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Un lit au chaud !

Etrange pays que le nôtre !
On s’inquiète seulement de la pauvreté dans les périodes de grand froid, comme si, le reste du temps, c’était supportable de vivre avec parfois moins de 500 euros par mois !
Que ce soit dans les médias qui montrent davantage des jeunes gens - dont personne ne met en doute le courage et l’abnégation – qui volent au secours des autres, plutôt que des tranches de vie, racontées par ceux qui dorment sur les trottoirs, personne – vous entendez personne ! – y compris parmi les blogueurs sélectionnés par les journaux, ne remet en cause l’aberrant système économique qui poursuit sa course dans l’absurdité la plus complète.
On fait comme si c’était une fatalité que produire plus, augmenter à tout prix le PIB, devaient passer par un appauvrissement quasi général, non seulement pour ceux qui ne peuvent pas travailler, mais maintenant – et c’est nouveau – pour toute une série de travailleurs et une partie de petits commerçants et artisans, qui ne s’en sortent plus !
Où et dans quelle gazette, sur quelle chaîne de télé, voit-on et entend-on un autre raisonnement que celui de ce consumérisme imbécile qui s’accorde avec l’économie la plus étrangère à l’humanisme le plus élémentaire qui se puisse être ?
On dirait que du Soir à la Libre, de RTL à la RTBF, les acteurs de l’information jouent à la comédie du bonheur, parfois entrecoupée de la bonne action du jour, qui consiste à montrer le côté valeureux de la Croix Rouge dans l’action des rues, pour tout de suite enchaîner par de l’information, identique à celle d’avant la « petite séquence du cœur », dans laquelle on se retrouve entre soi, dans le confort et l’apparence d’une société qui n’offre aucune autre vision que celle de l’aisance d’une minorité ; une société qui s’inquiète de mettre des pneus neige aux voitures, et conseille à ceux qui sortent tard de redresser leur cache-col sous leur nez, afin de passer du restaurant, au bar d’en face, sans prendre froid.
Les plus enragés à nous dire que « tout va très bien madame la marquise » sont encore les socialistes qui sont au désespoir lorsqu’on s’attarde trop sur la misère des rues, depuis que leur minet est premier ministre, et qu’il faut faire semblant qu’avec lui, tout baigne !

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Est-ce que oui ou non, le capitalisme n’a pas mis à profit la faillite du communisme pour se tailler un nouveau costard dans nos graisses ? Ceux qui bossent ont baissé leur garde, désarmés par la social-démocratie. A présent le fric s’est ensauvagé comme il l’était en 1900, est-ce bien malin d’encore brûler des baguettes d’encens sur son autel ?
L’excès de pauvreté ne conduit pas à la révolte. La mendicité n’est pas une école de bravoure. C’est un état de renoncement.
Pourquoi ceux qui peuvent se révolter encore, constatent seulement que le cornet de frites à augmenter et que la sauce mayonnaise n’est plus dispensée aussi généreusement qu’avant ?
Pourtant, nous voilà à moins une : les Trente Glorieuses 1945/1975, les Trente Piteuses 1980/2010… nous entamons les Trente Affreuses 2012/2042. Et rien !… Le minet socialiste sauve le roi et le petit milliard que nous soutirons chaque année du travail des Flamands. Jusqu’où l’effritement de la condition salariale peut-il aller, quand l’économie libérale n’a plus devant elle qu’une bande de trouillards qui vitupèrent contre les banques, puis s’en va penaude demander un prêt pour changer de bagnole !
Nous sommes dans un cas d’école : une situation au bout de laquelle il ne restera à la plupart des gens que deux solutions, celle de se détruire ou de détruire le système.
J’ignore quelles sont vos intentions, pour ma part je n’ai pas besoin de réfléchir. J’adhère à la seconde.
Si les thèmes récurrents sont repris régulièrement entre ceux qui savent, c’est parce que les inquiétudes sont identiques. Elles vont croissant sous la menace d’un capitalisme inassouvi de ses victimes et qui en demande encore ; tandis que l’aveuglement de l’aréopage officiel ne voit pas qu’il sert son ennemi.
Evidemment, on sait pourquoi dans certains milieux.
C’est ainsi qu’en France, une enquête parlementaire menée par le très rigoureux économistes René Dosière (PS), a permis de mettre des chiffres sur ce que coûtent les ministres à l’Etat français. Chaque ministre fait dépenser 17 millions d’euros par an à la Nation, et un député 500.000. Chaque conseiller coûte 11.000 euros par mois.
Il n’existe pas à ma connaissance une enquête similaire en Belgique, dont les centres de pouvoir sont plus nombreux qu’en France.
Evidemment, quand on en est là, à côté des gens qui meurent en rue, on ne peut pas demander de comprendre…

Commentaires

Une fois de plus, je suis scotché par votre chronique, une fois de plus, je crois fermement que vous êtes avant tout un grand humaniste et je regrette encore et toujours que vous ne vous dévoiliez pas davantage.Moi aussi j'adhère à la seconde SOLUTION.

Je n'ai pas lu le texte. Il est trop compliqué pour moi. L'image est inadéquate . Un type, son duvet. Le parlementaire, pieds nus sandales. C'est le 14 juillet.

Oui, sans doute, mais c'est la même misère...

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