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La Wallonie cherche un homme !

Etrange situation, du reste très bien décrite par Bart De Wever, en plus de la trêve des confiseurs nous allons dorénavant avoir la trêve estivale.
Eloi Di Roublardo a besoin de se ressourcer dans sa famille. Les autres n’ont pas rechigné à s’égayer de leurs garennes vers des cieux plus cléments. Wouter Beke remettra après la fête du 15 août ses remarques surtout destinées à reprendre des électeurs à la N-VA.
Cela ne fait pas l’affaire de Bart, la défection du CD&H, son allié naturel. Il allait de soi pour le plus grand Flamand après Vondel, qu’on irait « s’urner » en septembre, les prévisions le créditant de 40 % des suffrages en Flandre.
Le Vlaams Belang tournant autour des 10 %, voilà une belle majorité pure de droite toute trouvée !
Je n’ai jamais compris pourquoi les Flamands démocrates considèrent le Vlaams Belang incompatible avec la démocratie, tandis que la N-VA est compatible ! Alors que cette dernière est verte de dépit de ne pouvoir faire une majorité homogène avec le Vlaams Belang !
De toute manière, le gouvernement n’est pas encore fait et Bart conserve une petite chance, qu’il en soit selon ses vœux.
Tout dépend de ce que Di Roublardo concède à Beke. Nous n’entrons dans la novlangue du patron du PS, qu’entièrement séduits. Les détracteurs n’y sont pas autorisés. Eloi traite les électeurs comme les membres du premier cercle au PS, toujours aux ordres ! Est-ce encore utile d’exprimer ce que nous pensons ?
Probablement concédera-t-il davantage, diront certains, sa chemise, s’il le faut.
A ce qui transperce des plans et des contreplans, surtout dans une conjoncture aussi catastrophique, il n’est pas possible de cumuler des réformes institutionnelles onéreuses avec un plan d’austérité afin d’éponger les déficits. Sinon, saigner à mort ceux qui du bas de l’échelle sociale travaillent encore, et, simultanément, sabrer dans les administrations afin de « dégraisser » enseignement, police, justice, guichets ouverts au public, le tout déjà criant de misère.
Dans la conjoncture actuelle, même les socialistes, pourtant excellents vendeurs du patrimoine au privé, ne parviendront pas à tout fourguer aux sociétés anonymes, économiquement à bout de souffle ! Il va falloir brader. D’ici à ce que les acheteurs confondent l’euro avec les assignats de l’An II… on verra ce qu’en pense l’Allemagne.

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On voit d’ici le pont d’or offert à un Bart De Wever déjà peu scrupuleux, si malgré tout, Di Roublardo embarquait Beke dans un gouvernement ! Du coup le patron de la N-VA deviendrait Monsieur Flandre, au moindre échec !
On se rend à l’impression avec le recul, que la Belgique, c’est fichu, de toute manière.
Une année perdue en discussion, ne l’a pas été pour tout le monde, puisque les royalistes ont retardé l’échéance fatale avec la Flandre, pourtant le Plat Pays est en train de truster les postes clés et faire le plein sur l’emploi fédéral.
Reste que les deux Communautés naviguent dans l’erreur. La Wallonie croit qu’elle ne peut vivre sans la Flandre et la Flandre pense pouvoir mieux s’en tirer sans la Wallonie.
Géographiquement la Flandre a besoin d’un arrière pays. Dans le cas de la Hollande, elle devrait négocier une éventuelle association, déjà très contestée par les Hollandais pour des raisons historiques, la Flandre ayant fait partie des Pays-Bas dont elle s’est séparée par une insurrection. Il reste donc l’Allemagne, bien plus proche dans son bassin Rhénan de la mentalité flamande, naturellement de droite et nationaliste. Sauf que la Flandre n’a pas de frontière naturelle avec l’Allemagne.
Alexandre-le-Petit De Croo a traité Maingain de passéiste avec son idée de couloir reliant Bruxelles à la Wallonie. L’idée n’est pas si moyenâgeuse qu’elle en a l’air. On pourrait même marchander cette idée par un troc. On offre un couloir à la Flandre du côté de Battice, via les Fourons vers l’Allemagne, en échange de quoi on construit une autoroute à six bandes reliant le Brabant wallon à Bruxelles avec l’attribution de ce territoire à la Wallonie à l’exception des terres sous les ponts, restant du domaine de la Flandre éternelle, afin de ne pas couper ses populations riveraines de l’ouvrage, idem du côté wallon de la liaison de la Flandre à l’Allemagne.
Quant à la frousse de la Wallonie de perdre Wouter Beke et ses pareils, elle est irraisonnée et donc déraisonnable.
Nous faisons partie de la zone francophone rattachée directement à la mère patrie, à notre culture et à tout ce que nous sommes par notre frontière naturelle. Comment ne peut-on pas en être convaincu rien qu’en regardant la carte de l’Europe ?
Bien sûr, il faudra négocier. Il n’est pas question de rentrer avec armes et bagages d’une absence de près de deux cents ans sans avoir acquis des tics et des manies, une façon d’être et des habitudes différentes.
C’est dommage qu’un Eloi Di Roublardo ne place pas son intelligence et sa force de persuasion dans une négociation de ce type.
C’est dommage que nous n’ayons pas un Bart De Wever de gauche qui serait devenu grâce à ce basculement d’opinion, un Wallon pur jus !
Et dire que ce qui retient nos élites n’est que la peur de perdre statuts, privilèges et emplois !

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