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Les législateurs caractériels.

Un beau geste.
Quelques mots avant l’article du jour, pour Emily Hoyos et Olivier Deleuze, nouveaux co-présidents d'Ecolo à qui je tire mon chapeau. Ils ont renoncé à leurs indemnités de départ du parlement wallon, 120.000 € pour l’une et 150.000 € pour l’autre.
Rappelez-vous la manière dont le socialiste José Happart a revendiqué ses indemnités de départ, 513.000 euros, qu’il a osé qualifier d’acquis sociaux !
La suppression de ce pactole trop généreux pour l’époque actuelle est, paraît-il, imminente. Il n’en demeure pas moins qu’ils y ont renoncé volontairement. Ce que le vorace du PS n’a pas eu l’élégance de faire.

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Des lois inutiles.
Les motifs qui ont prévalu à la censure du Conseil constitutionnel français de la loi pénalisant toute discussion sur le génocide des Arméniens par la Turquie n’ont pas été repris par les journaux belges et sont passés « comme une lettre à la poste » sans intéresser plus que ça le lecteur.
Eh bien ! la presse a eu tort.
Les attendus sont importants et sont aussi valables pour la Belgique.
Personne ne s’est aperçu que les partis en soutenant par des lois les ligues contre le racisme et l’antisémitisme (pourquoi faire un chapitre à part de l’antisémitisme ?) et bien d’autres ligues, certes honorables, ont ouvert dans l’histoire du Droit une nouvelle catégorie que l’on pourrait qualifier de « législation mémorielle ».
Cette législation nouvelle en démocratie a été abondamment illustrée dans le passé par des dictatures fasciste, communiste ou religieuse.
En démocratie, elle n’a pu se faire que sous le coup de l’émotion au sortir d’une guerre abominable dont l’horreur ultime fut les camps de concentration et le génocide voulu par les suppôts de l’hitlérisme à l’encontre du peuple juif.
Cette législation surtout voulue en Belgique par le parti socialiste, sous le couvert d‘une bonne intention, cachait la partie honteuse de ses principaux artisans, qui en même temps qu’ils prônaient par des lois, la pensée unique et le devoir de mémoire, abandonnaient leur électorat aux mains du capitalisme le plus sordide.
Que nous dit en réalité le Conseil constitutionnel français à propos de la loi sur le génocide arménien ?
Le principe d’égalité, celui de la séparation des pouvoirs, comme la liberté de recherche, la liberté d’expression et de communication, n’ont pas été respectés, par la loi.
Cette loi, disent encore les membres du conseil, outre anticonstitutionnelle était inutile et dangereuse.
Voilà qui clôt le débat au sujet du génocide arménien officialisé. Le Conseil ne nie pas les faits historiques avérés, il dit simplement que c’est un débat qui est personnel pour tout un chacun et qui n’intéresse pas le législateur.
Que n’en fait-on autant en Belgique avec tout le fatras des lois du genre qui n’ont que pour seul effet d’empêcher les gens de se faire une opinion par eux-mêmes et de rendre prudents les fascistes, les racistes et les antisémites, si bien que personne ne les connaît et qu’ils peuvent à loisir, sous cape, faire un travail insidieux.
Ces lois ostracisent la pensée réflexive au profit d’une pensée unique aussi pernicieuse que celle, jadis, propagandiste de la haine.
Bien sûr, les abrogations de ce qui encombre le code civil doivent être mal vues par des avocates comme Onkelinx et Milquet qui justifient par elles, leur manque d’activités dans les domaines sociaux.

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Que ceux qui ont la rage législative au cœur entendent au moins ce qu’en pense Gilles Bernheim, le grand rabbin de France « Les conséquences de l’intervention du législateur sont plus préjudiciables qu’utiles (1) ».
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1. A propos de la loi Gayssot de 1990 pénalisant la négation de l’extermination des juifs « N’oublions pas de penser la France », Stock éditeur.

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