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Le FDF contre N-VA

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Au FDF, une table misérable où est accoudé Olivier 1er. Au mur un grand portrait d‘Antoinette Spaak, en pleureuse grecque. Au fond de la pièce, Lord Didier, grand argentier, contemplant ses chaussures neuves.

Lord Didier, faisant craquer ses chaussures avec une certaine satisfaction.
Ah ! dans quels jolis draps... tu mets le libéral
Le bon Charles-le-chauve…

Olivier 1er
Oh ! Bleu… qui passe au mauve !

Lord Didier
Enfin, tu conviendras, cré bougre d’animal
Qu’on finira par voir contre Charles on complote
Alors que pour l’avoir qu’il fasse sa pelote
Qu’une fois engraissé avec Bart compromis
Enfin on l’assassine à son bal des rassis
Et qu’à force des dés la chance passagère…
Te fera perdre un jour…

Olivier 1er
Hé bien oui, j'exagère !

Lord Didier, triomphant.
Ah !

Olivier 1er
Mais pour le principe, et pour l'exemple aussi,
Je trouve qu'il est bon d'exagérer ainsi.

Lord Didier
Si tu laissais un peu ton âme mousquetaire,
La frontière et l’espoir...

Olivier 1er
Et que faudrait-il faire ?
Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s'en fait un tuteur en lui léchant l'écorce,
Mettre des plots aux rues qu’on barre ainsi par force ?
Faire travailler plus et gagner beaucoup moins
Reculer l’âge heureux de la retraite loin
Parce que des patrons à l’âme européenne
Disent qu’un libéral est maton à Kraainem !
Non merci. Dédier, comme tous ils le font,
Des vers aux financiers ? se changer en bouffon
Dans l'espoir vil de voir, aux lèvres d'un ministre,
Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ?
S’arranger de la frontière linguistique
Sous prétexte que Bart est un tout grand mystique
Que l’on ne peut jamais pour le bien contrarier
Quant au parler français qui le fait bien crier
Faire semblant soudain que la langue est fort sale ?
Exécuter des tours de souplesse dorsale ?...
Non, merci. D'une main flatter la chèvre au cou
Cependant que, de l'autre, on arrose le chou,
Et donner du Monsieur à ce rustre sans barbe,
Quant au bois de Soignes on le cloue à un arbre !
Non, merci ! Se pousser de giron en giron,
Devenir un Réformateur dans un rond,
Et naviguer, avec des flamingants pour rames,
Sans les facilités et le français qui charme
Tout ça pour des patrons et l’argent que tu touches !
Quand d’amour FDF je prendrais une fourche
Et trouerais le lard obscène et grossier
De qui depuis un an m’emmerde et fait chier !
Non, merci ! et bailler au discours du roi Charles
Qui veut nous entuber par De Wever tu parles !
Rien que pour admirer le parfum libéral
En perte de salaire et travail carcéral
Sous prétexte que l’or à foison il projette
De garnir en festons l’entour de sa braguette !
D’une menace enfin de la démocratie
Se moquer de nos lois et changer de patrie !
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le sapin
Ne pas baisser son froc et faire la putain !
Qu’enfin je te dise Didier je constate
Qu’à trop parler de lui se gonfle ma prostate…
Tout seul enfin…

Lord Didier
Tout seul, soit ! mais non pas contre tous ! Comment diable
As-tu donc contracté la manie effroyable
De te faire toujours, partout, des ennemis ?
Et de dame Milquet lui prendre son nenni !

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