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Adaptation de la Loi de Peter.

On a cru que c’était une plaisanterie, mais non, le Principe de Peter, de Laurence J. Peter et Raymond Hull, est un principe relatif à l'organisation hiérarchique. Il est paru originalement sous le titre The Peter Principle (1969).
Quand il est pris au sérieux, ce principe explique pourquoi, au minimum, nous sommes dirigés par des incompétents. Appliqué aux partis politiques, c’est évident, les grands responsables sont de faux idéologues, sinon de dangereux irresponsables qui peuvent conduire un pays à la ruine, des incompétents nés !...
Exemple, la dérive de la politique de ce pays, cependant dénoncée par tout le monde et y compris par des personnages de premier plan, qui ont été à la base de cette dérive et qui ne s’en sont même pas rendu compte !
Plutôt que de parler d’un des leurs que les sondages destinent à faire premier ministre, prenons comme exemple Yves Leterme qui l’a été.
Il chauffe l’opinion flamande à mort, se fait élire par son parti, en même temps qu’il associe au CD&V, la NV-A de Bart De Wever, un petit parti inconnu qui sert juste de voix d’appoint. Leterme devient le recordman des démissions en chaîne, fiche une pagaille noire à la tête de l’Etat et permet à De Wever de devenir le premier parti de Flandre. Pire, les relations entre communautés se sont envenimées comme cela ne s’était jamais vu, même pas à l’affaire des Fourons !
Comme incompétent, on n’a pas fait mieux en Belgique depuis Jules César.
Le comble, c’est que ce type va présider le Conseil de l’Europe en notre nom, en attendant l’incompétent suivant, dont on espère seulement qu’il le soit un peu moins.
Dans la masse des avocats et autres mirliflores sortis des grandes écoles, donc certifiés « compétents » par d’autres cons diplômés, certains émergent selon un concours de circonstances mêlant chance, parenté et piston. Par suite des promotions le jeune loup, devenu chef de meute, finira par atteindre un poste dans lequel il pourra illustrer son incompétence en toute quiétude.
Pour certains cela se voit très tôt, observez bien Alain Mathot, tout jeune encore dans le métier, il montre déjà un bon niveau d’incompétence, là où son père a mis vingt ans pour qu’on s’en aperçoive. Cela ne l’empêchera pas d’arriver un jour à la hauteur de Papa.

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En politique, quand on s’en aperçoit, c’est trop tard. L’incompétent est en poste et les futurs incompétents dont il s’entoure, lui tricotent un gilet de protection. A terme, tous les postes à haute responsabilité finissent par être occupés par des incompétents. La preuve, ils ne s’en aperçoivent plus et il ne faut plus compter sur eux pour assumer leur responsabilité. Ils ne démissionnent plus. Même si Leterme l’a fait une fois, il a dû le faire une deuxième, une troisième fois, avant de comprendre qu’il n’était pas fait pour le poste de premier ministre. C’est dire le niveau des autres qui l’ont poussé à le rester !
Constatons que l'incompétence est maximisée par le niveau hiérarchique du poste atteint. Selon ce qui précède, le plus incompétent est sans contestation possible le premier ministre !
Si le pays va si mal, c'est parce que la bande des Quatre et les bandes, plus nombreuses encore en Flandre, responsables du bon fonctionnement du pays, sont incompétentes.
La Loi de Peter a fait des petits, dont la Loi de Dilbert (série dessinée).
Plus le nombre d'échelons hiérarchiques à gravir est important, plus chacun voit une chance de parvenir à son niveau d'incompétence et de subir « la stagnation de Dilbert ».
Si on ne voit quasiment plus que des incompétents venant discourir à RTL et à la RTBF, c’est parce que l’incompétent aime fréquenter réunions, colloques, débats publics, séminaires, symposiums, conférences. Plus son incompétence est notoire et devient un fait public, plus il est difficile de le déboulonner, attendu que la publicité qui est faite autour de sa personne impressionne le plus souvent une majorité d’électeurs dont la particularité est d’admirer l’incompétence.
Cela n’a jamais empêché personne de s’enflammer pour un premier ministre incompétent.
Comment faire autrement, puisqu’ils ont gravi tous les échelons, ils ont nécessairement quitté celui où ils l’étaient encore !
Elio Di Rupo n’est qu’un premier ministre possible ; Leterme n’était pas incompétent lorsqu’il naviguait au niveau actuel de Di Rupo. Or, ce dernier l’est déjà indubitablement à la tête du PS.
Il y a aggravation possible !
Ce serait un coup à faire de la part de De Wever : se désister pour le poste de Premier dans l’intention d’accélérer le processus de décomposition en l’offrant à Di Rupo !

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