« | Accueil | Miracle au Vatican. »

Branlette ou branlée ?

Que veulent « nos » Flamands derrière le porte-étendard Bart De Wever et que veut ce dernier ? Et nos grands intervieweurs du portrait « psychologique » de taper dans un panel de quinze ou vingt noms qui occupent à vie les plateaux de RTL et de la RTBF des dimanches midis, afin d’y répondre.
Alors, ce portrait du nouveau kaiser De Wever ?
M’étant fait traité de con par un lecteur qu’outrageait l’idée qu’Elio Di Rupo pût en être un, une information du jour en dit plus long sur la défense de ma démarche.
C’est le ministre flamand de l'Enseignement, Pascal Smet de la SPA qui nous la fournit : il va être question de remplacer le français par l'anglais comme deuxième langue dans l'enseignement flamand.
C’est on ne peut mieux replacer les possibilités offertes à nos dirigeants de s’entendre à la hauteur du mépris que les Flamands portent à la Francophonie. Lorsqu’un des deux partenaires, dans un pays qui essaie de mieux fédérer ses composantes, préfère une langue étrangère à la place de la langue du cohabitant, il n’y a plus rien à ajouter ! Quand on pense que celui que j’ai traité de con en est toujours à promouvoir le flamand dans les écoles de Wallonie, on est en droit de se demander, ce qu’il négocie avec l’Anversois De Wever.
Alors les portraits psychologiques… de Bart à Elio, autant faire ceux de Papa Doc ou de Mobutu. Pourquoi ne pas en faire un de collégial ?
Certaines personnes semblent normales du point de vue social mais ne peuvent être considérées tout à fait normales du point de vue psychologique, c’est le cas de nos dirigeants actuels.
Dans la « Psychopathologie de la vie quotidienne » Freud a montré que même l’individu normal n’est pas entièrement exempt de certaines manifestations de l’inconscient.
On retrouve ces manifestations, sous une forme intensifiée chez le mégalomane d’un type particulier, celui de la « bête politique ».
Cette forme d’anomalie purement psychique (et non sociale) concernant le sentiment qu’on a de sa propre valeur y est fréquente.
Dans de nombreux cas, la tendance à la suffisance se révèle être la compensation d’un sentiment d’infériorité quand la star a souffert en gravissant les échelons.
Les signes de la mégalomanie apparaissent quand elle occupe une position intermédiaire entre le pouvoir réel et la subordination.
Sont mentionnés l’arrogance de classe, la suffisance professionnelle, la mégalomanie des fonctionnaires qu’ils sont restés, à cause du risque accru par la concurrence de revenir à cet état antérieur, ce qui les conforte dans leur esprit ancien par un sentiment de précaution. L’individu surestime sa profession ainsi que le travail qu’il accomplit.
Bien qu’anormales du point de vue psychologique, ces personnes ont un comportement social normal dans la mesure où elles réfrènent au bon moment leurs idées délirantes et les empêchent ainsi de se manifester là où elles pourraient leur nuire. Mais elles donnent libre cours à leur mégalomanie là où elle ne leur fait courir aucun danger, par exemple dans leurs rapports avec leurs subordonnés ou dans leurs fantasmes.
Ces existences semi-pathologiques n’ont jamais été aussi nombreuses de nos jours, mettant en cause les facteurs de compétitivité, ainsi que la façon « de se vendre », dans une société de cursus et d’apparence.
La mégalomanie a son origine dans un sentiment réel d’insignifiance. Les personnes les plus sujettes sont celles qui courent un réel danger d’être sous-estimées, par exemple un préformateur qui doit craindre à tout instant de perdre la faveur du public ou de tomber dans l’oubli, si son plan échouait et que celui du suivant réussirait. La lutte pour affirmer une position dans la vie sociale est également un terrain favorable.
Le trac de l’entrée en scène de l’acteur est le moment choisi par son inconscient pour se sentir indigne du rôle qui est le sien. Di Rupo commence souvent par dire que c’est en toute humilité qu’il nous fait la leçon, afin – dans son esprit - que nous nous satisfaisions d’un projet exposé par quelqu’un « qui ne nous vaut pas ». La présomption des ecclésiastiques, qui se cache derrière l’humilité et la dévotion pour le Seigneur, relève aussi de la même démarche psychique inconsciente.
La mégalomanie aurait une origine sexuelle ; la présomption manifestée à l’égard du monde extérieur peut souvent avoir pour raison la « petitesse » (kleinheit) dans le domaine sexuel. Si je dis que nos hommes politiques mégalomanes ont en commun un sexe trop petit, je vais encore me faire traiter de con ! Et pourtant, c’est le Dr Stekel qui l’affirme (1)
Un certain degré de présomption ou d’orgueil professionnel sert souvent à réprimer la honte liée à ce défaut. La tendance psychique de l’homme pousse celui-ci à vouloir se sentir à l’aise et à écarter tout ce qui est désagréable ; la faculté de se faire des illusions est liée à ce trait.
Selon Reitler (1), l’autoérotisme serait la source de la mégalomanie. Il remarque que les hommes politiques qui ont réussi à vaincre la masturbation pubertaire par la seule volonté manifestent une plus grande confiance en eux.

01kj.jpg

Bart De Wever et Elio Di Rupo se sont-ils masturbés (séparément évidemment) lors de leur ascension respective ?
Pour répondre objectivement à l’émission politique du dimanche de nos deux chaînes, le renseignement était primordial.
----
1. Séance du 20 nov. 1906, Société Psychanalytique de Vienne.

Commentaires

Bonjour

Existe-t-il, sous une forme ou une autre, une édition imprimée de vos excellentes chroniques ?

Poster un commentaire