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The Queen of Buckingham Palace !

L’affaire Cariat et consort passe à Charleroi en correctionnelle ces temps-ci. Elle illustre les mœurs des dirigeants socialistes lorsqu’ils sont installés là où il y a de la gloire à prendre, avec les sous des autres.
Certes, il ne s’agit pas d’étendre cette conduite à tous les dirigeants du parti et faire croire que celui-ci n’est qu’une association de malfaiteurs, mais c’est un des drames des politiciens venus de nulle part de ne pouvoir résister, plus que d’autres, à satisfaire leur ego, en jouant les mécènes et s’adjuger au passage quelques piécettes pour la soif avec les amis.
Les distingués membres des partis de droite sont tout à fait capables d’en faire autant. Certains ne s’en privent pas, mais s’ils sont moins nombreux à moissonner les champs avant le fermier, c’est que la plupart ne viennent pas de rien et que leurs ascendants ont pensé aux générations à venir, en les pourvoyant davantage.
C’est la façon des ancêtres généreux de prendre l’opprobre sur soi ! Les fils de… devraient s’en montrer reconnaissants.
C’est une triste chose que de tromper l’électeur sur les motivations à faire de la politique. Le premier discours que l’on entend des débutants, inclut la volonté de servir le pays, la région, la commune, tout en soulageant les plus pauvres du lourd fardeau d’une vie laborieuse. On peut penser qu’un jeune dans le métier est presque toujours sincère. Pourtant, parmi eux, il y aura au bout du compte, un contingent de malhonnêtes !
L’université, c’est pour le beau langage et l’art d’entourlouper l’adversaire. Le terrain, c’est pour les petites rapines et les mandats qui mènent à l’aisance.

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Pourquoi cette dégradation des mœurs est-elle plus sensible à gauche ?
Il y a, sans doute, une plus grande délectation des journaux, tous d’inspiration de droite, à exposer à l’opinion, les vilenies de la gauche.
Mais aussi, parce que le socialisme, comme on l’entend dans le bon sens du terme, a la prétention de réformer les mœurs et le social, pour une meilleure vie des citoyens. La tromperie est à la fois dans le discours et le tiroir-caisse.
Valeurs estimables, sur lesquelles on pourrait s’étendre.
Si la transgression est forte et reste individuelle à gauche, elle est largement admise à droite qui défend un système économique très injuste et très inégalitaire, sans pourtant que ceux qui le soutiennent n’en soient nullement affectés, au contraire, ils y trouvent même de l’orgueil et une morale ! Un riche pris la main dans le sac ne se démonte pas. Il le prend de haut et intimide même les juges. Et puis, lui, il le dit, son programme ne s’étend pas au petit peuple.
Pour Cariat et ses pareils, venant de rien, l’accès au luxe les confond de honte de leur médiocrité ancienne. Ils n’en soupçonnaient pas l’existence au temps où ils la vivaient. On comprend que saisis par le tourbillon des affaires et le plaisir d’exister, ils soient envahis par le doute sur l’utilité de la lutte des classes.
De ce point de vue, c’est un peu le procès de la social-démocratie qui se joue à Charleroi.
Un autre exemple de l’ambiguïté d’être socialiste quand on a accès à la facilité opulente, le discours de Di Rupo sur ses soucis de réaliser des économies du train de vie de l’Etat, rappelé par les journaux dans un article voisinant celui de l’affaire Cariat, d’un premier ministre qui fit ses premiers pas en Belgique dans une baraque de mineur du côté de Jemappes….
Le nombre de fois, sur trois mois de règne que le premier ministre fit déplacer l’escorte motocycliste attachée à sa personne, est proprement sidérant.
Et que nous dit-on en réplique à cette cavalcade motorisée donnant au déplacement du premier ministre la redondance flatteuse de la Queen sortant de Buckingham Palace ?
Que les escortes seront moins sollicitées, vu que Di Rupo va toucher bientôt sa nouvelle voiture, spécialement aménagée, avec protections, vitres et carrosserie blindées, gyrophare, etc. Ce n’est pas aussi grandiose que l’Air Bus de Sarkozy, mais tout de même, on est frappé par le décalage entre le discours et les faits d’un socialiste au pouvoir.
L’un en correctionnelle, l’autre qui se convainc de la peur de l’insécurité que sa propagande insuffle aux gens !
Ah ! ces nouveaux riches !

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