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Les mémoires d’un con !

On commence à comprendre à la RTBF qu’il faut traiter des problèmes du moment sans apriori, ni pudeur excessive, dans le respect du téléspectateur en laissant parler les représentants d’une opinion qui n’est pas nécessairement celle des ténors de la politique.
C’est dur, ça fait des couacs ; mais, à force de revendiquer pour ceux qui sont sans voix, les rédactions finiront par les entendre. D’autant plus qu’il y a urgence. Et qu’on cesse de traiter d’irresponsables ceux qui dérangent le discours officiel. La palme de l’irresponsabilité n’est-elle pas du côté du pouvoir politique qui rabâche depuis plus de 5 ans sur BHV, sans avoir trouvé le moindre projet d’accord ?
Quand deux bourgmestres CDH ne sont pas sur la même ligne que Joëlle Milquet et qui disent des choses à la fête de la Wallonie sur un plan B, pour une Wallonie débarrassée du nationalisme flamand, au nom de quel principe d’autres citoyens n’auraient pas le droit d’en dire aussi deux mots ?
Quand enfin au cœur des négociations Laurette Onkelinx, Rudy Demotte et Moureaux vont chercher des appuis chez des parlementaires français à Paris, sans en avertir les membres du PS et avec la bénédiction de leur chef de file retenu à Bruxelles pour cause de négociation avec Bart De Wever, quand cette information est relayée à Mise au Point par Paul-Henry Gendebien, sans qu’Olivier Maroy s’en saisisse et pose les questions au membres du PS présents sur le plateau qu’un vrai journaliste aurait posées, permettez quand même à des Wallons de s’inquiéter de l’avenir de la Wallonie et d’en parler, puisque les acteurs de ce qui se joue n’en parlent pas !
RTL, plus libérale et agissant par réflexe nerveux avec les friqués, avait choisi d’écraser sur le thème que les industriels n’aiment pas d’aborder, tant les révulse la possibilité d’une séparation possible avec nos voisins du Nord, pour gloser à l’aise sur la pédophilie dans l’Eglise, suite à l’affaire de Roger Vangueluwe et des autres pères de l’Eglise, adeptes de la vaseline plutôt que des saintes huiles, dans leurs rapports avec la jeunesse.
L’événement, ce sera les deux sujets mis en concurrence pour une fois différents, et l’intérêt supérieur de celui choisi par la RTFBF.
Quoique leurs points de vue soient assez suivis malgré le brouillage des formations politiques wallonnes, les nationalistes wallons ont pu entre les discours officiels archiconnus défendre leur vision de la Wallonie et de Bruxelles.
Personne ne s’est encore avisé jusqu’ici de voir comme les Flamands peuvent parler en toute liberté de leur nationalisme et comme il est difficile que leurs homologues francophones en fassent autant !
Bien entendu, Olivier Marroy a été insupportable comme d’habitude, laissant aller à son terme les discours des hommes en vue et coupant ou, pire, couvrant la voix des indépendantistes, Marroy ,relayé par les m’as-tu-vu ?, bien décidé à gâcher le plaisir des téléspectateurs.
La tendance parmi les 4 partis francophones qui entourent Di Rupo est toujours bien la volonté d’aboutir à des accords, même si la N-VA reste une nébuleuse, dont on n’est pas sûr qu’elle veuille arriver à une entente.
Cette volonté d’aboutir a quelque chose de pathétique et de profondément blessant pour les Wallons. La tactique de la virgule qui manque à chaque fois que Bart et Elio sont prêts d’un accord, se répète depuis deux mois.
Di Rupo, s’il poursuit les discussions avec la N-VA la semaine prochaine, court le risque énorme et les 7 partis aussi, de s’être aventuré à concéder trop, pour peu ou pas de contrepartie et donc de mécontenter gravement l’opinion publique wallonne et bruxelloise ; car, il faudra bien un jour lever le voile sur les accords , après la période des mystères !
Le silence de l’entrevue discrète dont rien ne filtre n’est bon que pour une courte période. Le black-out sur deux mois de discussion, ce n’est pas l’idéal pour qui se veut démocrate et opte pour la clarté, thèmes habituels des discours de Di Rupo.
On le sentait bien dans les témoignages des auditeurs et pourtant, ô combien passés au crible et sélectionnés, dans le ras-le-bol d’une quasi unanimité.
Jusqu’à présent, on comprend que la politique de De Wever est de tirer sur l’élastique afin d’élargir son bas de laine en sachant que les Francophones sont attachés à la Belgique, comme la moule de Zeebrugge l’est à son wharf.

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Aujourd’hui qu’un courant en Wallonie commence à se distinguer et ose enfin envisager la séparation, si c’est un jeu pour obtenir plus de Bart et qu’il ne veut pas couper la Belgique en deux, le voilà bien embêté qu’à force de caprices il ait éveillé un nationalisme pendant du sien. Si, c’est pour œuvrer à la dislocation du pays qu’il a usé de ce petit jeu, alors, salut l’artiste, nous y voilà presque.
Dans les deux cas, notre Aigle de Mons a été joué. Dans la réussite avec Bart, il devra s’expliquer sur ce qu’il a concédé, avec les taxes nouvelles et les restrictions de crise, ce sera un bouquet détonant ; dans le contexte d’une rupture, le président du PS aura bien du mal de ne pas passer pour un con : mauvais sur toute la ligne, aucun talent de négociateur, aucun instinct politique, bref, un con… quoi !

Commentaires

Mon cher Duc,
Je suis rentré au pays et je m'informe de la situation politique et bien entendu, je lis votre article , pour la première fois, je me demande si ce n'est pas vous le con...avec tout le respect que je vous dois.

C'est seulement maintenant que vous vous en apercevez, cher Reiter, que je suis un con !
Mais, cher ami, j'en suis un, et j'en suis fier.
Croyez-moi, ce n'est pas de la mégalomanie de ma part.
Bien à vous.

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