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Elio en juillet, facture en septembre…

C’est toujours pendant les vacances d’été que se font les mauvais coups sous forme d’augmentation des impôts et diminution du pouvoir d’achat par blocage des salaires. La tendance des Etats membre de l’Europe pour combler les déficits, est une nouvelle « Thatcherisation » qui vise à casser l’assurance sociale et raboter les avantages acquis.
Là-dessus une petite pincée de TVA, et le tour est joué.
La France devrait servir de poisson pilote à notre gouvernement dès qu’il sera formé, vers septembre - octobre.
A Paris, on attend que les beaufs se carapatent au camping des flots bleus pour saigner les cons.
Eric Woerth, le ministre chéri de Sarkozy s’y entend à merveille. Il est de l’école de la plus riche de France, madame Betancourt. On peut dire que s’il sait jongler avec les chiffres de l’évasion fiscale, grâce au talent de son épouse, il s’y débrouille comme renard en poulailler pour vider la basse-cour. La gauche s’émeut d’une collusion possible de Woerth avec quelques milliardaires français. Les vieilles rentières se félicitent d’avoir un si bon ministre à l’air si honnête !
Woerth s’est fait une gueule d’honnête homme et on ne voit que lui partout…
Je l’ai toujours dit, qu’il fallait se méfier des honnêtes gens. Nous en avons un chez nous, qui en plus se dit « humble » à tout bout de champ… Ce sont les pires…
A vrai dire, Woerth n’est pas encore le mouton noir de la droite. Il faudra attendre une éventuelle inculpation et encore, Woerth doit être un orfèvre dans l’art de la présomption d’innocence.
Heureusement nous sommes sauvés par le gouvernement Leterme en affaires courantes.
Il aura beau plastronner à l’Europe dont la Belgique prend la présidence, il ne peut pas faire le petit jeu de Woerth et nous mettre à ras de terre en nous piquant notre portefeuille pour que nous épongions les trous : pension, sécu, etc.
Pour revenir à Sarko et ses casseurs,, indépendamment de l’âge de la retraite, voilà que Woerth s’attaque aux fonctionnaires dont il veut geler les revenus pendant trois ans ; mais pas tous les fonctionnaires, évidemment, puisque les préfets et certaines hautes catégories verront leurs primes et leurs salaires augmenter !
Les Français devaient s’y attendre, puisque c’est au Fouquet’s avec ses amis les plus fortunés de France que Sarkozy s’est empressé d’aller fêter sa victoire lorsqu’il fut élu président de la république, tournant déjà le dos – dès le premier jour - à ceux qui l’avaient élu !
Pour nous, pas de hold-up social pour cause de la liquidation Leterme. C’est toujours ça !...
Nous avons deux mois de bons !
Merveille, nous allons pouvoir naviguer sur notre canot gonflable à dix mètres du rivage !
Nous ne nous attendrons au coup de fusil qu’à l’auberge « le postillon des flots », malgré l’abaissement de la TVA dans l’hôtellerie. Nous râlerons un peu, et ce sera tout.
Attention ! le second coup d’arquebuse, celui de septembre-octobre nous étendra raides !.... Le gouvernement formé, le premier ministre, à peine nommé, se vengera à la rentrée de notre relative tranquillité.
Là, nous verrons Di Rupo, le socialisme, aiguillé par Bart De Wever, exalter la nécessité de l’effort en présentant la redoutable facture (Exhibée par un socialiste, l’élite croit qu’elle passera mieux !).
Jusqu’à présent, le calcul s’est révélé juste.
La droite attend, pour nous dépouiller, que la gauche soit aux manettes.

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Il suffira en septembre que Laurette Onkelinx dise que sans les rosés cela aurait été pire. L’électeur de base est aussitôt satisfait. Le mot magique « pour le pays » prononcé, il est heureux.
C’est fou comme on croit ce qu’ils nous disent quand ils enveloppent la merde dans du papier à la couleur de la Maison du Peuple !
Comme nous avons tous voté pour l’homme aux acouphènes, les banquiers vont pouvoir faire leur petit tour du monde en première classe et nous revenir fin octobre, l’âme légère et le corps bronzé, le bon Elio aura travaillé pour eux !
Reynders n’aura que ce qu’il mérite. Il n’a pas fait assez dans le social pour être crédible chez les banquiers.
Devenu marxiste, il doublait Elio sur sa gauche !... Didjé courtisé par les élites, les Michel étaient sur le cul !...
Evidemment, quand on a l’aigle de Mons comme adversaire, en cas de rivalité, on voyait très bien Elio échangé son nœud papillon contre un col Mao.

Commentaires

Il y a un trou. Qui doit contribuer ? Les privilégiés ont répondu, pas nous. Des ministres aux fonctionnaires dirigeants : ON NE MET PAS EN CAUSE L'INDEXATION. Refusons toute atteinte à nos "acquis sociaux". Les plus forts sont les "fonctionnaires" européens. Quand les syndicats et la soi-disant gauche comprendront-ils que les dirigeants et les cadres supérieurs qui se mettent aveuglément au service des "GROS" doivent contribuer plus que les autres et surtout assumer leurs responsbilités individuelles et collectives. Quand feront-ils la différence entre un salaires mensuels net de 1.000€ et de 10.000€.

Bruxelles (L'Echo) Europe, mai 2010. Tout le Continent se convertit à l’austérité. Tout ? Non, à Bruxelles, un petit village peuplé d’irréductibles fonctionnaires résiste encore et toujours à la rigueur budgétaire qui s’est abattue sur l’UE...

En quelques mois, les quelque 50.​000 fonctionnaires européens viennent en effet de donner la désagréable impression que les efforts de modération salariale imposés dans de nombreux pays ne s’appliquaient pas à eux. Demande d’indexation non négligeable, souhait d’une augmentation du budget consacré aux dépense administratives, parachutes dorés pour les commissaires: faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ? Au Berlaymont, au Juste Lipse ou au Paul-Henri Spaak, les bâtiments phares respectifs de la Commission, du Conseil et du Parlement, on s’en défend, arguments à l’appui. Il n’empêche : l’image des eurocrates (un terme peu apprécié dans le landerneau européen) en a pris un coup ces derniers temps. Alors, un peu trop âpres au gain, les fonctionnaires européens ?
Une revalorisation
Depuis fin 2009, les institutions de l'UE et les gouvernements européens sont engagés dans un bras de fer au sujet d'une revalorisation salariale. Compte tenu de la crise, les états membres ne sont prêts qu’à concéder une hausse de 1,9%, contre 3,7% réclamés par les fonctionnaires. Ceux-ci sont soutenus par la Commission européenne, qui a attaqué en justice les états de l'UE pour obtenir gain de cause.

Les fonctionnaires ont la légalité pour eux. Cette indexation résulte en effet d’un règlement du Conseil prévoyant une méthode de calcul qui prend en compte l’indexation des salaires des fonctions publiques de huit pays européens et l’évolution du coût de la vie à Bruxelles, basée sur un panier " international ". Un accord qui doit être revu en 2012.

Le problème vient du fait qu’il y a un certain " effet retard ". Le calcul de l’indexation est effectué avec un décalage, ce qui explique que l’augmentation réclamée actuellement tombe en pleine période d’austérité. Une austérité qui n’était pas encore à l’ordre du jour pour la période de référence. L’indexation de 2008 avait ainsi été proche de zéro et celle de l’année prochaine pourrait même s’avérer négative. "Bien sûr que l’Europe est plongée dans l’inquiétude. Mais si les fonctionnaires nationaux sont augmentés, on l’est aussi", résume Michael Mann, porteparole de la Commission, qui fait valoir que "le Conseil ne respecte pas sa propre législation".

" C’est vrai que cette hausse est difficile à défendre actuellement. Mais il y a un accord ; il faut s’y tenir. On ne peut changer les règles en cours de route", estime de son côté l’eurodéputée Isabelle Durant, qui est membre du bureau du Parlement, l’instance qui gère l’assemblée au quotidien.

"Les moyens et bas salaires ne sont pas si élevés que cela", souligne pour sa part une source anonyme, selon qui "bon nombre de fonctionnaires des institutions communautaires gagnent entre 2800 et 5000 euros bruts". Exact, à ceci près que d'importants avantages, dont une allocation pour enfant à charge, une allocation scolaire et une allocation de foyer, viennent grossir ce salaire. Les expatriés soit la plupart des fonctionnaires ont également droit à une indemnité de dépaysement et d'expatriation (16% du salaire de base).

De plus, côté imposition, ils n’ont pas trop à se plaindre non plus. Des retenues interviennent certes au titre de l'assurance sociale, des pensions et de l'impôt communautaire. Mais ce dernier est loin d’être exorbitant (30% environ) et ne porte que sur le salaire. En revanche, pas de treizième mois, ni de pécule de vacances ou d’avantages extralégaux (voiture, carte essence...).

Compte tenu de tout cela, "la demande d’augmentation de 3,7% me paraît relativement scandaleuse et indécente, étant donné la période de rigueur actuelle", juge un membre du Parlement européen. "Sur le fond, estil normal d’accorder une indemnité d’expatrié à quelqu’un qui habite ici depuis 15 ou 20 ans? Ou à un immigré de longue date en Belgique qui a gardé sa nationalité d’origine?", ajoutetil. Autre problème: l’impôt. "Quinze ou vingt pour cent des citoyens d’Uccle ne paient rien pour leur commune ou pour Bruxelles, dont ils bénéficient au quotidien des infrastructures..."

Et puis bien sûr, il y a les rémunérations des hauts postes (directeurs généraux, chefs d’unité, secrétaires généraux), qui peuvent atteindre une fourchette de 14.​000 à 17.​000 euros nets mensuels. "C’est sans doute là que l’on pourrait agir", admet Isabelle Durant. Quant au salaire d'un commissaire européen, il est d'environ 20 000 euros nets par mois. Une somme qui suscite également des commentaires, surtout avec l’augmentation constante du nombre de membres du collège ces dernières années. Leur système de retraite a lui aussi été critiqué pour sa générosité. Pour éviter notamment les conflits d’intérêt, il leur octroie une indemnité pouvant atteindre jusqu'à 65 % de leur salaire pendant les trois ans suivant leur départ. Vous avez dit "parachute doré"?
Un prix à payer?
Tous ces avantages ne sont-ils pas cependant la garantie d’ une fonction publique européenne efficace? Et pour la Belgique, le prix à payer pour garder à Bruxelles une bonne partie des fonctionnaires européens? Cette logique a ses limites, surtout par les temps qui courent. Il y a quelques années, une étude était arrivée aux conclusions que, à postes comparables, les rémunérations des euro-fonctionnaires étaient inférieures à celles en vigueur dans nombre de multinationales. En revanche, elles étaient similaires à celles d’autres fonctionnaires internationaux (sauf à l’Otan, où elles sont plus basses) et supérieures aux salaires des fonctionnaires nationaux.

En 2003, le commissaire Neil Kinnock avait voulu réformer le statut des agents et rogner une partie de ces privilèges. En raison de l’hostilité des syndicats, il avait dû se contenter d’une modification des conditions d’engagement et d’avancement pour les nouveaux arrivés et d’une mini-réforme des pensions.

Cette exigence de mettre un bémol à certains avantages jugés excessifs et à participer à l’effort d’austérité général a à nouveau été brandie par les gouvernements lors des récentes discussions sur le budget de 2011. La Commission a proposé une augmentation de 4,5% des frais de fonctionnement des institutions (2,9% pour elle-même) incluant des créations de postes et des hausses de salaires. Les gouvernements n’ont guère apprécié.

La Commission a justifié les hausses de frais de fonctionnement par les compétences accrues que confère le traité de Lisbonne aux institutions européennes et par la création de nouveaux organes, comme le service diplomatique. Au Parlement européen, certains députés commencent effectivement à se dire débordés par l’extension de la co-décision, qui entraîne un surcroît de travail pour leurs assistants. Le discours est identique dans certaines "DG" (Directions générales) de la Commission. La progression des frais de fonctionnement s’explique également par l'augmentation des charges pour les retraites, ou la hausse des frais de sécurité à l’étranger.

Ce discours passe cependant de moins en moins bien la rampe. "Il faut revoir à la baisse les frais de fonctionnement des institutions européennes et, personnellement, je suis favorable à une baisse des salaires des députés et des fonctionnaires" a tranché récemment le conservateur Joseph Daul, le président du principal groupe politique (PPE). La fin d’une époque?

Bien vu.
On ne peut pas indéfiniment pomper d'un seul côté. C'est de la paix civile qu'il s'agit.

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