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La crise : Acte 7 !

Nos inénarrables Jules et Jim, Flahaut et Pieters, ainsi dénommés d’après le film de Truffaut où nos héros aiment la même femme de manière différente, sur la pellicule : Jeanne Moreau, dans la nouvelle fiction : la Belgique – se sont fait remonter les bretelles par Dei Di Rupo à propos de la méthode que nos deux intempestifs avaient choisie pour faire avancer le schmilblick.
Qu’on en juge, c’était un quiz distribué aux 7 joueurs. Ceux-ci devaient échelonner de la case départ à celle d’arrivée les difficultés rencontrées dans les questions selon leur priorité : BHV j’avance de deux cases, mais je vais en prison ; la régionalisation de la sécu, je reviens à la case départ, etc.
On se doutait bien que tout le mystère qui entourait les négociations n’avait pour but que de masquer au public l’enfantillage dans lequel nos élites sont tombées, universitaires médaillés en charge de la population de ce pays, avocats dégoutés du Pro Deo, coprophages de parti, etc. Comme quoi, si l’intelligentsia fout le camp aussi, il faudrait un miracle pour que les enfoirés s’en sortent !
Dei Di Rupo qui n’aime que le bilboquet a refusé la partie. Il va falloir que Jules et Jim inventent une nouvelle méthode.
Ce ne sera pas simple, puisqu’avant eux DDR et BDW avaient utilisé les 110 recettes de cuisine de grand’mère qui vont des frites sauce Boulets, au waterzooï à l’anversoise, pour le même fiasco.
Voilà ce qui arrive quand on veut faire les intéressants avant les élections, des serments de « vivre ou mourir » ensemble des partis francophones et que « la Belgique crève » du côté de la N-VA. On est content d’avoir gagné, d’accord, mais il reste à assumer…
Quand le jeu est fini et que le public revient du bureau de vote, on se retrouve tout con à se dire « qu’est-ce qui m’a pris de raconter ça ? ». Reste qu’Albert doit faire son boulot et qu’il a beau désigner, le pays et lui ne voient rien venir.
Tandis que le yacht royal se balance mollement quelque part dans un port de la côte d’azur, son propriétaire est au bureau à gratter du papier en regardant l’heure. Quant à la représentante de l’opinion du peuple, Madame Houard, elle n’en finit plus de lessiver ses drapeaux qui s’abîment tendus sous le crachin de septembre.
L’électeur finira par regarder ailleurs, moi je vous le dis. L’embêtant, c’est qu’« ailleurs » a l’allure du trou noir de tante Elise, qui est une femme de couleur.

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Les passions sont fugaces.
Certes Elio et Bart sont aimés. Beaucoup de femmes vous le diront qui doivent leur incontinence urinaire passagère à l’évocation du leader du PS et de l’Anversois sublime !
Est-ce que vous croyez que ça fait plaisir aux jeunes filles d’apprendre de la bouche même de Bart qu’il a vu Elio en fugue amoureuse à Anvers ?... ou quand Bart évoque ce qui lui pend « derrière son dos » ?
Quoi… quoi ! il n’est plus disponible ! Qu’apprends-je ?
Quand on envoie des lettres d’amour à Marc Dutroux, on sait que le bel oiseau ne s’envolera pas… à moins que, lui aussi ?
Mais alors à qui peut-on se fier ?
Le nationaliste-président a tant de fois bavé sur les estrades de la NVA dès qu’un malgracieux osait évoquer la Belgique « réalité incontournable », qu’il ne sait plus la contourner. Et ce n’est pas une question de corpulence, cela serait plutôt « monter le bidet » à l’envers, celui qu’il avait enfourché à l’endroit avant les élections.
On ne peut pas dire qu’elle crève, puis lui faire du bouche à bouche, la Belgique.
Un fin observateur de la situation, c’est Mischaël Modrikamen, depuis qu’il s’est défait de son encombrant co-président, c’est fou comme il s’intéresse à nous, à la Belgique, au gouvernement. Il a sûrement une méthode meilleure que Jules et Jim. Le malheur, c’est qu’il est comme nous tous, il ne représente que lui-même. Enfin, ce n’est pas tout à fait exact, depuis qu’il a fait parler de lui à la crise de 2008, l’opinion l’a en mémoire. Il a quand même suffisamment d’adhérents pour s’être constitué un bureau avec quelques fauteuils, même si ses assemblées générales se font dans la salle d’attente d’un généraliste de quartier.
Bref, la Belgique patauge, parce que ses représentants sont patauds.
Si on en changeait sans revoter, on ne serait plus en démocratie. Et puis, il faudrait quand même les nourrir. L’exemple du jour, c’est l’évêque démissionné de Bruges, Roger Vangheluwe. Il se fera quand même 2.800 euros tous les mois sur notre dos. Vous me direz, ce n’est pas beaucoup en regard de ce que palpe un Happart admis à la retraite, d’accord, mais vous en connaissez beaucoup des ouvriers et des employés non-pédophiles qui ont 2.800 euros de pension net par mois ?
Jules et Jim ont intérêt à sortir un autre jeu de société afin d’amuser les 7 et intéresser la galerie. La politique, c’est comme le Mercato, Pascal Delwit pourrait aller chroniquer à l’étranger !...
Sinon, il faudra bien que le gouvernement démissionnaire allonge un peu la facture afin de faire payer aux petits la connerie des grands, d’autant que la croissance d’après ce qu’on raconte, ce n’est plus pour tout de suite.

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