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Débats blablas !...

Etranges élections ! Voilà trois semaines que l’on connaît les deux finalistes du premier tour en France pour la présidence de la république. Il ne restait plus que la formalité de faire correspondre le verdict des urnes avec celui des sondages. C’était « casse-gueule » d’organiser un débat sur RTL sur ces élections, dimanche midi, quand on n’a pas sous la main les pointures nécessaires. Comme il fallait s’y attendre, les gloses tournèrent autour de savoir qui des deux terminerait en tête. Ce qui n’offrait aucun intérêt, puisque tout le monde savait que ce serait Hollande !
Pour le second tour, c’est pratiquement plié. Ce sera Hollande qui sera chargé de rembourser la dette et de trouver l’argent nécessaire dans la poche des Français. A moins que l’animal politique, qui rugit plus facilement quand Sarkozy est à la tribune, ne jette François Hollande par terre…
En faisant ses paquets, reste à Sarkozy de convaincre la droite qu’il serait le seul à revenir dans cinq ans, pour battre le président Hollande usé par un mandat des crises à venir. On voit d’ici la scène au soir du 6 mai, l’exil avec Carla et l’enfant enveloppée d’un grand châle, s’enfuir par la petite porte de l’Elysée !...
C’était le débat de ce midi sur Controverse, même si les invités de Dominique Demoulin n’avaient pas l’air d’en savoir autant que n’importe qui d’après les Instituts de sondage. Ce qui est étonnant, attendu qu’il y a eu des dizaines de sondages, tous plus ou moins, d’accord sur le nom des deux finalistes.
Il est vrai que nos chaînes de télévision organisent rarement des débats sur la politique internationale et en particulier sur la France. Il ne faut pas y voir un manque d’intérêt, mais une sorte de trouble de la confiance en soi. Le public est meilleur connaisseur des affaires françaises par l’effet d’une lecture des publications d’Outre-quiévrain, faite d’analyses bien plus fines, que les journaux belges sur nos affaires intérieures, victimes de l’influence flamande, sans doute ?
Résultat, Dominique Demoulin avait réuni autour d’elle des partisans belges qui affichaient leurs candidats : Destexe était charmé par Sarkozy, Hollande n’avait pas meilleur allié que Magnette, Wesphael se voyait déjà fondant en Belgique une succursale du Front de gauche depuis qu’il a touché la main de Mélanchon, Isabelle Durant n’était là que pour vanter les vacances en France et accessoirement Eva Joly, et Anne Delvaux, méticuleuse centriste admirait chez Bayrou l’équateur des deux hémisphères de la politique française.

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Alors, comment voulez-vous qu’une réflexion intelligente survienne entre les affirmations péremptoires de ces recuits de la politique ?
Aux entractes des ténors, Laurent Brogniet, prenait le relais de Gendebien, et nous rattachait à un département du Nord ; tandis que Quentin Dickinson, journaliste, et Pascal Delwitt, politologue, tentaient de rattraper le coup.
Pendant ce temps, du côté de Reyers, Maroy et Gadisseux donnaient à Philippe Moureaux une chance de rattraper sa connerie comparative avec Goebbels, des malheureux qui avaient enquêté sur les musulmans, il y a quinze jours : « Comment parler de l’Islam en Belgique ? ». Nos loustics coupaient aux élections françaises. En général n’importe quelle actualité venant de l’étranger les dérange, comme si la Belgique était sur une autre planète.
Je salue la performance de Dominique Demoulin pour un débat dont l’issue était connue par avance selon les sondages qui se révélèrent justes, à peu de choses près, dès les estimations de 19 heures, avec des gens qui venaient défendre les leaders des partis français correspondant aux leurs, sans se soucier des programmes et des similitudes avec le mal belge.
Ce dimanche midi, l’absence de spécialistes en histoire contemporaine, de vrais connaisseurs du malaise des populations tant françaises que belges, nous a privés d’une confrontation droite/gauche et des véritables enjeux de la politique qui pourrait changer en France et donc nous influencer au premier degré.
Tandis que Maroy et Gadisseux terminaient leur petite partie de lèche en faveur de la réhabilitation de Philippe Moureaux, Dominique Demoulin visiblement dépassée pour faire respecter le temps de parole des invités, ajoutait la sienne au concert des voix. C’était d’autant plus curieux, que ses invités n’avaient rien à dire !
On est sorti de l’entrepôt de bois qui faisait le décor de Vrebos.
On devrait sortir des canons discordants des intervenants qui se prennent pour Pachelbel.
Rien de plus facile. Un clavier avec autant d’interrupteur qu’il y a d’invités, avec derrière une Dominique qui questionne dans le silence et la tranquillité pour celui qui répond, les autres étant interrompus par un petit clic de la main de la patronne.
Que penses-tu, dearling, d’un coupe jus ?

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