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Début des grandes manœuvres.

Les grandes manœuvres, pour nous entuber à la grecque, commencent. A la différence des malfrats d’Athènes qui aux noms des erreurs qu’ils ont commises, en punissent les gens, nos détenteurs de la bonne parole vont nous baiser à la Di Rupo, progressivement et avec le sourire. Ils aspirent ainsi au même résultat, sans que les caves se rebiffent.
Elio avec son physique de danseur mondain devrait donner du rythme à sa danse des canards. La technique du boa constrictor par étouffement et enserrement progressif est au point. Elle a fait ses preuves tout au long de la carrière du plus célèbre d’entre les socialistes.
Jusqu’à présent, c’est bon signe pour la coalition. Il n’y a que les syndicats qui grognent un peu. Le public, préoccupé des vacances, est à cent lieues d’imaginer être dirigé par des pervers. Les réservations battent leur plein. Tout paraît calme. Les grandes manœuvres peuvent commencer.
Le signe qu’il va se passer quelque chose : on ne voit Di Rupo nulle part, sinon à l’étranger ou à l’inauguration d’un centre culturel. Le gouvernement a réussi à ne plus faire parler de lui.
Pourquoi irait-on inquiéter le public ?
Il sera bien temps de le faire quand ce sera utile. Et justement, l’occasion se présente !
Une politique tribale ou communautarisée, a été mise au point. Au lieu d’être clivée par classes sociales (ce qu’elle est réellement) la société post-consommation a réussi à nous faire croire aux clans : les classes moyennes contre les employés, les employés contre les ouvriers, les diplômés contre les non-diplômés, etc… voici les « productifs » contre les « non productifs », c’est-à-dire les chômeurs.
Bientôt, ce sera le tour de Bruxelles. Il faudra faire croire que les bilingues qui s’intègrent sont de meilleurs Belges que les autres qui votent FDF. Tout est prévu et tout est organisé pour plaire à la tribu qui s’est formée autour de la flamandisation à la manière de Bart De Wever, pour donner aux Flamands l’illusion qu’Elio les a fait maîtres chez eux, et ainsi dégraisser les troupes de la NV-A pour les prochaines élections.
Revenons au cliquet qui avance d’un cran et rétrécit la course de la roue du chômage.
Le but est de sabrer les dépenses sociales dans les catégories (1) victimes de la crise capitaliste. L’argument est l’idée perverse qu’en affamant les chômeurs ceux-ci seront obligés de sortir de leur trou, pour manger et donc obligés de travailler à n’importe quoi.
Les délicieuses créatures qui ont imaginé cela ne sont pas socialistes. La pom-pom girl d’Elio, Laurette Onkelinx a dit devant les micros tout le mal qu’elle pensait d’assécher le chômage en affamant les chômeurs… ce que les socialistes se feront malgré tout un devoir d’appliquer, par solidarité gouvernementale avec la droite.
Triste victoire de l’opulence sur la pauvreté, les allocations de chômage diminueront, par phases, en moyenne de 25 % à partir de novembre
C’est Monica De Coninck, ministre de l'Emploi et socialiste flamande qui se chargera d’appliquer cette honteuse machination de la coalition.
Les journaux s’appliquent à la diffusion de ce début des hostilités entre les pauvres et les riches.
« Ces mesures ne touchent en fait qu'un peu moins de la moitié des chômeurs, soit environ 130.000 des 300.000 personnes qui perçoivent une allocation. »
Ces stratèges de la basse besogne tablent ainsi sur 170.000 chômeurs hors du couperet et qui se désolidariseront des 130.000 autres !
Suit ensuite la liste des diminutions et retranchements divers. On n’est pas chez Dexia et les largesses libérales pour les banquiers. Ici tout se fait par centimes : les chefs de ménage verront une diminution de 12%, les isolés une baisse de 17,5%. Les cohabitants seront les plus touchés : leurs allocations diminueront de 41,5%, à 484 euros par mois. La diminution se fera par phases.
Quatre cent quatre-vingt quatre euros par mois, vous avez bien lu !
C’est à peu près les frais de voiture avec amortissement, d’un belge plus que moyen!

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Comment ceux qui se font dans les 20.000 € nets en magouillant dans les cercles de la politique et du gouvernement ne sont-ils pas gênés – surtout pour ce qu’ils font et qu’ils appellent un travail – d’oser proposer une allocation pareille ?
D’autant plus scandaleux que l’inflation et la cherté de la vie mettent toujours la Belgique dans le hit parade des pays qui à défaut de produire de la richesse, produisent de la pauvreté !
Par exemple, les niveaux des prix de l'électricité et du gaz sont parmi les plus élevés d’Europe.
C’est étonnant que nos pitbulls de la règle d’or sur le déficit n’aient pas encore songé à s’attaquer aux pensions, pourquoi ne pas mettre en compétition les pensionnés et les allocataires de pensions d’invalidité ?
Je parie que Di Rupo y a pensé !

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