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Jean-Mi, baron ?

C’est un titre dont Javaux peut déjà s’enorgueillir dans sa signification argotique.
Jugez-en plutôt. Baron : personne faisant prétendument partie du public, mais en fait complice de l'illusionniste, dont ce dernier peut avoir besoin pour certains tours.
Au train où il va, Jean-Mi pourra bientôt ceindre la vraie couronne, qui oscille entre chevalier et vicomte.
Encore que l’Haut-lieu devrait prendre en considération les quartiers de noblesse de l’écolo qu’il répand à foison dans les gazettes et les micros : ancien du Patro, catholique fervent, écoutant debout le discours royal et la Brabançonne, cela vaut bien un titre supérieur à celui de baron. Comte ou marquis serait de nature à satisfaire des mérites aussi grands.
Il y a une chose qui m’embarrasse dans le parcours de cet archange de la foi et de la dynastie. Comment avec de tels mérites a-t-il pu évincer tous ses concurrents à la présidence d’Ecolo ?
Y aurait-il deux Javaux ?
Celui qui se frappe la poitrine en s’accusant des fautes des autres, qui fait sa prière le matin et le bénédicité en famille, qui arbore le portrait du roi au-dessus de son lit ; et l’autre, le finaud qui met les autres dans sa poche en ne faisant pas mentir la remarque de Paul Valéry « Ce ne sont pas les meilleurs qui réussissent, mais les pires ».
Avec le futur marquis Jean-Michel Javaux d’Amay, voilà les Ecolos classés pour tout le monde dans la catégorie des Jésuites. Il ne reste plus à la nouvelle communauté chrétienne qu’à tailler des grains dans du buis qui seront ensuite enfilés dans du chanvre tressé par les vierges du parti, pour en faire les premiers chapelets bio !
Déjà que le parti socialiste vire jésuite aussi avec un Monsignore montois volant au secours de Ratzinger, le premier pape ancien militaire de la Wehrmacht et protecteur des pédophiles ! Un allié de la qualité des Ecologistes, c’est du pain bénit pour une politique socialiste tendance Guy Mollet, secrétaire de l’ancienne SFIO, dont Di Rupo a tout à fait le profil.
On comprend pourquoi les Ecologistes sont de gauche aujourd’hui. Il ne s’agit pas de la gauche qui se positionne contre l’arbitraire de la société de consommation, mais de la gauche qui promeut le double vitrage et le toit en cellules voltaïques sur le temps que les pauvres bouchent leurs carreaux fendus avec les cartons ramassés au sortir du GB.
Reste à savoir ce qu’en pense la toute petite frange non bourgeoise chez Ecolo qui est vraiment de gauche ?
Javaux aura beau multiplier les interviews de toute nature, son « moi » profond perce à chacune d’entre elles. C’est un cafard de bénitier comme on n’en fait plus. Le rare survivant d’une faune qui pleure sur les malheurs du monde, mais dans les églises et à côté du chauffage central.
Dans les longues soirées d’hiver où l’imagination va bon train, on voit bien Javaux à la veille de Noël demandant à ses enfants de rassembler les vieux jouets pour les donner aux œuvres, puisqu’ils vont en recevoir des nouveaux. Ceux qui sont ravaudés avec soin par la mère du foyer, vivante réplique de « mater dolorosa », sont plus précieux que les neufs.

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Le futur marquis a raison, les titres de noblesse ne sont pas décernés avec transparence.
Il en est aujourd’hui qui se prévalent d’un titre de noblesse et qui ne sont même pas chrétiens ! Dans une monarchie attachée à l’église, comme le camenbert au vin rouge, c’est proprement intolérable.
Un noble, c’est quelqu’un qui croit au miracle, à la libre entreprise et à la famille royale, qui ne lit pas les blogs de mécréants comme moi et pense que le libéralisme est menacé par la social-démocratie. Il donne son obole aux mendiants accrédités par la Fabrique d’Eglise à la sortie des messes et croit que la princesse Mathilde a eu quatre enfants sans éprouver le moindre plaisir, pour s’être livrée à son époux par devoir.
Evidemment, le vice-président d’Ecolo se doit d’être indulgent et compréhensif. Il fait la distinction entre une vie chrétienne et une vie laborieuse. Dans cette seconde nature qui est pour lui celle de tout homme qui se respecte, c’est-à-dire qui travaille, tous les coups sont permis et c’est le plus « salaud » qui gagne. A ce niveau-là, sa stature n’est plus à faire, bourgmestre, parlementaire et président du chose, son patron c’est le peuple, c’est-à-dire personne. Il n’a donc aucun mérite à ne pas le respecter, à lui raconter n’importe quoi et à faire croire qu’il est de gauche.
Evidemment, dans cette dernière profession de foi, il n’est pas le seul.
On peut se demander s’il aurait pu être bourgmestre ailleurs que dans sa commune d’Amay. Cette commune est réputée pour son peu d’intérêt pour la politique. La preuve elle a été socialiste pendant cent ans !
Cet adorateur du roi Albert, en voulant plus de clarté dans l’attribution des titres de noblesse a oublié qu’un monarque qui doit justifier de son choix n’est plus vraiment monarque.
Louis XIV eût embastillé l’impertinent qui ne sait ce qu’est « le fait du prince », un principe venu du temps de Louis Le Gros et que les Saxe-Cobourg ont toujours appliqué à la lettre.
On voit par la prise de parole de son président, comme les Ecolos s’attellent aux problèmes de notre temps et comme la gauche officielle à bien fait de les accueillir afin de combattre la gauche officieuse anticapitaliste et anticléricale.

Commentaires

Hilarant :))

Alors que pense le militant de base prolétarisé d'Ecolo ? Et bien, comme il est rejeton de syndicalistes FGTB côté paternel et maternel, et qu'il est évidemment marqué par une pensée socialiste et républicaine qui n'existe plus au PS et chez Ecolo que de manière résiduelle... IL EN CHIE !!! ;-)

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