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Un socialisme de combat !

On assiste à du jamais vu dans l’espace politique : les socialistes au secours du système !
C’est qu’ils le prennent à cœur, le sauvetage du siècle. Désormais le capitalisme passe avant le reste du programme, Di Rupo a la conviction que c’est l’œuvre de sa vie.
Plus personne n’est pressé de recouper, faufiler, raccourcir, taillader la frontière langagière. On s’en fout des bourgmestres, et des Flamands pointus, et de Maingain. Ce qui compte, c’est trouver 2 milliards ! C’est dingue ! Si on ne les trouvait pas, le socialisme belge perdrait de sa crédibilité. Il serait responsable d’avoir aidé à la destruction du plus merveilleux rapport qualité prix pour les travailleurs que de mémoire de socialiste on ait jamais vu dans les maisons du peuple : la social-démocratie !
Si un malheur pareil arrivait, Di Rupo n’oserait plus serrer la main de Frau Merkel ! Il raserait les murs, la tête basse, le nœud pap aux ras des couilles. Sur les photos officielles, la honte le verrait plus petit que Sarkjozy.
Pour éviter au parti un pareil déshonneur, il vendrait au prix du bronze les bustes de Karl Marx qui trainent dans les greniers des anciens locaux ouvriers.
A force d’avoir joué aux fléchettes sur la cible constituée par une photo représentant les rescapés du Bois-du-Cazier, au bel étage du boulevard de l’Empereur – oh ! n’allez pas croire, plus par ignorance des événements que de la haine des travailleurs manuels - les collaborateurs du modeste n’ont plus l’attention suffisante pour trouver ces fichus 2 milliards dans les poches où traditionnellement ils vont les chercher. Le dernier qui s’est permis une réflexion sur les patrons a été viré. Ce n’est pas lorsque le chef veut sauver le capital, le moment d’inquiéter le patronat.
Charles Michel est tout miel. Que n’aurait-on dit, s’il avait été à la place d’Elio, de la solution libérale ! Il préfère laisser aller le PS à la castagne. Elio est rôdé. N’a-t-il pas déjà sauvé la dynastie ? Le pays ? Agrandi le territoire de Bart ? Juré aux banquiers qu’on rembourserait tout à leur place ?
Le petit Chastel, par-ci, le petit Chastel par-là… Ils ne se quittent plus, avec Elio.
Il y a de la mesure dans l’air. On sent que le capitalisme sera sauvé par la mère des batailles, l’esprit coopératif se réveille, mais c’est avec la FEB !
Les gros postes comme le train de vie de l’Etat avec les salaires des boursiers redevables de la libéralité des électeurs ne seront utilisés que si l’Europe n’est pas satisfaite, une mesure ultime si saigner à blanc les pauvres ne suffit pas.
Comme Mailleux, route du Condroz, Rupo s’y engage. Quitte à pousser un meuble devant la porte du 16 de la rue de la Loi, pour ne pas être dérangé avant la fumée blanche.
Evidemment, il y a la grosse affaire de la TVA. Les libéraux n’en veulent pas, ils font des mamours à leur future clientèle, celle qui en octobre sera dégoutée de voter socialiste. C’est dommage, Di Rupo aurait bien aimé relever d’un demi-point de TVA, par-ci, par-là. Quelqu’un lui a rappelé, avant que les socialistes ne soient gagnés par la fièvre capitaliste, d’anciens présidents du parti avaient stigmatisé cette TVA, la taxe insidieuse qui frappe du même taux les plus riches et les plus pauvres.
C’est pourtant la solution la plus simple au monde. Avec elle, Antoine conserverait intact le projet de son hyper stade de Louvain-la-Neuve, ce qui lui permettrait de se faire réélire dans la région sans problème et de faire un pied-de-nez à Demeyer !
Il y a bien la suppression de l’exonération de TVA dont bénéficient les avocats ; quoique cela ne fasse pas lourd, le malheur, c’est qu’ils sont tous avocat en Haut-lieu !
Les accises sur le tabac et l’alcool ? Quelqu’un a dit qu’on risquait de dégouter le citoyen de fumer et de boire, ce qui rapporte encore chaque année un gros paquet de biftons pour l’Etat.
Et puis, s’il ne reste plus que faire l’amour comme passe-temps bon marché, les familles risquent d’exploser, et il n’y a déjà pas de travail pour tout le monde.
Faut pas que le citoyen s’emmerde trop, sinon, il vote mal !

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Créer une CSG, « contribution sociale généralisée », comme en France qui consiste en un prélèvement à la source, de tous les revenus, du travail, du patrimoine et du capital, Elio est contre. Il a fait un bref calcul, il perdrait trop.
Encore raboter dans les intérêts notionnels, Taxer les plus-values sur actions, et un impôt sur la fortune, le Premier ne veut pas qu’on le prenne pour Leonid Brejnev.
Reste le saut d’index, le remaniement de celui-ci, la TVA malgré tout, la vente de ce qui reste d’immobilier de l’Etat, une taxe sur la prostitution, un Eros center contrôlé par les agents du fisc en tôliers, les jeux en ligne « Poker d’Etat », construction d’un quartier chic sur un lotissement massif du parc de Laeken, une zone franche à Mons, pour contrebalancer les restrictions....
Les grands moments sont à venir.
Non, le socialisme ne sera pas le fossoyeur du capitalisme, Eloi de San Valentino est formel : ce n’est pas parce que le parti s’est rallié sur le tard au libéralisme mondialisé, qu’il trahira la patrie du tout profit au tiroir-caisse !

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