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Beke, beke… mais qu’est-ce que j’ai ?

De toute la francophonie, ce sont les francophones de Belgique qui sont les plus abscons !
La preuve :
Parmi nos négociateurs, personne n’a eu la présence d’esprit, depuis le temps que la crise perdure, d’aligner les revendications flamandes au fil du temps, les unes derrière les autres depuis le début des entremetteurs du roi.
Selon l’adage qui vole un œuf, vole un bœuf, les Flamands en sont à voler un éléphant !
Comme personne n’a les éléments complets des propositions successives mises sur la table depuis les « beaux » débuts, sauf les négociateurs (et encore ?), un récapitulatif n’est possible que par eux seuls.
De ce qui a filtré et filtrera des propositions, on s’apercevra que les mois de palabres ont permis aux négociateurs, surtout flamands, d’améliorer méthodiquement leurs propositions dans une politique du « toujours plus ».
Les besogneux qui nous représentent s’y sont fait prendre, que c’en est un bonheur. Sans rien connaître de la personnalité de Wouter Beke, on sent que ce premier de la classe (ce qui ne veut pas dire le plus intelligent) joue sur du velours. Ce qu’on n’aurait jamais négocié au soir des élections, ce qui même trois mois plus tard était encore repoussé avec horreur, voilà maintenant qu’on en parle « afin de trouver un compromis acceptable » pour Bruxelles, BHV, le social, tout enfin… mais au bénéfice de qui ? Mais, des Flamands, ma bonne dame !
Reste qu’Elio Di Rupo, s’il se fait baiser sur toute la ligne, une fois les accords signés – si la N-VA le veut – il ne pourra pas prétexter qu’il a piscine pour s’esquiver devant les journalistes. Il devra bien nous chuinter les lèvres serrées, ce qu’il a dû concéder afin de préserver l’entité Belgique !
Avant que les journaux ne décortiquent le sac d’embrouilles, il devra « préparer » l’opinion francophone à l’ingestion des couleuvres.
Tout bête qu’il croit l’opinion, qu’il ne sous-estime pas les journées délicates qui l’attend.
Que dire de la stupeur des Bruxellois qui découvriront jusqu’où la lâcheté peut conduire ! Par ce qui perce, il est pratiquement acquis que Bruxelles ne sera plus une région à part entière. Que faire des protestations qui monteront d’une opinion wallonne abusée, sinon jouer sur la corde du « c’était ça ou la fin de la Belgique ! ».
Quant aux communes à facilités, leur compte est bon. C’est la flamandisation complète ou la porte…
Wouter Beke est le dernier maestro d’avatars d’une longue série d’événements subis par la francophonie et voulue par la Flandre extrême. Ce qui peut nous sauver d’un accord calamiteux, c’est l’appétit de la N-VA. Bart pourrait risquer de nouvelles sentences latines qui le conduiraient trop loin. Sa version de la Guerre des Gaules ne passerait pas. Osera-t-il franchir la Lys, comme l’autre franchit le Rubicond ?

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Comme Wouter Beke est l’ultime machin en « eur » avant les soldes, on est bons pour l’accord fatal qui nous pend sous le nez.
Je plains Véronique Lamquin du Soir qui a dû souffrir en accouchant d’un article acceptable pour les lecteurs sages et réfléchis de la francophonie profonde, clients privilégiés de M’ame Delvaux, sur les réunions des parties négociantes.
« Officiellement, ils travaillent « beaucoup » dans un climat « positif »…
Allëi, une fois, Wouter a remis un rapport intermédiaire au roi, puis il est reparti à la pêche pour une nouvelle semaine décisive. Il est vrai que les semaines décisives se succèdent régulièrement et qu’on n’en est plus à une près…
Ce qu’il faut retenir, c’est que Wouter Beke s’inspire des travaux de Johan Vande Lanotte, qui lui-même s’était inspiré des travaux de Didjé, etc… Selon la technique des poupées russes, ces messieurs s’emboîteront jusqu’à la naissance de la Belgique de « Marieke » bébé joufflu du Tyl Ulenspiegel de la Flandre moderne. Il ne restera plus à la Wallonie que poser sa candidature à la Région Sedan-Charleville-Mézière.

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