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Le bal des Cons.

On est fadé côté francophone entre Maingain qui prétend qu’on est pris pour des cons par les Flamands et la tradition familiale des « perquises » chez les Mathot.
On peut dire à Maingain que si nous sommes pris pour des cons, c’est parce que nous sommes des cons !
C’est une démarche d’Alexandre-le-Petit, fils De Croo, et de Bart De Wever allant vers une vérité historique, qui nous a révélé notre nature. Oui, nous sommes des cons, je le revendique avec les millions de citoyens qu’on trouvait déjà fort bien pourvus en connerie pour être pigeonnés par les fanatiques associés du système économique mondial..
Quant à la descente de police à la ramasse de documents chez Mathot fils, tout de suite évidemment claironnée dans le Soir par un malveillant, c’est tout bonus pour l’intéressé.
Papa Guy avait été perquisitionné pour une affaire de gros sous, après qu’il ait été élu haut la main le Sérésien préféré de Belgique. Il n’a donc pas pu profiter de la publicité faite autour de « l’acharnement judiciaire » dont il a été victime. Etre perquisitionné avant l’élection du fils, constitue une publicité énorme que l’on devrait déduire de son temps de parole. En fait, les gens ne croient plus à rien, ni au pape, ni à Di Rupo, ni à Modrikamen, mais alors le pompon, le sommet de l’incroyance, c’est dans l’égalité des droits en justice, l’efficacité de celle-ci et l’intégrité des magistrats.
En braquant le projo sur Alain Mathot en prolongement de l’actualité, Cédric Visart de Bocarmé - bien malgré lui - permettra au beau jeune homme d’être élu dans un fauteuil le 13 juin.
(Je prends les paris à 10 contre 1 !)
Pour une fois le roi des cons serait le malveillant qui a téléphoné au Soir, en compétition pour la première place avec le magistrat qui a ordonné la chose, à moins que le malveillant le soit moins qu’on ne le croit… d’ici à penser que ce serait Alain Mathot lui-même, qu’allez-vous chercher là, espèces de petits tordus !....
Pendant que l’on s’amuse en Belgique en s’attardant sur les affreux soupçons des millions d’euros de commission planqués en Suisse, pour le marché d’une usine à traitement de déchets, tandis que les heureux bénéficiaires hésitent à se manifester, d’autres voyous jouent des milliards d’euros, qu’ils convertissent en dollars, à parier sur la déglingue de notre monnaie.
Frénésie du profit qui pourrait bien être une chasse aux cons par des cons. C’est quand même autre chose que se faire du blé sur les traitements de déchets ! Parce que l’euro est bien moins pourri que le dollar !
Encore une fois nos stratèges de l’économie n’ont pas à faire les cons sur la spéculation qui fait rage, encore qu’ils soient capables de jouer l’euro perdant, tout en relevant le moral des gens en disant le contraire.
J’en connais qui vont boire la tasse parmi les hardis truands de la finance.
A moins que les agences de notation aient définitivement perdu la boule sous le contrôle d’Obama, bien entendu.
Car, enfin, le cheval malade, ce n’est pas l’euro, c’est le dollar !
Ah ! si les agences de notation n’étaient pas toutes américaines, elles auraient vu que l’Amérique : 13 %, a un déficit plus important que la Grèce : 10 %, avec une dette qui va atteindre bientôt les 100 % du PIB ! Et ne parlons pas du déficit commercial, à côté du petit tonneau des Danaïdes grec, le prodige d’Ulysse en Ithaque n’est rien à comparer avec le Nouveau Monde : 700 milliards $ en 2008. Pour 2009, on n’ose pas le dire !...
C’est là qu’on voit la connerie des capitalistes cupides, tant les marchés se font du mouron pour la Grèce et s’en fiche (enfin cette semaine) du gouffre à milliards de l’Oncle Sam.
A côté des USA quasiment en faillite, la Grèce paraît prospère !

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Les marchés pensent que l’Amérique au bord du gouffre va se retenir aux dernières herbes et ne tombera pas au fond du trou. Les petits avides espèrent 5 % de croissance, alors que si Obama s’en tire avec 3,5 %, ce sera un succès !
Le chèque en blanc de confiance que la finance spéculative a signé aux USA ne repose que sur la future collaboration de la Chine au sauvetage du dollar. Les créanciers Chinois s’ils le voulaient, en mettant sur le marché la dette américaine qu’ils détiennent, feraient tomber le dollar à la moitié de sa valeur actuelle et précipiteraient une deuxième crise consécutive à celle de 2008, mais en beaucoup plus destructrice. Les spéculateurs savent aussi qu’en agissant de la sorte, la Chine aurait à perdre beaucoup.
Mais tout cela n’est que provisoire, et il se pourrait fort bien que le soutien de la Chine s’avérerait insuffisant, si ceux qui pariaient sur l’effondrement de la Grèce et par-delà de l’euro portaient leurs regards sur le dollar et la livre sterling.
L’euro une valeur refuge pour 2011, ce n’est pas à exclure.
Ceux qui gardent leurs euros malgré tout, pas si cons que ça…

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