« | Accueil | Didjé sonne toujours 3 fois. »

Merde !... et la France ?

Les loustics de la tragédie politique côté francophone ont toujours détesté les petites formations qui leur donnent des boutons. Si les Ecolos se sont hissés sur le podium avec les grands, c’est à cause du courant mondial écologique, mais aussi parce qu’ils ont mis en avant des culs de bénitier royalistes, protecteurs de l’herbe tendre mais capitalistes en diable, avec lesquels les trusteurs étaient certains que la galerie des portraits de nos rois ne finirait pas en cul-de-sac de la Belgique Joyeuse.
L’histoire du PS est parsemée d’exclusives, d’ostracismes et de petits assassinats entre amis. Avec les mouvements ouvriers spontanés des usines, le PS a le plus horreur des formations se réclamant du patriotisme franco-wallon.
A l’heure où l’extrémisme nationaliste va faire son plein de voix en Flandre et risque de faire un tabac si des élections anticipées ont lieu, la Wallonie manque singulièrement d’un parti se réclamant d’un patriotisme à usage interne, mieux encore une formation interpartis comme le fut le « Mouvement populaire wallon » décimé à partir de Liège par André Cools au moment où il pouvait décoller et offrir un front uni au début de la poussée nationaliste flamande.
C’est complètement démunis et ne pouvant pas prévoir un repli sur nous-mêmes, que nous nous présentons devant les Flamands rassemblés en une entité présageant qu’elle deviendra bientôt une Nation.
Nos guignolos n’ont pas fait preuve de clairvoyance ni de prévoyance, en cela en cheville avec nos propagateurs de la bonne fausse nouvelle que sont nos médias. A l’heure des mauvaises, voilà ce petit monde aux abois, affolés d’avoir par esprit bourgeois et lâcheté naturelle nié aux Wallons francophiles le droit à l’expression.
Nos Cassandre poursuivent et signent leurs incantations à l’ancienne, dans une Belgique obsolète, par des incantations télévisées espérant toute honte bue que les citoyens vont partager leur colique et leur trouille.
Ne serait-ce pas plutôt le moment de renseigner les gens, comme sur le pont d’un navire qui coule, de la façon d’enfiler un gilet de sauvetage ? ... que prier le ciel que la tempête s’apaise et que l’eau qui emplit les cales s’évapore miraculeusement !

73bc copie.jpg

C’est détestable l’image que nos partis donnent de nous à l’étranger. Ils accréditent la thèse flamande selon laquelle nous sommes des fainéants qui vivons à leur crochet, alors que les pointus sont ce qu’ils sont grâce à nous, eux qui ont vécu cent ans suspendus à notre travail, quand nous bénéficions de l’essor des charbonnages et des hauts-fourneaux.
En réalité, ce sont nos partis qui partent battus et qui font croire que nous sommes une bande d’assistés aux portes du CPAS Flandre.
En écartant ces pleutres, et en passant par-dessus les caméras et les feuilles de choux à leur service, méprisés, niés, existent encore des hommes libres de propos et de pensée.
Certains se retrouvent dans des Associations et des partis minuscules, certes, mais avec des espérances et des cœurs qui valent de loin ceux de nos bourgeois atterrés et balbutiant.
Parfois, c’est un club de village, une sociétés « d’art dramatique » djosant l’wallon, plus loin, un « illuminé » fondateur d’un parti se composant de cinq membres, mais qui existe et travaille à notre survie.
On ne peut pas dire que zapper soit un sport qui exige de l’énergie, seulement de la curiosité. Juste un petit tour de chauffe sur la Toile, dans une nébuleuse inconnue de nos sycophantes : L'Union Pour la Wallonie est une union de partis démocrates et républicains wallons dont le but est de sortir la Wallonie de l'État belge pour lui proposer de choisir entre l'indépendance et la réunion à la France.
Quand on voit nos artistes pisser dans leurs frocs devant les caméras, on a honte et on s’attache à ce qui peut nous remonter dans l’estime de nous-mêmes.
Ce pôle électoral formé par le Rassemblement wallon qui avait déjà déposé des listes aux élections législatives de 1995 et 1999 dans la province de Hainaut, a un programme qui a le mérite de ne pas tourner autour du pot.
Et puis… et puis… reste toujours le vieux mythe : Liège seule, ville libre, esprit de la principauté, sans le prince et l’évêque.
Qui sait ? Ces sacrés Flamands seraient bien capables de nous influencer… nous donner quelques unes de leurs idées.

Poster un commentaire