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Hommage et décadence.

Selon un vieux briscard de la politique – un quart de siècle de représentation nationale : « la politique manque singulièrement d’idées nouvelles », on peut se demander : - Qu’a-t-il foutu ce type pendant vingt-cinq ans ?
On peut comprendre, comme dans le roman de Paul Féval père, paru dans le journal « Le Siècle » de 1857, ce que ce vieux briscard – j’en tairai le nom par respect pour sa famille – a fichu de ses idées nouvelles, à supposer qu’il en ait eues jadis au point d’avoir séduit, non pas l’électeur, mais Guy Spitaels, au temps où ce dernier désignait, comme Di Rupo actuellement, les élites de son parti « qui correspondent le mieux à la volonté populaire » (Je vous demande un peu !).
A moins qu’il ait été choisi par l’ancien leader du PS, justement parce qu’il n’en avait pas et qu’ainsi, il était plus rassurant !
C’est la théorie du con rassurant dont s’entourent souvent les élites et qui ne sont là que parce qu’ils sont commis aux louanges du grand homme !
Cela évidemment vaut pour tous les partis.
On peut se demander, par exemple, ce qu’on trouve d’exaltant à la figure tutélaire du père Michel, et comment il se fait qu’il y ait eu une transmission du « charisme de séduction » de Louis à Charles ?
Si au PS on s’inquiète des idées nouvelles, il suffit d’approcher d’un peu près les libéraux, pour comprendre que, pour eux, ce serait plutôt « la politique manque singulièrement d’idées anciennes », et ce qu’on demanderait aux briscards postulants ce serait plutôt un désir de mémoire. Ah ! revenir au temps ou Bruxelles…brussellait, avec les messieurs en gibus, sous-entendant les ouvriers en sarreau, la Haute en étoufferait de bonheur !
Ce préambule sur les figures de proue pour m’inquiéter de la disparition d’un autre brontosaure de la politique belge, après « Papa », c’est « Dieu » qui monte au ciel, ce qui est normal pour dieu.
La disparition de Spitaels est une occasion pour la gentry du suffrage d’évoquer des souvenirs chargés des poncifs habituels. Canicule oblige, ce sera l’occasion de les retrouver en bras de chemise dans le jardin « derrière la maison », en pleine décontraction pour les souvenirs.
Comme pour « Papa », toute disparition donne lieu à un émerveillement pour l’intelligence, toujours remarquable, à la grande humanité de l’homme (deuxième qualité) et à son sens aigu de la politique.
Deprez et Nothomb sont bien d’accord là-dessus.
En lecture off, RTL avait choisi une photo prise en hiver de Louis Michel, l’ex commissaire de l’Union en ciré noir, avait l’air de Christopher Lee, dans " Le cauchemar de Dracula ".
On a vu aussi Busquin, plus à l’aise aux hommages, qu’à son départ de la tête du PS, pour cause d’embarras du genre « je dirai tout, mais je ne sais rien ».

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Que dire de plus ?
Si c’est la scoumoune qui poursuit le parti, on ferait bien tout de suite de rapatrier Elio, remarquable et un grand sens de la politique, mais toujours vivant.
Il doit y avoir quelque part à la RTBF et à RTL, deux types chargés de préparer les nécrologies. Peut-être n’y en a-t-il qu’un seul pour les deux chaînes ?
Jadis, des gens ne lisaient « La Meuse » que pour la page « nécrologie ». Ils ont dû y passer aussi, depuis le temps que les traditions se sont perdues…
Même le siège social du journal a été rasé, boulevard de la Sauvenière, tellement on avait honte !...
Je n’ai pas connu Spitaels. Il paraît qu’il était de gauche ?
Il faudra se contenter de ce qu’on en dit.
C’est égal, la politique, même quand on est retraité, offre certains avantages.
Vous en connaissez beaucoup en-dehors d’elle, des gens qu’on encense vingt minutes aux journaux du soir et qui ont écopé de deux ans de prison, il est vrai avec sursis, pour des questions délicates du genre « commissions » sur achat de matériel volant ?
Ce n’est pas au pauvre type qui s’est fait couper en deux par un feuillard mal arrimé chez Arcelor-Mittal à qui on rendrait pareil hommage !
Comme dirait mon père, des gens qui fuient toute responsabilité dans la mort, quelle honte !...

Commentaires

Comme vous - Richard III -, je n'ai pas connu l'homme-ex-Dieu ; je vous avoue préférer rencontrer votre égérie du jour ! ! !

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