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BHV au Bolchoï !

Tandis que nos hommes-fleurs volettent autour du Golem croyant ainsi préserver leur roi, l’euro devient le défaut de la cuirasse rond-point Schuman, pas très loin de BHV et pourtant à des années lumière.
Mazarino, un borghese piccolo di Mons, Elfe gracieux, a eu un entretien secret avec le Golem. On est certain qu’ils ont parlé de tout, sauf de l’essentiel. C’est comme ça qu’ils sont devenus nos hommes-fleurs. Le premier devoir selon Oscar Wilde n’est-ce pas d’être futile ?
Il s’y connaissait aussi, le divin Oscar en entrechats, avant de moisir dans la geôle de Reading.
Pourtant, les hypothèses s’échafaudent loin des précieux babils.
L’avenir de l’Europe est autrement plus important que le lancinant problème.
Dans l’urgence, certains pays pourraient récupérer leur ancienne monnaie, tout en se branchant sur une parité fluctuante mais momentanée avec l’euro, jusqu’à ce qu’ils retrouvent la santé. Des dévaluations pourraient alors soulager des pays comme la Grèce et l’Espagne.
Comme la crise de 2010 est encore plus sournoise que celle de 2008, ce n’est pas demain que la croissance les aiderait à rejoindre le peloton.
Dans cette hypothèse, ce serait bien que les meutes réunies pour l’hallali se tassent quelques vertèbres au saut des haies.
Il n’y a rien de plus réjouissant qu’un escroc escroqué.
Un autre cas de figure, un peu à l’image de la Belgique, mais sur une échelle plus grande, verrait deux zones euros, celle qui exporte (Allemagne, Autriche, Pays-Bas) et celle qui consomme (les autres) avec des déficits auprès desquels celui que nous reprochent amèrement les troupes du Golem est une fleurette dans les cheveux teints du futur premier sinistre que nous attendons en faisant des plans sur la comète (comme les rois mages)..
On n’aurait qu’à créer un euromark et un eurofranc. Il suffirait de doubler la BCE (Banque Centrale Européenne) qui se trouve à Francfort-sur-le-Main, d’une autre qui gérerait l’eurofranc à Paris. C'est-à-dire de maintenir le pouvoir d'achat de l'euro sur deux niveaux, en attendant que les poules aient des dents, et que la prospérité revienne.
Jean-Claude Trichet, le rebouteux des finances européennes, ne veut pas entendre parler de l’Europe à deux vitesses (ce qu’elle est déjà dans les faits).
Donc, concluent les europessimistes, puisqu’il faut bien trouver une solution, déclarons que l’euro est un échec et revenons aux monnaies nationales.
Là, on verrait la tête s’allonger des citoyens qui ont oublié que le bon vieux billet de mille francs belges ne fait – n’a toujours fait – que vingt-cinq euros ! Ce serait affreux de voir comme tout est devenu hyper cher et qu’on avait eu raison de penser que l’euro a été l’occasion pour le commerce en général de s’en mettre plein les fouilles (8 euros, 320 f pour un kilo de cerises. 4 euros 20 un ravier de 500 gr de fraises, 180 f !).
C’est une belle folie d’avoir imaginé que l’euro pouvait établir une égalité de la balance des paiements entre les Etats fédérés. Il est injuste que les Allemands si économes et qui bossent comme des fous paient pour que les Grecs se les beurrent au soleil (C’est le même raisonnement que le Golem tient pour ses Flamands sponsors des fainéants wallons et que notre danseur étoile tentent de faire oublier en l’entraînant dans le ballet Casse-noisettes).
Le débat sur la monnaie européenne, plus grave que nos pas-de-deux, nous voit mal préparés pour notre présidence de l’Europe par Olivier Chastel, sorti du ghetto carolorégien par Didjé pour un destin national, et qui va bientôt remettre son tablier de secrétaire d’Etat à notre Noureev montois sans avoir vraiment cassé la baraque comme à Charleroi.

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Il y a gros à parier que les nominés de Laeken ayant autre chose en tête, s’en remettront à Jean-Claude Trichet et à Barroso pour nous dire ce qu’il faut faire.
Déjà, dans une interview, le président du bidule européen, Van Rompuy ne nous a-t-il pas sommés d’entreprendre les réformes que les Flamands jugent nécessaires ?
Que pouvons-nous pour l’Europe, pauvres vermisseaux, fort incapables de départager nos villages et nos ruelles ?
Alors, vous pensez, réfléchir sur l’euro, alors que le Golem et notre Traviata s’essaient au lac des cygnes…

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