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On l’a profond dans l’encours

Il fait chaud, on se met à l’aise afin de transpirer moins en jetant un œil lourd du sommeil naissant sur les coureurs du Tour qui s’époumonent à monter le col de la Madeleine, en mesurant avec satisfaction que le col du verre à bière qu’on tient à la main n’a pas diminué. Depuis le matin, les spectateurs les attendent en buvant eux aussi dans leurs caravanes.
Hier, quoique Belges, on a « admiré » Sarkozy dans son discours sur l’honnêteté de Woerth et son indifférence aux grèves futures, ceci afin de rassurer l’électorat de droite sur sa fermeté à garder le cap, quitte dans six mois à tempérer ses propos afin de rassurer l’électorat de gauche, pour sa réélection en 2012. Ce n’est pas Madeleine, son col à lui, mais Liliane.
En ouvrant la troisième boîte de Bière, on tombe sur Bart et Elio qui ne se quittent pratiquement plus. On ne sait pas pourquoi, ils sont en train de convoquer à tour de bras des présidents de parti, comme si ça ne pouvait pas attendre, avec cette chaleur ! Certains vont rater leurs vacances.
Puisque Bart veut la République flamande et Elio un successeur à Albert II, on est parti pour un gouvernement dans deux ou trois ans. On aurait pu attendre septembre… D’autant que Leterme est bien meilleur quand il fait l’intérim. C’est de prendre des initiatives qui le bloquaient, cet homme. Il en prend toujours, mais ce n’est pas pareil. C’est un premier ministre urgentiste. Il ne savait pas que c’était sa vocation. C’est tout.
C’est dans cette période particulièrement propice aux coups de soleil, alors que la conversation porte sur les crèmes solaires, que des agités du bocal nous font part de leur souci de la dette de l'Etat fédéral qui s'élevait à 340,061 milliards d'euros en juin 2010. On se perd pour la suite puisque pour compléter le tableau l'Etat fédéral intervient dans les charges financières, signale le SPF Finances. On ne sait plus que penser…
On ne sait plus très bien ce qu’on doit.
Par contre, on sait à qui. Nous devons une grande partie de la dette à nous-mêmes. C’est clair, le Belge est le plus grand épargnant au monde !
Il y a pour la banque un système de compensation. En gros, la compensation (clearing en anglais) est un mécanisme permettant à des banques et des institutions financières, membres de la chambre de compensation, de régler les montants dus et de recevoir les actifs correspondants aux transactions qu'elles ont effectuées sur les marchés. Une transaction, matérialisée par l'achat d'une part, la vente d'autre part, a toujours un débiteur et un créditeur.
L’Etat n’a qu’à monter une chambre de compensation pour la dette avec ses bailleurs de fonds de Belgique. De la main à la main, ça pourrait nous valoir quelques milliards de moins.
Et puis marre ! Il fait trop chaud pour réfléchir.

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Tout ce beau pognon qu’on emprunte chaque année arrondit les bas de laine de 10 % de la population au détriment des 90 % sur le carreau… Compensation… Comme je suis dans les 90 %, j’ai la montre suisse de mon père en or, année 1954, chronographe de marque Formida. Qu’est-ce que la partie adverse veut bien effacer de la dette pour l’objet ?
Voilà. J’ai eu mon petit élan patriote. Faut pas me demander plus.
Je sais bien que c’est nettement insuffisant, d’autant que l’évolution ne plaide pas à notre avantage. Elle résulte, disent les experts, d'un surplus net de financement pour le mois de juin de 39,9 millions d'euros et de divers facteurs techniques à concurrence de 70,8 millions d'euros ainsi que d'une diminution, à concurrence de 647.114 euros de la dette des organismes pour laquelle l'Etat intervient dans les charges financières.
On se demande comment Didjé a pu tenir le coup si longtemps au ministère des finances !
L’élément le plus démoralisant, nous vient d’un chef de service de la Trésorerie qui n’a pas la télévision chez lui et que sa femme emmerde depuis trente ans qu’ils sont mariés. Le bougre insiste sur le fait que la dette peut évoluer assez fortement d'un mois à l'autre. L'évolution mensuelle ne reflète donc pas toujours l'évolution annuelle globale.
En juin on était à 84,3 % de l’encours (je suis trop épuisé pour vous expliquer l’encours) et l’année dernière à la même date on n’était qu’à 82 % ! Pour une fois qu’on progresse, manque de bol, ce n’est pas dans le bon sens !
Que voulez-vous que je vous dise ?
Je mets en marche le ventilateur et j’ouvre une quatrième bière.

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