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…au rendez-vous de l’UMP !

A chaque période difficile, un parti d’extrême droite s’est fortifié en France.
Une portion non négligeable d’électeurs démunis ne rejoint pas nécessairement son milieu naturel de contestation.
Le simple bon sens voudrait que sur une population de 65 millions, il n’y ait pas 32 millions 500 mille habitants plus un qui soient pour l’inégalité entre la fortune et le travail, au profit de la première, au détriment du second. C’est ainsi que profitant de la confusion des genres, la droite a presque toujours été majoritaire en France !
De là, se porter à l’extrême droite paraîtrait incompréhensible pour les chômeurs, les sans-emplois, les vieux dans la misère, si on oubliait que la social-démocratie, qui se décline à gauche, déçoit depuis la crise et que l’extrême gauche ne convainc qu’une minorité.
Le phénomène Mélanchon n’a certes pas déçu, mais n’a pas transcrit dans les urnes, l’enthousiasme de la Bastille.
Le succès de Marine Le Pen entre dans un courant à l'échelle de l'Europe. La crise économique favorise son essor, puisqu’en face le seul grand parti qui pourrait s’opposer à sa montée se dilue dans une social-démocratie qui tient absolument à sa réputation libérale.
Après le premier tour de l’élection, l’erreur, c’est de croire qu’une alternance de la droite « raisonnable » avec la gauche « sociale-démocrate » est la manière de répondre au drame social et qu’il suffit de changer de président, pour changer la société !
Tout se jouerait au centre ! Or, le centre n’existe pas ! C’est une vue de l’esprit qui peut faire illusion, quand la croissance permet des enrichissements et que les petits salaires, dans l’euphorie générale, ne s’en aperçoivent pas trop.
Le centre disparaît au moindre soubresaut de l’économie. Ses électeurs s’éparpillent. Ce qui prouve bien que le centre n’a jamais été une vraie force.

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Et dans un sens, c’est très heureux ainsi. Pour rester ce qu’il prétend être, le centre doit résister aux tiraillements de la droite et de la gauche. Sa vraie nature est l’immobilisme.
La droite est victime - en partie à cause d’elle-même - de l’ostracisme général vis-à-vis de l’extrême droite. Elle est l’alliée involontaire de la gauche modérée dans l’anathème porté aux extrêmes.
On le voit bien dans la presse de droite, malgré les tentations de certains éditorialistes du Figaro, que l’extrême droite n’y était généralement pas bien accueillie, avant que Sarkozy en ait besoin. Or, ce n’est plus le cas au deuxième tour qui débute. Sarkozy n’a pas trente six solutions. S’il veut garder une chance, il doit chercher une alliance avec le Front National !
De même, pour résister à ce coup s’il réussit, François Hollande devrait impérativement se concilier l’extrême gauche et les voix du Modem.
Des deux adversaires, dans une pareille situation, c’est François Hollande qui aurait le plus de difficultés.
La presse de droite pousserait des cris d’orfraie, puis devant l’urgence, plutôt que de couler et mettre les canots à la mer pour sauver ce qu’elle pourrait sauver de l’UMP, force serait de faire de la place dans ses colonnes à Marine Le Pen.
Mais, cette dernière caresse peut-être d’autres rêves ? Celui de devenir la patronne de la droite après la défaite de Sarkozy.
Il ne faut pas oublier que si l’UMP perd la présidence de l’Etat, c’est la machine judiciaire avec l’affaire Woerth-Sarkozy qui se chargera de raser les murs d’un édifice conçu sous Pompidou, réalisé par Chirac et toujours debout sous Sarkozy.
Pour la gauche, les quinze jours qui viennent sont du pain blanc. Si rien de ce qui précède n’a lieu, Hollande n’a besoin que de faire un service minimum pour réussir.
Les Français prolongeront de cinq ans une politique de droite par une politique de gauche à peu près la même, sauf que le président tout neuf, sera perçu comme un meilleur artisan du bonheur du peuple.
En cas de non-accord avec Sarkozy, Marine Le Pen sera tentée d’attendre après les législatives pour faire son OPA sur l’UMP, quand comparaîtront pour les affaires : Karachi, Woerth-Sarkozy-Bettencourt, l’immobilier de l’île de la Jatte, l’affaire Courroye et les écoutes illégales, les rétro-commissions Balladur, etc. etc. l’état-major actuel du chef de l’Etat, avec quelques intermédiaires cosmopolites, laissant l’UMP sans chef.

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