêmes.
Le dernier must c’est la poussée des banques islamiques !
Oui, oui. On a peur des intégristes, mais on se gave de l’argent du pétrole.
Alleï, une fois, encore un petit coup de MR aux prochaines élections, quand même !... A moins que ce ne soit la fin de la Belgique en même temps qu’une deuxième explosion, celle de la crise bis !

Commentaires

Les banquiers sont nos amis, il faut les aimer aussi. Comme nous ils ont une âme, comme... (tirer d'une chanson des Inconnus)

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