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La N-VA s'active !

La prise d’Anvers par Bart De Wever peut sonner la fin de la Belgique plus tôt que prévu : en pleine crise de la dette et de l’euro, ce serait le coup de trop pour le régime.
La grande métropole, deuxième ville de Belgique, deuxième grand port d’Europe et premier grand port fluvial, est un poids lourd. S’il tombait dans les mains des nationalistes N-VA, il nanifierait les autres partis flamands qui ne pourraient plus au fédéral se passer de l’encombrant parrainage.
En attendant le ralliement (improbable) du Vlaams Belang, Filip Dewinter ironise sur le pigeonnier de Bart De Wever, accueillant tout le monde à la condition d’amener des voix pour octobre. Il pourrait se demander, si des socialistes aux libéraux qui prennent leur carte à la N-VA, ce ne sont pas les nouveaux arrivants qui sentent le vent tourner, entrent dans le moule du parti nationaliste flamand en abandonnant leur « sensibilité », en faisant un constat d’échec de leur ancien parti.
Patrick Janssens, l’actuel bourgmestre d’Anvers, voit ses partisans fondre autour de lui, face à son rival. Le président de la N-VA a l’aura du gagneur et, jusqu’à présent, cela l’a plutôt servi.
On sait ce que valent les engouements populaires dans cette curieuse démocratie où tout ce qui a du poids dans la société emploie tous les moyens, toutes les pressions pour que le peuple flamand abandonne Bart De Wever au milieu du gué, quand il n’a plus que quelques pas à faire pour flanquer tout le système par terre et mettre un terme à la Belgique.
Les Flamands le feront-ils ?
C’est toute la question des élections futures.
Jusqu’à présent les forces de gauche sont dans l’expectative en Wallonie. Elles sont toujours derrière la social-démocratie socialiste et libérale, avec un Di Rupo, peut-être le plus conventionnel des élus socialistes, royaliste, libéral et profondément conservateur. Or, la révolution qui pourrait se déclencher en Flandre est tout à fait droitière, pour ne pas dire d’extrême droite. Le socialisme modéré wallon ne ferait plus le poids, en cas d’affrontement.
Quelles seraient les réactions de la gauche wallonne si elle devait payer le prix fort en renonçant à la plupart des lois sociales et de protection des faibles, conditions qu’imposerait la N-VA pour garder un temps les Institutions sous les trois couleurs nationales ?
Tandis que le premier-ministre part en vacances, tout en laissant une Madame Sans-gêne de Gembloux faire l’intérim, des drames mijotent dans les casseroles du pouvoir.
La N-VA prépare son coup de Jarnac.
Les sondages donnent à ce parti un certain avantage. Les militants flamands doivent bien rire de l’interview « vacances » de Di Rupo sur la Libre. Il nous refait le coup de la valise en carton de Linda De Suza, avec l’épisode de la malle au grenier. Je ne suis pas certain que cela passionnera les foules.
Pendant ce temps, la N-VA cartonne.

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Les journaux francophones espèrent que l’essoufflement aura lieu en octobre et que l’opinion flamande, versatile comme toutes les opinions manipulées en démocratie, se retournera en faveur des partis traditionnels.
Quelques ralliements anversois à Bart, de personnages connus, semblent dire le contraire.
Youssef Slassi, ancien élu sur la liste socialiste, membre du conseil communal, claque la porte à la SP.A et part à la N-VA, voilà un appel du pied à la communauté maghrébine ; Ludo Van Campenhout, échevin indépendant, 9 288 voix en 2006 sur la liste Open VLD, s’y rallie ; André Gantman, échevin de 1995 à 2000, est une figure de proue de la Communauté juive, il adhère !
Et ce n’est pas tout. Selon « la Libre » Bart De Wever a convaincu plus radical que lui, Karine Leys, sans oublier la Lijst Dedecker, Rob Van de Velde, et surtout Chris Morel, du CVP, père de Marie-Rose Morel, ancienne miss Belgique (les journaux ont relaté les péripéties de son enterrement en février 2011).
Pendant que les partis du gouvernement s’aèrent en vacances, la N-VA les siphonne en silence.

Commentaires

--->Quelles seraient les réactions de la gauche wallonne si elle devait payer le prix fort en renonçant à la plupart des lois sociales et de protection des faibles, conditions qu’imposerait la N-VA pour garder un temps les Institutions sous les trois couleurs nationales ?

D'abord, il n'y a pas de gauche, ni de droite wallonne. De ce côté-ci de la frontière linguistique, il n'y a plus que des partis "belges" ou "francophones de Belgique", tous inféodés au Grand Orient de Laeken. Même les cathos ont été obligés de se rebaptiser humanistes tellement la loge a tout à dire.

Alors, pour répondre à votre question, sacrifier la Sécurité sociale des Wallons, c'est le cadet des soucis des politiciens francophones. On y arrivera, vous verrez. Avec, en plus, une concurrence fiscale accrue entre la Flandre, la Wallonie et Bruskelles.

Tout ce qui les préoccupe c'est :

1) Financer, re-financer, sur-financer Bruskelle.

2) Tout céder aux Flamands du moment qu'on maintienne une Belgique résiduelle avec sa monarchie.

Quant aux Wallons, très simple : ils n'ont qu'à disparaître... il suffit pour cela de les remplacer par d'autres populations. Il paraît même que cela s'appelle société multikulturelle. Le gangstérisme, la pollution, l'alcoolisme feront le reste.

Les Flamands ne sont pas nos pires ennemis, bien qu'ils nous détestent. Après tout, peut-on leur reprocher de défendre les intérêts de leur peuple? Nos pires ennemis, ce sont ceux qui prétendent nous représenter alors qu'ils nous poignardent dans le dos.

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