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Question à Domino

On en a eu de tous les genres, des ministres qui se disent « indignés » ou « scandalisés », c’est assez fréquent, d’autant que pour certains leur honneur « était en jeu ».
Avec Marie-Dominique Simonet, ministre en charge de l’Enseignement obligatoire et conseillère communale à Esneux, on passe dans une autre catégorie, moins valorisante. La dame s’est dite « abasourdie » par les informations relatives à une intervention au bénéfice de son mari qu’elle aurait faite dans le cadre d’un marché public.
Cette qualification par elle-même de sa personne est dangereuse, parce que d’abasourdie on peut passer sans s’en rendre compte à « stupéfaite », la racine de ce dernier mot produit « stupide ». On voit le danger.
Par glissement on en arrive à des soupçons vite conçus par des gens malintentionnés sur l’inadéquation d’un diplôme universitaire et l’intelligence.
C’est ainsi qu’entre collègues de ce type de référence, la sémillante présidente du CDH a vu en Dominique une tête de gondole de la rue des Deux Eglises. De là, à lui ouvrir les portes de la représentation, il n’y a qu’un pas, ce que des dizaines d’années de militantisme de base n’auraient pu faire !
A présent que sa protégée est abasourdie, madame Milquet à l’air de quoi ?
C’est là le sort des mots, peu échappent aux synonymes : stupéfaction, consternation ébahissement, effarement, étonnement, stupeur, surprise… les nuances se sont perdues pour le plus grand nombre.
L’état d'étonnement profond qui mène à la stupeur, le public n’aime pas ça.
Dans sa grande naïveté, l’électeur croit toujours qu’il envoie les meilleurs au pinacle. Si sa championne se dit abasourdie, un doute s’empare de lui. Et si d’abasourdi on passait à stupide ?
Les médias à paillettes et strass ont donné aux masses l’impression que les élus peuvent tout entreprendre parce qu’ils sont les plus performants, qu’ils ne dorment jamais, qu’ils ont toujours le dernier mot, etc...
Quelqu’un d’abasourdi dans cette position déçoit forcément, c’est la rançon de la franchise.
Quant à l’affaire en elle-même qui a produit l’abasourdissement, personne n’en a vu l’inquiétant ou l’incongru, c’est selon.
L’inquiétant, c’est que, diable ! le mari de la dame est notaire. C’est son droit. Mais qu’est-ce qu’un notaire peut bien faire d’un dépôt d’une offre dans une société immobilière à connotation sociale ? C’est un notaire-maçon ? Pas dans le sens que les socialistes l’entendent, non, un brave type en pantalon de velours avec une poche sur le côté pour le mètre pliant et qui monte sur des échafaudages en sifflant après les jeunes femmes qui passent.
Tout de suite, les soupçonneux de mon espèce flairent une nouvelle affaire Fournaux ! Dame les socialistes ont été servis avec l’ex conseil communal PS de Charleroi, Fournaux pour le MR a des galères à Dinant, et pourquoi pas une CDH, pour faire complet ?
Il y a trop longtemps que la petite Marie-Dominique se la pète haut avec l’enseignement pour que les profs ne soient pas mécontents de l’embarras de la reine Pétaud.
C’est comme ça en politique, il faut que les emmerdes soient réparties pour empêcher le favoritisme.
On voit d’ici la scène, le notaire-maçon, le soir en se mettant au lit, alors que la ministre en nuisette vaporeuse dévore Proceedings of the National Academy of Sciences, de septembre.
-Qu’as-tu mon chéri, je te vois tout pâle… Tu ne vas pas me dire que tu cherches une excuse pour…
-Non, non… mais ma petite entreprise va connaître la crise ! Ils n’ont pas estimé mon offre et d’autres Maçons ont emporté le morceau… Tu peux faire quelque chose pour moi, tu es ministre à la fin !
Et voilà, le coup de fil fatal, comme la pilule du lendemain… sauf que tout le monde est au courant à cause des méchants socialistes qui ont vu par là le moyen de rabattre le caquet à la Simonet.
Voilà pour l’inquiétant.

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Quant à l’incongru, c’est la curiosité d’un Brassens qui me vient à l’esprit.
Puisqu’elle est à la pointe de l’actualité, Marie-Dominique pourrait-elle nous expliquer ce qu’on entend par « La cravate de notaire » ou branlette espagnole ?
Des expertes vous disent que c’est une technique qui consiste à prendre la verge de votre partenaire entre vos seins pour simuler une pénétration. C'est une technique qui, si elle est bien faite, procure un plaisir intense.
Question stupide à une personne abasourdie : faut-il pour ce genre de pratique que la partenaire du notaire ait une poitrine suffisamment importante ?
Et en l’occurrence, est-ce le cas ? Et si ça l’est, y aurait-il dissimulation volontaire, comme un règlement intérieur secret pourrait laisser entendre que personne ne doit dépasser Joëlle d’une poitrine !
Voilà si j’étais au parlement wallon, la question que je poserais à la ministre. Nul doute avec l’expérience qu’elle a de la profession de son compagnon, elle se ferait un plaisir d’en informer un modeste électeur, toujours friand de performances.

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