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Il y a pourliche et pourlèche !

La présomption d’innocence est bien utile en droit français en ce qu’elle protège surtout ceux qui ne veulent pas livrer leur opinion sur la place publique, comme par exemple, les petits camarades au PS de Dominique Strauss-Kahn. Quant à ceux qui tombent sous le coup des lois, mais qui sont protégés par la présomption d’innocence, ils s’en servent comme d’une tribune si l’on en juge du cas Villepin.
Les journalistes américains n’ont pas les états d’âme de leurs homologues français. Ils se dépêchent d’en faire des tonnes, avant que la défense détourne les preuves, jette le trouble dans les esprits et bouleverse la situation au point que coupable et victime peuvent devenir interchangeables.
Bien entendu, DSK étant jugé aux Etats-Unis, il paraît difficile d’appliquer la retenue du droit français à un prévenu jugé par la loi américaine. D’autant que l’accusation outre-Atlantique est totalement différente et que la présomption d’innocence n’y a pas le sens qu’on lui suppose en France.
En effet, DSK se déclare innocent et ses avocats plaideront non coupable de l’agression sexuelle dont la plaignante se dit victime. Ils auraient tort de dire le contraire étant entendu qu’ils pourront toujours plaider coupable au cours du procès et établir un arrangement de la peine avec le juge et le procureur. Autrement dit, tous les prévenus un peu fortunés peuvent jouer de l’innocence tant que ça les arrange et se déclarer partiellement coupables sur les faits reprochés, si leur culpabilité ne fait plus aucun doute, dans l’esprit des jurés.
Dans ces conditions, parler de présomption d’innocence aux USA ne sert à rien, puisque sauf dans le flagrant délit, et encore !... les tribunaux et les prisons sont pleins de gens qui se sont déclarés innocents, à un moment de leur passé judiciaire.
Pour tout autant que DSK ait encore une conscience de gauche, pour s’en sortir avec le minimum des faits graves qu’on lui reproche, il devra cautionner ses avocats qui sont sur une ligne dans laquelle l’ex patron du FMI devra salir au maximum la réputation de la femme de chambre qui s’est trouvée là au mauvais moment. Il devra faire croire qu’elle était consentante, qu’elle n’avait aucune moralité et qu’elle arrondissait ses fins de mois à faire des fellations tarifées à la clientèle !

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En somme, une pute, comme DSK a dû en fréquenter beaucoup dans sa vie de french-lover. Plaider cela, c’est remettre aussi les talents de dragueur du ci-devant socialiste, au niveau du plus bas étage qui soit. Et c’est aussi jeter le discrédit sur l’amour « exceptionnel » qu’il dit avoir pour sa femme au foyer.
Mais que ne ferait-on pour sauver sa peau de quelques années d’ambiance « chaleureuse » à Rikers Island !
On peut déjà affirmer que les relations entre DSK et le monde du travail à NY, surtout du métier si ingrat (7 $ de l’heure) de la malheureuse, seront déshonorants aussi aux yeux de la gauche française. A moins que celle-ci ne soit pas encore revenue de son hébétude et que rue de Solferino, on y accrédite toujours la thèse du complot.
Enfin, il y a la position délicate de l’épouse, Anne Sinclair, femme forte, loyale et volontaire, dit-on.
Comment peut-elle oublier qu’elle a été une journaliste d’enquêtes, pour entrer dans une complicité avec les avocats de DSK dans une stratégie où la plaignante ne serait qu’une Callgirl qui aurait trouvé plus fructueux de faire chanter DSK sur un pseudo viol, au lieu de se contenter des 100 $ de pourliche (pour ceux qui aiment les jeux de mots : « de pourlèche ») ?
Quant à l’attitude de l’épouse « outragée » n’en parlons pas. Il y a dans certains cas une certaine indifférence dans les couples, une hauteur parfois prise sur les trahisons, les tromperies de l’autre. Quant à tenir le rôle de la femme aimante et volant au secours de son époux injustement accusé d’une tentative de viol, on se demande si cette posture difficile pour une femme outragée, sera défendable pour Anne Sinclair après le 6 juin, date de la comparution de DSK pour le futur procès.
De toute manière et quel que soit le verdict, Anne Sinclair est déjà, à son corps défendant, une victime collatérale, surprenante de générosité, puisque c’est elle qui règle les additions et pourvoit au confort de son homme.
D’ores et déjà, DSK a fait abstraction de tout sentiment envers la femme de chambre, y compris celui du sentiment de culpabilité que tout individu pourrait ressentir en jouant la comédie du contraire.
Le cash d’un contrat non écrit avec une pute, un juré américain devrait comprendre, Anne Sinclair, à moitié américaine, aussi.
Ce soir, je me sens Guinéen. J’adresse mes respectueux hommages à Madame Nafissatou et souhaite que son honneur soit reconnu à l’issue du procès !

Commentaires

Je partage pleinement votre avis et comme vous, je souhaite de tout coeur , que l'honneur de Madame Nafissatou soit reconnu.

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