« Une belle manif… de plus ! | Accueil | La Tunisie, seule contre tous. »

Un goujat exemplaire.

Après un scandale, la survie des hommes politiques est presque toujours assurée. A l’exception de Spitaels et du suicide d’Alain Vander Biest, presque tous les protagonistes de l’affaire Cools et des affaires limitrophes ont survécu politiquement.
Il n’en va pas de même dans l’audio-visuel.
Certains ont piqué du nez et disparu, d’autres n’en finissent pas de traverser des déserts, après l’interview de Chantal Goya, Patrick Sabatier s’est exilé à Monaco. Les malheurs d’Anne Quevrin sur RTL ont consommé sa perte. La bague de Ré de Danièle Gilbert illustrait la difficulté de revenir, entre faire une démonstration au rayon crèmerie d’un supermarché et passer sur une chaîne nationale, il y a de la distance.
Mais, celui qui s’est sorti de tous les mauvais pas et qui n’a cessé de faire frissonner les people, c’est Patrick Poivre d’Arvor !
Parcours étonnant d’un journaliste dont la carrière est truffée d’indélicatesses, dont une seule aurait coûté l’exclusion de la profession à n’importe qui.
Faux nom, fausses interviews, faux engagements, usurpant, amalgamant, plagiant, PPDA aura tout fait, à se demander si la première de ses falsifications ne seraient pas les titres universitaires dont il se pare, ses dons extraordinaires pour l’étude, et enfin ce professionnalisme de grand reporter qu’il revendique, laissant loin derrière lui les machos de la télé pour le seul emploi que personne ne lui conteste : la baise ?
Peut-on expliquer son parcours par ses « convictions » politiques ?
La principale caractéristique de celles-ci, c’est qu’il n’en a pas. Vice-président des Jeunes Républicains Indépendants (JRI), proche de Valéry Giscard d'Estaing, il s’est plié au Mitterrandisme, est devenu naturellement chiraquien et a sablé le champagne avec Claire Chasal à la nomination de Nicolas Sarkozy, quelques temps auparavant, il s’était montré empressé auprès de Dominique de Villepin. Vous allez dire, un journaliste doit rencontrer tout le monde. Certes. Mais, il y a évidemment un abîme entre interviewer de manière professionnelle et s’afficher en faisant de la lèche !
Pour avoir voulu faire de l’esprit à un mauvais moment, il fut viré de TF1 pour avoir comparé Sarko à un petit garçon. L’équilibriste n’est pas tombé du fil, pour autant. Son entregent et ses relations lui ont permis de rebondir.
En France, existe un club très fermé appelé le "Siècle", le plus prestigieux des cercles de décideurs de France. Il en fait naturellement partie. En 2011, le club comptait environ 600 personnes les plus influentes de l'hexagone (hauts fonctionnaires, chefs d'entreprises, hommes politiques, syndicalistes et représentants du monde de l'édition et des médias, sans distinction d'opinions), réunion le dernier mercredi du mois, dans les salons de l'Automobile. Est-ce de là que PPDA tire sont exceptionnelle longévité médiatique, malgré les coups foireux ?
Apparemment, jusqu’à son éviction de TF1 et son repêchage médiatique, rien ne paraît devoir démonter cet homme inoxydable.

ppdgnol.jpg

Ses talents de falsificateurs sont étonnants. Du nombre, ceux qui transparaissent seraient suffisant pour faire révoquer le fils Bouygues par son père ! PPDA survit !
En décembre 1991, PPDA diffuse une interview de Fidel Castro comme s'il était en train de le questionner. En réalité, il s'agissait d'un montage d'une conférence à laquelle il n'avait pas pris la parole.
Il a plagié une biographie de Hemingway signée Peter Griffin, parue aux Etats-Unis, en 1985, près de 100 pages sont inspirées de l'ouvrage de Griffin, sans aucun guillemet ! L’éditeur a essayé assez piteusement de dédouaner son poulain. Dame, 20.000 exemplaires déjà imprimés au pilon, par les temps qui courent, ça ne fait pas plaisir. Il y aurait beaucoup à écrire aussi sur ces éditeurs qui vivent en faisant des « coups », plutôt qu’en éditant de jeunes auteurs dont le public ne saura jamais rien ! Bref, le plagiat sera vendu quand même.
Vieux bobo de la rive gauche, Poivre pourrait en raconter sur ses aventures, c’est ce qu’il fait du reste, laissant ainsi la part belle à la transgression de ce qu’il conviendrait de respecter comme faisant partie de la vie privée.
Regards de velours, sourires humides, légèreté de ton, l’homme n’hésite pas à la drague sur le plateau, Catherine Deneuve, Sharon Stone, Ségolène Royal, Uma Thurman, Mylène Farmer, en savent quelque chose, jusqu’au mini scandale en interviewant Béatrice Dalle sur sa kleptomanie. L’actrice s’était alors insurgée en prétendant que le journaliste lui envoyait des lettres d'amour ! Ce que PPDA n’a pas démenti jusqu’à aujourd’hui.
Mais le comble de la goujaterie de ce vieil étalon du sexe va bientôt être étalé au grand jour d’une cour de justice. Son dernier opus « Fragments d’une femme perdue » est une histoire d'amour impossible entre Violette et Alexis. En réalité, c’est un épisode récent de la vie amoureuse de d'Arvor. Violette est Agathe Borne, l'ex de PPDA. Laquelle préparerait un livre en droit de réponse ! C’est presque le duel Sand Musset, le talent en moins. La belle accuse l’ex présentateur de TF1 d'avoir utilisé sa vie privée ainsi que des lettres qu'elle lui avait adressées. Les avocats des deux parties s'affrontent par communiqués interposés (dixit les journaux). Me Dubois souligne que sa cliente n'apprécie guère que PPDA se soit attribué "la paternité d'écrits qui ne sont pas les siens". Patrick Poivre d'Arvor est attendu le 9 février devant la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris. Les débats s'annoncent houleux.
Question à deux balles : « comment fait-il ? » Tricheur, menteur, le voilà descendu à la dernière marche qu’un galant homme devait éviter à n’importe quel prix, puisqu’elle déshonore une ancienne maîtresse, femme que l’on a aimée !
Le voilà devenu goujat !
S’il perd ce procès, ça va être plus difficile pour la drague. Ces dames vont finir par se méfier !...

Poster un commentaire