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500 jours, ça se fête !

Les bouchons sautent, les regards se font égrillards. Pour un peu on se croirait au Carlton de Lille. L’ombre de DSK plane sur la sauterie.
Quelqu’un veut entraîner Caroline Gennez ailleurs que rue de la Loi. Misère un planton et les journalistes attirés par le vacarme ont branché leurs caméras.
C’est vrai que c’est la mieux fichue des trois…
Pourquoi pas aller au bar du Thalys à Bruxelles, gare Centrale ?
Quelqu’un jette un froid. Le Thalys ne s’arrêtera jamais à Bierset, en cause un dossier qui n’a pas été rentré à la Commission européenne idoine. Pensez-vous que Rudy Demotte en soit confus ? Et Antoine ? Et les autres ? S’ils ne trinquent pas avec les héros des cinq cents jours, c’est à cause d’une autre fête. On ne dira plus je suis de la Région wallonne, mais je suis de Wallonie. Il paraît qu’ils ont voté à l’unanimité, 111 ans plus tard après Bovy et « Li Tchant dè Wallons », c’est quand même autre chose que 500 jours !

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Bart, familièrement appelé le Gros, pas amer du tout, lève son verre à tout hasard, en rappelant qu’à trois mois près, les négociations débutaient en même temps qu’arrivait sa femme de ménage nigériane. Aujourd’hui, elle parle le flamand bien mieux que Di Rupo qui s’y essaie depuis plus de vingt ans sans succès !
Est-ce une langue difficile ? Bart ne le pense pas quand on s’intègre à la population et qu’on parle le langage de la rue. Il suffit d’oublier qu’on a fait des études.
Hélas ! Di Rupo ne le peut pas. A part le français, il ne pratique que la langue de bois.
Il pense en grec ancien, passe par le patois des Abruzzes, filtre sa pensée en des schèmes crypto sociaux-démocrates, avant de s’exprimer en français. On voit déjà le parcours. Le flamand le replonge au stade anal, quand il explorait dans la petite enfance les moyens à sa disposition pour faire président de parti.
C’est à cause de son humilité. S’il n’était pas bardé de diplôme, il aurait tout naturellement, parlé comme Vondel. L’effort pour se rappeler qu’il doit être humble, lui fait perdre ses moyens. Ce n’est pas en fréquentant le milieu branché de la pensée socialiste montoise que l’on devient humble et apte à la langue du Nord.
Voilà pourquoi Di Rupo est moins bon que la femme d’ouvrage nigériane du Gros.
Multilingue comme son père Charles Michel, dès qu’il a bu un verre parle au moins 6 langues. Apprendre les langues et les parler, c’est un don. Nous sommes tous doués différemment.
Le don de Di Rupo, c’est le compromis. Il se compromet jusqu’à ce que les autres se compromettent aussi. L’ennui, c’est qu’il s’est tellement compromis, qu’il a dépassé tout le monde, d’où la confusion générale.
Charles Michel en cherchant où Elio s’était le plus compromis afin de faire un pas dans sa direction, s’est fait rabrouer par Laurette Onkelinx. Comme quoi le don de Di Rupo est parfois malencontreux.
Di Rupo devrait retrouver l’humilité de la femme de ménage nigériane. Ce n’est pas en partant en voyage officiel au Niger qu’il y parviendra, mais en faisant femme de ménage dans une grande surface. Vous le voyez à soixante ans se présenter à Grosz Center, Jordaensstraat 64, à Antwerpen pour faire technicienne de surface, lui, la tête de gondole du boulevard de l’Empereur ?
Un autre qui a levé son verre dans l’inconscience de la jeunesse qui n’en finit pas de faire des bêtises, c’est Alexandre-le-Petit De Croo. Lui, parle mieux le français qu’Elio parle le flamand. On soupçonne le père Herman de l’avoir élevé en français, si cela était avéré, le père et par voie de conséquence le fils, pourraient faire une croix sur le libéralisme à la flamande.
500 jours sans décision, pour les marchés, ça se fête aussi, d’après les agences, plus on retarde la décision de limiter les dépenses sociales, plus fort on va trinquer. Le ton devient impérieux, on sent la violence. C’est bien la première fois que les marchés jettent le masque et exigent la primauté sur le politique.
Voilà qui va ajouter quelques noms aux incontournables avec lesquels Elio use de compromis.
Quant à Milquet, c’est le flic de la bande. Elle ne boit pas pendant les heures de service.
Un grand absent, Jean-Mi qui s’est fait débarquer avant de fêter les 500 jours. On ne saura pas interpréter sa pensée diluée dans l’alcool.
C’est dommage. On aurait peut-être appris des choses quand il était encore au patro à se filer des ramponneaux derrière la statue de don Bosco.
Demain ce sera cinq cent et un jours de crise ! Faudra attendre le millième pour recommencer à déconner. C’est long…

Commentaires

Bravo pour le texte et l'image. Plein d'espoir.

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