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Le Golem

Pendant que nous nous efforçons de croire que le lendemain la Belgique était souriante, la crise de l’euro et des banques, la confiance, la dette publique, enfin la crise de 2008 prend du corps, comme le bon vin en 2010, et poursuit sa tournée européenne des capitales, sans nous, faut-il le dire, mais nul doute, nous aurons notre facture comme les autres.
Nous avons la tête ailleurs. Nous pensons au Golem flamand qui prend vingt-sept sièges pour s’asseoir au Parlement ! Faut-il qu’il soit énorme…
Les économistes ont fait place aux constitutionnalistes. On ne les reconnaît pas entre eux, tant ils se ressemblent. Ne se trompent-ils pas tous et toujours ?
A part Di Rupo qu’on voit partout et le Golem flamand, les autres se font tous petits, histoire d’échapper à la cotation.
C’est le maestro de Mons qui a la main.

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Mais, qu’est-ce que t’as Doudou dis-donc ?
Quand les agences de notation parieront sur notre faillite, nous aurons peut-être fini d’exister depuis longtemps ?
Les terres ne s’envolent pas pour ailleurs, certes, mais elles changent de définition. Une terre flamande, sol sacré, ne peut pas payer pour le mauvais terreau wallon et inversement. Que se passera-t-il, si la Belgique est en fuite ? L’huissier, à qui adressera-t-il son exploit ? Et puis, saisir le patrimoine de qui et de quoi ? Le roi n’a plus intérêt à dire que la Belgique, c’est lui, des fois qu’on lui vendrait son yacht et le reste.
Les marchés boursiers traitent nos actions sans nous. Vous pensez, s’ils se servent !
Notre grand argentier Didjé, à la tête ailleurs, déjà sur le billot du MR. On attend le bourreau qui doit venir de Jodoigne. Il y a là, paraît-il, deux descendants de Deibler, père et fils, très expérimentés.
Christine Defraigne, à quarante-huit ans, n’en paraît plus que trente ! Justice sera faite bientôt. Elle aurait voté avec Gérard Deprez, la mort de Louis XVI !
Quant à Sabine Laruelle, elle prépare un petit mouchoir en baptiste afin de le tremper dans le sang de son président, cela lui fera un souvenir.
Donc, plus de ministre des finances. L’intérimaire qu’on voit, lui ressemble, mais il est trop pâle, trop en retrait pour que ce soit vraiment lui. Comme Leterme d’ailleurs, qui vient une fois de plus de présenter sa démission au roi. Ce ne sera que la cinquième en trois ans. Record absolu ! Lui aussi est comme fondu. Au soir des élections derrière la belle quinqua Thyssen – elle m’excite celle-là - sur l’estrade quand même, on aurait juré qu’il avait perdu vingt centimètres, tant il paraissait petit derrière la patronne du CD&H, en tailleur pastel. Nous aurait-il floués comme Sarko, avec des talonnettes au temps des 800.000 voix ?
Les marchés des taux des monnaies qui s’occupent des dettes souveraines (des Etats) cherchent les bons du Trésor que nous leur avons fourgués du temps où les Flamands nous aimaient. Depuis qu’ils ne nous aiment plus, les bons du trésor ont des allures d’Emprunts Russes. Même les Chinois s’affolent, ils comptent les tonnes de chemises qu’ils nous refilaient à un euro pièce et que Carrefour nous revendait 8 euros en nous disant que nous faisions une bonne affaire.
Le « Credit default swap » couverture de nos « hedge funds » ne trouve plus d’assureurs pour couvrir la calamiteuse entreprise belge. Et tout ça au nez de Barroso qui se demande si l’Europe va encore rester longtemps à Bruxelles ! Jusqu’à dimanche, les Français ont cru que nous étions couverts par BHV ! Ils prenaient nos sept plaies d’Egypte pour une banque !
Les marchés « naturels », les seuls visibles pour les consommateurs, puisqu’ils concernent les matières premières se méfient du plan Marshall. Rudy s’y attache comme le planchiste qui traverse la Manche par gros temps. C’est l’anti Bart. On sent que ses petits bras n’ont jamais soulevé grand-chose. Paresseux et chétif, voilà à quoi nous ressemblons à cause de lui !
Les marchands de bananes ne livrent plus qu’au comptant… s’il faut compter sur Rudy pour les décharger sur le wharf !...
Déjà deux jours qu’on a voté le séparatisme – le Golem et Di Rupo parlent de Jules César à la conquête des Gaules. Le roi raffolent de ces deux-là, le campionissimo et le Golem. Paola demande des recettes de pâte à la sicilienne à l’un et la fabrication du waterzooï à l’autre.
Comme le flamand de Di Rupo laisse à désirer et que le Golem se méfie de son français, l’ancien professeur d’histoire flamingante et notre Mazarin montois se parlent en latin, comme le duc de Saint-Simon, chargé de fourguer une des filles du Régent au roi d’Espagne.
Après deux ou trois schiedam, le Golem trouve que la reine a encore de belles jambes.
Bref, les négociations évoluent. On en est au format de la table.
Et vous voulez qu’on soit sérieux et que nous décrétions trois jours de deuil national ?
Madame Houard avait raison, elle seule est capable de cacher la Belgique quelque part chez elle pour échapper à l’huissier.

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